(set:$gardeForestierConnaitRaisonPresence to true)
<span id="dialogue">— Vous avez le sens de l’observation, répondez-vous. En effet, je ne suis pas ici pour la randonnée. J’enquête sur une disparition.
— Ah, vous êtes là pour la petite Sólveig…J’ai vu les infos, c’est si triste. Pauvre gamine… Mais j’vais vous dire : cette forêt est aussi grande que dangereuse, surtout pour une fillette toute seule. J’pense que vous perdez votre temps, la police est déjà passée par là, vous savez. </span>
<span id="indice">Le garde forestier connait la raison de votre présence ici.</span>
Il continue en vous racontant l’interrogatoire qu’il a subi, l’ambiance morose qui régnait en ville quand les habitants ont appris la nouvelle, la battue à laquelle il a lui-même participé. Vous vous remémorez alors le rapport de police, en faisant le lien avec tout ce qu’il vous dit, bien qu'[[il ne vous apprend rien de nouveau.|4]](set:$gardeForestierConnaitRaisonPresence to false)<span id="dialogue">— Et pourtant, si. Il ne faut pas se fier aux apparences vous savez, mentez-vous ouvertement.
— Pardonnez-moi. C’est juste que les rares personnes que je croise ici sont plutôt…enfin, quand on vous voit, on se dit que…</span>
[[Il s’embourbe dans les excuses et les explications, tandis que vous feignez l’ennui.| 4]]<span id="dialogue">— Bien, ce n’est pas tout ça mais j’ai terminé ma ronde moi. Je ne vous embête pas plus longtemps.
Ah ! Et n’oubliez pas ce que je vous ai dit : restez prudent et respectez la nature, insiste-t-il. </span>
Soulagé d’avoir terminé cette discussion qui ne vous a rien apporté, vous saluez l’homme d’un simple geste de la main, tandis qu'il repart sur son vélo plein de boue, sous la pluie battante.
Vous allumez une cigarette et d’un revers de la main, vous débarrassez le tableau de bord de votre voiture.
Puis, vous dépliez la carte remise par le garde forestier et analysez les environs.
Malheureusement, elle date un peu (//Pays du Frélimard – 1994//) et est beaucoup moins détaillée qu’espéré. Sans compter que cette forêt est aussi immense que dense, cela compliquait déjà les recherches à l’époque et cela les compliquera pour vous également.
D’ailleurs, vous vous souvenez avoir lu dans le rapport les difficultés rencontrées par la Police, notamment à cause de la météo mais, surtout par leur manque d’effectif. Elle n'aurait déployé les grands moyens, chiens et hélicoptères compris, qu’à partir du 3ème jour.
Qui sait ce qu’il a pu se passer pendant ce laps de temps ?
La forêt a été passée au peigne fin, les plongeurs ont sondé la rivière, en vain. La piste d’une attaque de loups ou d’ours a longtemps été étudiée, mais aucun corps n’a été retrouvé. Bien sûr, elle a pu avoir été enlevée et emmenée loin d'ici. Ou, moins probable, séquestrée quelque part ici dans cette forêt et la Police serait passée à côté.
Le constat est décourageant : sans indice, ni trace, ni témoins, elle pourrait être n’importe où ; vivante ou non.
[[Mais vous n’avez pas surmonté votre phobie de l’avion pour abandonner avant même de vous laisser une chance de la retrouver.|5]](set:$aRencontreHenry to true)
<img id="illustration_portrait" src="Images/cabane_pecheur_en_ruine.webp" title="Vous approchez d’une cabane de pêche." alt="Vous approchez d’une cabane de pêche.">
Vous approchez d’une cabane de pêche. Elle semble, à vrai dire, en très mauvais état.
Toutes les fenêtres, sauf une, sont brisées, comme en témoignent les débris de verre au sol. Vous vous demandez comment le bâtiment tient encore debout en voyant l’état déplorable de ses murs, tant le bois semble pourri.
Du vieux matériel de pêche est disséminé ci et là tout autour, la plupart rongés par la rouille et semblant datés d’une autre époque et seule la bâche recouvrant des piles de rondins, à quelques pas de vous, semble comme neuve.
Par curiosité, vous décidez d’entrer pour jeter un œil mais, vous êtes tout de suite coupé dans votre élan par une voix derrière vous :
<span id="dialogue">— Elle n’est pas là !</span>
Surpris, vous faites volte-face et voyez un vieil homme, maigre, à la barbe touffue et grisonnante, vêtu de vieux vêtements déchirés. Il marche dans votre direction, tout en portant son regard au loin sur le lac.
<span id="dialogue">— La gamine… elle n’est pas là, reprend-il
— Qui êtes-vous ? Je ne vous ai pas entendu arriver.
— Moi je sais qui vous êtes, rétorque-t-il, tournant la tête vers vous. Regardez-vous, qui croyez-vous tromper ?</span>
Vous croisez les bras et le fixez du regard. Il ne vous prête pas plus d'intérêt que cela, préférant d'ailleurs s'affairer à ranger les monticules de débris trainant là. La minute suivante, il entre dans la cabane, qui semble être la sienne. Vous ne le suivez pas, mais de l'extérieur vous l'entendez vociférer tandis que vous le voyez, à travers une des fenêtres, en train de déplacer de vieux meubles.
En fait, il semblerait bien qu'il ait élu domicile dans ce taudis coupé du monde.
Tandis qu'il ressort de la cabane, votre intuition vous chuchote que cet homme a peut-être des choses à vous apprendre.
<span id="dialogue">— À vrai dire, je suis étonné de voir encore la Police ici, dit il en refermant la porte.
— Je ne suis pas de la Police, mais détective. Vous savez quelque chose au sujet de cette disparition ?
— Si je sais quelque chose ?... Peut-être.</span>
Le vieil homme remarque le sac à dos que vous portez :
<span id="dialogue">— Mais, si vous voulez que je parle, ce ne sera pas gratuit. Vous voyez, j’ai pas grand-chose et les gens aux villages…Ah, que des imbéciles et des égoïstes ! Ils veulent rien donner au vieux Henry ! hurle-t-il, avant de vous tourner le dos et de se diriger vers la pile de rondins la plus proche.</span>
<span id="dialogue">— D’accord, que voulez-vous en échange d’informations ?</span>
Se saisissant d’une hache, il marque une pause puis commence à couper du bois, ignorant d’abord votre question. Vous l'observez alors et remarquez la puissance de ses coups et l'habilité avec laquelle il manie sa hache.
L'homme marque une autre pause, se redresse et pointe son arme vers vous, d’un air menaçant :
<span id="dialogue">— C’est un beau sac que vous avez sur le dos dîtes-moi. Henry aurait bien besoin d’un beau sac comme celui-là. Donnez-le-moi ! Et peut-être qu’Henry aura quelque chose pour vous...</span>
[[Vous jetez votre sac à ses pieds.|8]]
[[Vous refusez.|9]]
[[Vous tentez de négocier.|10]](set:$aMysterieuseCle to false)(set:$pasRencontreHenry to true)(set:$blessureCuisse to false)
Le sentier est facile d’accès et l’absence d’arbres aux alentours vous permet de profiter de la belle vue sur le lac à votre gauche. À cette heure, le soleil n’est pas bien haut, mais laisse de beaux reflets dans les eaux calmes du lac tandis qu’au loin, vous distinguez l’immense chaine de montagnes qui borde la forêt de l’Orçon.
Une dizaine de minutes de marche vous fait passer devant un immense bloc de pierre, plus haut que large, planté dans le sol, droit comme un i.
Tout d’abord, vous le dépassez, en jetant un simple regard dessus. Mais un détail vous chiffonne et dix mètres plus loin, vous décidez de rebrousser chemin pour l’inspecter de plus près.
Vous n’étiez pas sûr de vous, mais à présent, vous avez la confirmation : petits et discrets, à moitié recouverts par de la mousse, un dessin et une inscription sont gravés sur le côté, au pied de la stèle.
Vous dégagez la mousse à la tranche de votre main, dévoilant la gravure dans son ensemble : tout d’abord, deux lettres, R et C. Des initiales peut-être. Ensuite, juste au-dessus, un dessin représentant un oiseau et vous pensez à un corbeau. <span id="indice">Enfin, écrit à la verticale, les chiffres 6-9-7-1.</span>
Vous n’avez aucune idée de ce que l’ensemble représente et encore moins de qui aurait pu graver une telle chose, d’autant que la gravure est vraiment propre et nette et laisse supposer qu'elle est plutôt récente. Trouvant cela curieux, vous faites quelques photos. Vous pensez les montrer au garde forestier, sur le chemin du retour : peut-être aura-t-il une explication, vous dîtes-vous.
Vous reprenez votre route, vous arrêtant régulièrement en chemin, déviant parfois du sentier, inspectant les alentours, espérant trouver d’autres curiosités de la sorte.
Mais, mis à part la fascinante beauté des lieux, vous ne voyez rien d’inhabituel et une demi-heure plus tard, [[vous voilà arrivé en face d’un pont en pierre enjambant une large rivière.|13]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Lampe torche")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Couteau suisse")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Paire de jumelles")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Corde")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Boussole"))
(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Trousse de secours")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Appareil photo")) (set:$aDonnerSonSacAHenry to true)(set:$blessureCuisse to false)
Vous pesez le pour et le contre, mais en venez rapidement à la conclusion que toutes informations sont bonnes à prendre, quel qu’en soit le prix. Et pour être honnête, cet homme vous semble quelque peu instable et le voir armé ne vous rassure pas beaucoup.
Vous voyant saisir votre sac à dos, l’homme lâche sa hache au sol, se frotte les mains de manière frénétique, avant de se mettre à sautiller sur place.
Vous balancez vos affaires dans sa direction et à peine votre sac à dos touche le sol que le vieil homme se jette dessus, le vide et en fait l’inventaire.
Il s’arrête un long moment sur votre appareil photo, le tournant et le retournant dans tous les sens, l’observant de tous les côtés, tel une curiosité, un artefact, venant d’un autre monde. Son visage exprime un mélange de fascination, d’excitation et d’incompréhension.
Vous l’observez un moment, tel un animal. Sur le moment, il semble vous avoir complètement oublié, tellement il est absorbé par sa découverte.
<span id="dialogue">— Bien, je vous ai donné ce que vous vouliez. Dites-moi ce que vous savez à présent ! ordonnez-vous.</span>
À ces mots, Henry se redresse et jette un regard aux alentours, s’assurant que personne ne vous espionne. Puis, reprenant sa hache, il fait quelques pas vers vous mais s’arrête brusquement, avant de murmurer ces quelques mots :
<span id="dialogue">— Le vieux Henry connait un passage. Un passage secret.
— Un passage secret ? Pour aller où ? chuchotez-vous à votre tour.
— La clé… Oui… Il vous faut la clé. J’ai la clé.
— Je ne comprends pas, quelle clé, de quoi parlez-vous ?</span>
Au lieu de vous répondre, il entre dans la cabane et en ressort quelques instants plus tard.
<span id="indice">Il vous tend alors une clé, que vous saisissez. Elle a l’air tout à fait ordinaire, si ce n’est des initiales – RC - et un corbeau gravé dessus.</span>
(set: $inventaire to $inventaire + (a: " Mystérieuse clé"))(set:$aMysterieuseCle to true)
<span id="dialogue">— Suivez le corbeau. Il vous mènera à elle.Mais, prenez garde ! Si Le Grand vous attrape…
Oh, le vieux Henry ne l’aime vraiment pas lui...
— Attendez : « Le corbeau », « Le Grand », qu’est-ce que c’est ça, une putain d'énigme ?</span>
Soudain, comme pris par une peur panique, le vieux Henry se précipite sur le sac à dos laissé derrière lui, y remballe ses affaires - vos affaires - à la hâte, puis, d’un pas rapide, se dirige vers les arbres.
<span id="dialogue">— En danger, le vieux Henry est en danger. Il doit disparaitre. Sinon, il va mourir. Encore une fois.</span>
[[Et sur ces derniers mots, vous le voyez s’enfoncer dans la forêt.|11]](set:$aRienDonnerAHenry to true)L’homme vous semble instable et potentiellement peu fiable. En fait, vous doutez que ce vagabond parlant de lui à la 3ème personne, sait réellement quoi que ce soit d’utile.
Vous répondez non de la tête et remarquez la déception teintée d'agacement sur son visage. Sans un mot, vous laissez l'homme et sa piteuse cabane derrière vous et reprenez le chemin par lequel vous êtes arrivé.
À peine avez-vous fait 20 mètres que vous entendez courir derrière vous.
Vous n’avez pas le temps de vous retourner, que vous vous voilà avec une hache plantée à l’arrière de la cuisse.
Vous vous écroulez au sol et hurlez de douleur, vous tordant dans tous les sens.
Vous levez la tête tandis qu'au-dessus de vous, le vieux Henry, la hache ensanglantée à la main, vous observe :
<span id="dialogue">— Petit vers de terre ! Ne t’inquiète pas, le Grand va s’occuper de toi !</span> (set:$blessureCuisse to true)
À ces mots, il vous lance un fulgurant coup de pied en plein visage.
Pour finir, avec le manche de sa hache, il vous assène ensuite un violent coup derrière la nuque.
[[Vous êtes inconscient.|12]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Lampe torche")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Paire de jumelles")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Appareil photo")) (set:$aDonnerUnePartieSacADosHenry to true)(set:$blessureCuisse to false)
Vous n’envisagez pas de vous séparer de quoi que ce soit, mais, d’un autre côté, vous êtes curieux de savoir ce qu’il sait. Toute information vaut bien la peine de vous séparer de quelques objets.
<span id="dialogue">— Je ne peux pas vous donner mon sac à dos, j’en ai besoin, vous savez.</span>
Le vieil homme se dirige d’un pas rapide vers vous, hache à la main. Sentant la menace, vous reculez.
<span id="dialogue">— Et si je vous donne la moitié de ce qu’il contient, ça vous va ? </span>
En quelques secondes, vous voyez défiler sur son visage une succession d’émotions et d’expressions : colère, agacement, joie, frustration, réflexion, résignation. Il se gratte la tête, s’agite dans tous les sens, regarde tantôt le sol, tantôt le ciel et pour finir, vous fixe :
<span id="dialogue">— Est-ce que le vieux Henry peut choisir ses trésors ?
— Ses …trésors ? Oui. Oui, il peut choisir ses trésors.</span>
Vous jetez votre sac à ses pieds. À peine touche-t-il le sol, qu’il se jette dessus, le vide et en fait l’inventaire.
Il s’arrête un long moment sur votre appareil photo, le tournant et le retournant dans tous les sens, l’observant de tous les côtés, tel une curiosité, un artefact, venant d’un autre monde. Il porte également un vif intérêt pour votre lampe torche, vos jumelles et votre corde.
Vous l’observez un moment, tel un animal. Sur le moment, il semble vous avoir complètement oublié, tellement il est absorbé par sa découverte.
<span id="dialogue">— Marché conclu ? Dites-moi ce que vous savez à présent ! ordonnez-vous</span>
Henry se redresse et jette un regard aux alentours, s’assurant que personne ne vous espionne. Puis, reprenant sa hache, il fait quelques pas vers vous, mais s’arrête brusquement, avant de murmurer ces quelques mots :
<span id="dialogue">— Le vieux Henry connait un passage. Un passage secret.
— Un passage secret ? Pour aller où ? chuchotez-vous à votre tour.
— La clé… Oui… Il vous faut la clé.
— Je ne comprends pas, quelle clé, de quoi parlez-vous ?
— (text-colour:#ff073a)[Dans une cabane au pied du plus grand arbre, sous le lit, se trouve une clé.] Suivez le corbeau. Il vous mènera à elle. Mais, prenez garde ! Si Le Grand vous attrape…Oh, le vieux Henry ne l’aime vraiment pas lui...(set:$aMysterieuseCle to false)
— Attendez : « La cabane », « Le corbeau », « Le Grand », qu’est-ce que c’est ça, une putain d'énigme ?</span>
Soudain, comme pris par une peur panique, il se saisit de ses « trésors », les plaque contre sa poitrine et d’un pas rapide, s’enfuit droit en direction des arbres.
<span id="dialogue">— En danger, le vieux Henry est en danger ! Il doit disparaitre ! Sinon, il va mourir. Encore une fois.</span>
[[Et sur ces derniers mots, vous le voyez s’enfoncer dans la forêt.|11]]Cette rencontre fut aussi intéressante que surprenante et mystérieuse et un tas de questions vous viennent à l’esprit. C’est, d’ailleurs, souvent ce qui arrive après une discussion avec un être aussi perturbé : on se retrouve avec plus de questions que de réponses.
À présent seul — si on oublie les corbeaux tournoyant dans le ciel juste au-dessus de vous — vous en profitez pour fouiller la cabane, dont vous en faites rapidement le tour. À en juger la saleté et l’odeur nauséabonde qui plane à l’intérieur, vous avez également une idée précise du niveau d’hygiène du vieux Henry : un vieux matelas, à même le sol, tâché d’urine et à chaque recoin, des crottes d’animaux.
D’animaux, cela vous n’en êtes pas tout à fait sûr…
Vous fuyez cet enfer pour vos narines et ressortez. À quelques dizaines de mètres, face au lac, se trouve un gros rocher. Il semble suffisamment large et lisse pour que l’on puisse s’y asseoir confortablement, ce que vous décidez de faire.
Après cette courte halte, vous décidez de reprendre votre marche et c’est ainsi que vous entreprenez de faire le tour du lac. Vous vous arrêtez régulièrement en chemin, déviant du sentier, inspectant les alentours, espérant trouver quelque chose d’intéressant en lien avec votre enquête.
Mais, mis à part la fascinante beauté des lieux, vous ne voyez rien d’inhabituel et une heure plus tard, vous voilà arriver en face d’un pont en pierre enjambant une large rivière.
[[Voyons cela de plus près.|13]]Le pont vous semble très ancien et bien qu’en pierre, peu solide. En effet, le courant de la rivière est si fort qu’il a causé une érosion précipitée des fondations. D’ailleurs, pendant que vous l’inspectez, une des pierres à sa base se détache sous vos yeux, plonge dans l’eau, manquant de peu de vous éclabousser. Vu la taille de la pierre, à cette hauteur, elle vous aurait surement tué si vous vous étiez trouvé en dessous.
Le tablier lui-même est quasiment coupé en deux, seul un étroit morceau relie les deux extrémités du pont et semble praticable. Sauter d’une extrémité à l’autre, même en prenant beaucoup d’élan, est tout simplement impossible au vu de la distance qui les sépare.
Vous ramassez une grande branche et la plongez dans l’eau : elle n’est pas si profonde, vous arrivant à hauteur de poitrine tout au plus si vous tentiez de traverser à pied. Cependant, le courant est vraiment fort et vous distinguez à travers l’eau de nombreux rochers aux bords très irréguliers.
De l’autre côté de la rivière, le sentier se poursuit naturellement, mais vous remarquez également qu’un autre chemin est accessible, juste sur votre gauche avant le pont de pierre.
Vous sortez votre carte et réfléchissez à la meilleure option s'offrant à vous:
[[Vous traversez le pont, par l’étroit passage encore intact.| 14]]
(if:$aDonnerUnePartieSacADosHenry is true or $pasRencontreHenry is true)[[Vous traversez la rivière en vous aidant de votre corde.|15]]
[[Vous renoncez et empruntez l’autre chemin.|17]](set: $inventaire to $inventaire + (a: " Lampe torche"))(set: $inventaire to $inventaire + (a: " Couteau suisse")) (set: $inventaire to $inventaire + (a: " Paire de jumelles")) (set: $inventaire to $inventaire + (a: " Corde")) (set: $inventaire to $inventaire + (a: " Boussole")) (set: $inventaire to $inventaire + (a: " Trousse de secours")) (set: $inventaire to $inventaire + (a: " Appareil photo")) Vous attrapez votre imperméable et sortez de la voiture, avant de vous diriger vers le coffre.
À l’intérieur, un petit sac à dos préparé à la hâte, contenant du matériel pouvant être utile : une lampe torche, un couteau suisse, une paire de jumelles, une corde, une boussole, une mini trousse de secours, sans oublier votre appareil photo ultra compact.
<span id="dialogue">— Il est temps de s’y mettre, vous dîtes-vous à haute voix</span>
Vous vous trouvez sur une aire de pique-nique : deux gros rondins en guise de banc, une planche de bois posée sur des tréteaux faisant office de table et mise à part un puits délabré dissimulé à l’ombre des arbres, il n’y a rien d’autre ici. Ne pouvant aller plus loin en voiture, vous l’abandonnez au bord du chemin et continuer à pied, prenant le sentier sur votre droite. Par chance, la pluie semble vouloir s'arrêter, ce qui vous réjouit.
En chemin, vous lisez la note au dos de votre carte, racontant l’histoire de la région et faisant l’éloge de la beauté de ses paysages. Elle vous informe également à propos de certaines légendes que se racontent les habitants du coin : des histoires de lumières étranges là-haut, dans les montagnes, de fantômes errant aux abords des cimetières, de bêtes féroces et abominables se cachant dans la forêt.
De quoi attirer les touristes – ou les faire fuir.
Vous ne savez pas quel crédit apporté à ce genre d’histoire, car après tout, la plupart des légendes ont un fond de vérité. Quoiqu’il en soit, après un léger dénivelé, vous arrivez rapidement à un embranchement et au loin, vous apercevez le bord d’un lac.
[[Vous poursuivez par le chemin de droite.|6]]
[[Vous poursuivez par le chemin de gauche.|7]]Vous empruntez le pont et au bout de quelques pas se tient l’étroit et unique passage vous permettant d'aller de l'autre côté.
Marchant en crabe, priant pour ne pas tomber, vous vous efforcez de ne pas regarder en bas et essayez plutôt de vous concentrer sur votre allure et où vous posez les pieds.
Votre progression est lente, mais vous restez serein.
Du moins, vous l’étiez jusqu’au moment où vous commencez à sentir la pierre se dérober sous vos pieds. Sentant le danger imminent, vous accélérer, espérant atteindre l’autre côté avant que tout s’effondre et vous emporte sous l’eau.
Malheureusement, à cause de la pluie de ce matin et de l’humidité naturelle des lieux, la pierre est beaucoup plus glissante par endroits et vous chancelez.
Dans votre chute, vous tentez de vous agripper au rebord, mais la pierre est si fragile qu’elle ne supporte pas votre poids.
Vous plongez dans l’eau, vous et les 90 kilos de pierre qui vous tombe dessus.
Cruel destin que vous ne soyez pas mort sur le coup, car vous voilà maintenant prisonnier de la roche, la tête fracturée plongée sous l’eau.
Vous essayez de vous dégager, en vain, et de longues secondes passent, vous laissant le temps d’agoniser et de penser à votre imprudence [[avant de mourir noyé.|Start]]Courageux, mais pas téméraire, la traversée de ce pont vous semble trop dangereuse et vous préférez faire un détour.
Le chemin longeant la rivière est assez sinueux, cependant le terrain est plat et vous êtes bien à l’abri du vent, les arbres dressant un mur naturel entre vous et lui.
À mi-chemin, vous remarquez un pont en bois au loin et le voyant, vous accélérer le pas et arrivez ainsi rapidement à destination.
Cette fois-ci, le pont - construit récemment semble-t-il - est en parfait état et vous pourriez l’emprunter sans vous exposer à un quelconque danger.
Non loin d’où vous êtes se trouve également l’entrée d'une grotte – à moins que ce ne soit celle d’une mine – et celle-ci pique votre curiosité.
Vous entrez et y découvrez des carcasses d’animaux jonchant le sol ainsi qu’un reste de feu de camp, près de l’entrée . Dans un coin, une vieille pioche cassée et des morceaux de charbon disposés en tas soigneusement agencés témoignent d’une activité humaine.
Aussi, dissimulé dans la pénombre, un étroit tunnel se dessine, mais reste assez large pour que vous puissiez l’emprunter.
Cependant, il y fait tellement sombre que s’y déplacer sans lampe torche sera difficile.
Vous pourriez bien sûr utiliser votre téléphone comme source lumineuse, si seulement vous n'étiez pas aussi réfractaire aux nouvelles technologies et attaché aux anciennes.
Votre vieux téléphone ne captant déjà aucun signal ici, il en devient plus que jamais inutile maintenant.
[[Vous empruntez le tunnel, vous éclairant à l’aide de votre briquet.| 20]]
[[Vous renoncez et sortez de là.|21]]Vous approchez à pas de loup, tandis que les aboiements redoublent d’intensité à mesure que vous avancez. Bien que vous les entendez, aucun chien en vue. Vous décidez alors de faire preuve de prudence et au lieu de foncer tête baissée, vous marchez en prenant vos distances, accroupi, le pas léger, dissimulé du mieux possible entre les sapins.
Vous êtes presque arrivé quand, à une quarantaine de mètres de là, vous remarquez trois choses :
Tout d'abord, l’arbre géant cachait une petite cabane, bâtie au sein même de l'arbre. Une planche de bois fracassée, faisant office de porte, s'ouvre et se referme, claquant au gré du vent.
Ensuite, un grand chien noir se tient là, aux aguets, épiant vos mouvements et dont ses grognements vous font froid dans le dos.
Enfin, ce même chien est - fort heureusement pour vous - enfermé dans une cage en métal et malgré l’agitation de l’animal qui ne pense qu'à sortir pour vous mordre les mollets, elle a l’air suffisamment solide pour le retenir.
Vous vous approchez de la cabane, en gardant un œil méfiant sur la cage et l’immense bête qui y est retenue prisonnière et qui a d'ailleurs abandonné ses grognements d'avertissement pour de francs et féroces aboiements.
Une fois à l’intérieur, vous y découvrez un simple lit, un tabouret renversé sur le sol et un coffre à jouets contenant une large collection de poupées et de jouets en bois poussiéreux.
Sur le mur du fond, un petit tableau pend au bout d’une mince ficelle blanche et d’un clou rouillé.
La toile représente <span id="indice">une meute de chiens</span> de chasse poursuivant un lapin à travers les bois.
(if:$aDonnerUnePartieSacADosHenry is true)[[Vous avez rencontré Henry un peu plus tôt et il vous a parlé d'une cabane au pied d'un grand arbre.|29]]
[[Vous ne perdez votre temps ici.|19]]Votre intérêt pour la poussière et les poupées étant limité, vous ne restez pas davantage de temps ici et en peu de temps, vous regagnez le chemin au nord jusqu’au croisement, avant de vous engager ensuite sur le sentier à l’ouest.
La première fois que vous avez déplié votre carte, vous avez tout de suite été intrigué par ce bâtiment au toit rouge - une sorte de manoir, dissimulé dans la futaie et dont l’accès est protégé par un haut mur de pierre. En la relisant, vous vous rendez compte que vous en êtes proche et vous vous empressez de vous y rendre, sans la conviction de pouvoir y entrer cependant.
Alors que vous marchez, vous remarquez un phénomène pour le moins étrange:
En effet, il fait de plus en sombre, de plus en plus vite. Vous pensiez d’abord que la densité des arbres, de plus en plus rapprochés les uns aux autres, filtrait les rayons du soleil. Mais quand vous vous arrêtez et observez le ciel à travers une trouée, le soleil est beaucoup plus bas qu’a l'attendu.
Et que fut votre surprise quand, arrivant devant l’imposant mur de pierre, l’heure affichée sur votre téléphone est bien plus tardive que vous ne l’imaginiez.
<span id="dialogue">—Je n’ai pas vu l’heure passée, il va bientôt faire nuit, murmurez-vous</span>
Près de l’entrée trône une statue, haute comme deux hommes et qui représente un ange. Vous vous en approchez pour mieux voir les détails quand tout à coup, vous entendez quelqu’un courir derrière vous.
[[Vous n’avez malheureusement pas le temps de vous retourner quand vous êtes assommé par un puissant coup à la tête.|32]]Vous manquez de vous brûler les doigts plus d’une fois, mais cela reste suffisant pour vous éclairer.
Vous restez tout de même prudent et avancez lentement, les yeux rivés sur vos pieds, veillant à où vous les mettez.
Le tunnel est bien plus long que vous le pensiez, avec de nombreuses bifurcations et cul-de-sac. Quarante minutes passent et vous n’en voyez toujours pas le bout, tandis que votre briquet se vide peu à peu.
Désespérant à l’idée de rester coincé là pour l’éternité, vous accélérez le pas et bientôt vous sentez un courant d’air traverser le tunnel.
L’espoir renaît quand, quelques minutes plus tard, l’obscurité laisse peu à peu sa place à une douce lumière.
Deux virages à gauche, un à droite et vous voilà tiré d’affaire, ou presque.
Vous voyez les arbres, vous entendez les oiseaux chanter, vous apercevez même les murs d’une grande bâtisse non identifiée, mais entre vous et le monde extérieur, une solide grille, ancrée dans la roche et dotée d’une serrure, marque la sortie.
Vous observez plus attentivement la serrure et remarquez qu’un corbeau est gravé dessus.
(if:$aMysterieuseCle is true)[[Vous tentez de l'ouvrir avec votre clé.|22]]
(if:$aMysterieuseCle is false)[[Vous n'avez aucune clé sur vous.|31]]Une fois ressorti, vous empruntez immédiatement le pont en bois et continuez sur le sentier.
Il ne vous faut pas longtemps avant d’apercevoir les ruines d’un grand bâtiment tout près d’ici.
Approchant, vous constatez que ce sont en fait les ruines de ce qu’il fut jadis une sorte de monastère. Désirant inspecter les lieux, vous marchez en direction des ruines, mais vous voilà confronté à un imprévu de taille.
Immobiles, dissimulés dans les arbres, ce sont leurs grognements qui ont trahi leur présence : des loups vous guettent !
Ils sont huit, assez petits et maigres, mais pas moins terrifiants de par leurs fourrures sombres comme la nuit et leurs yeux injectés de sang.
Vous vous dîtes que les loups n’attaquent généralement pas l’homme.
Généralement.
Soudain, sortants de derrière les arbres, ils foncent droit sur vous, avec une rapidité surnaturelle.
Complètement paralysé par la peur, vous restez stoïque, la bouche et les yeux grands ouverts, comme pour mieux voir la mort qui arrive sur vous.
Mais alors que vous attendiez à vivre vos derniers instants, les bêtes féroces freinent leurs courses, dérapant et glissant sur les brindilles, et s’arrêtent à quelques mètres de vous à peine.
Le souffle court, vous les observez, surpris de ne pas être déjà mort. Vous passez votre regard sur chacun des loups, un par un, vous demandant lequel d’entre eux vous sautera à la gorge le premier.
Cependant, bien qu’ils hurlent et grognent, ils n’attaquent pas pour autant.
Certains essaient de vous contourner par la gauche, d’autres par la droite, d’autres encore vous fixent continuellement, sans bouger, mais tous sont comme bloqués par un mur invisible. Et au vu des manœuvres et tentatives des loups pour vous approcher, ce mur invisible délimite exactement les ruines du monastère, les empêchant d’aller au-delà.
Un des loups, visiblement l'alpha de la meute, impatient de se délecter de votre chair, tente malgré tout le coup en reculant, prenant de l'élan avant de bondir de manière prodigieuse vers vous. Il n'aura pas plus de succès que ces congénères et rebondit presque contre cette barrière invisible, mais ô combien salvatrice.
Vous n’en croyez pas vos yeux, cette scène est tout simplement insensée et pourtant, vous la vivez. Ne comprenant pas ce qui se passe, mais réalisant la chance d’être encore en vie, vous saisissez l’opportunité pour vous enfuir loin d'ici.
Sans vous retourner, vous courrez à toute vitesse à travers les arbres, sous les hurlements des loups enragés, mais impuissants.
Votre cœur s’emballe sous l’effet de l’adrénaline et alors que vous slalomez entre les arbres, vous trébuchez sur une grosse racine.
Vous vous relevez d’un bond et poursuivez votre course en direction de la rivière, jusqu’à atteindre un arbre mort faisant office de pont.
Une fois de l’autre côté de la rivière, vous vous calmez enfin et reprenez votre souffle. (set:$aRencontreLoupsMonsatere to true)
[[Vous prenez le chemin en direction du Nord, repensez à l’expérience incroyable que vous venez de vivre.|34]]Sans réfléchir, vous sortez la clé remise par le vieux Henry, l’enfoncez dans la serrure et tournez la clé : vous êtes libre !
C’est avec un sourire non dissimulé que vous foulez à nouveau l’herbe de vos pieds.
Vous levez le nez au ciel et en observant la position du soleil, vous réalisez que vous avez passé bien plus de temps dans cette grotte que vous ne l’auriez imaginé.
Vous vérifiez l’heure sur votre téléphone et le constat est sans appel : cinq heures se sont écoulées depuis que vous êtes entré dans cette grotte.
<span id="dialogue">— Comment cela se peut-il ? Je me suis endormi, évanoui ?</span>
Vous ne trouvez aucune explication : dans votre esprit, vous avez traversé le tunnel d’une traite, en une heure environ. Et pourtant.
Vous marchez en direction de la bâtisse, qui se révèle être un vieux manoir, dissimulé dans la futaie.
De style gothique, sa toiture, neuve, dénote avec la décrépitude du reste de l’édifice. L’endroit est lugubre, sinistre et contraste de manière effrayante avec le sublime paysage que vous n’avez cessé d’admirer depuis votre arrivée et seuls les chants des oiseaux rendent l’atmosphère qui s’y dégage un peu moins glacial.
Vous croyant seul, vous êtes surpris d’entendre soudainement des voix non loin de vous et curieux, vous vous approchez de la source.
Vous faites à peine quelques mètres quand tout à coup, vous entendez quelqu'un courir derrière vous.
(set:$aRencontreLoupsMonsatere to false)
[[Vous n’avez malheureusement pas le temps de vous retourner que vous êtes assommé par un puissant coup à la tête.|32]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Lampe torche")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Couteau suisse")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Paire de jumelles")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Corde")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Boussole")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Trousse de secours")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Appareil photo"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Carte de la région")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Mystérieuse clé")) (set:$aRencontreLoupsMonsatere to false)Une grille métallique que l’on ouvre, que l’on ferme, des bruits de pas, des grognements, des murmures. Vous vous éveillez plusieurs fois, avant de vous rendormir, incapable de garder les yeux ouverts plus de quelques secondes.
Et quand bien même, pendant vos brefs moments de lucidité, votre vision est si floue et il fait si sombre, que vous peinez à distinguer ce qui vous autour.
Parfois, vous sentez que quelqu’un vous touche, vous manipule, mais là encore, vous êtes trop faible pour réagir au-delà de quelques gémissements.
Qui plus est, complètement désorienté, vous avez perdu la notion du temps et êtes harcelé par une douleur lancinante.
Vous restez dans cet état de quasi-léthargie des jours durant, rythmé par ces bruits étouffés, ces silhouettes mystérieuses et cette douleur qui vous martèle le crâne.
Vint le jour où, enfin, vous émergez complètement et du lit dans lequel vous étiez allongé tout ce temps, vous vous redressez, lentement, péniblement.
Un bandage autour de la tête, un autre à la cuisse, une perfusion plantée dans le bras, quelqu’un s’est appliqué à soigner vos blessures, même si avant même de poser les pieds au sol, vous devinez d’ores et déjà que vous ne pourrez pas courir avant un moment.
Une lampe à huile posée à même le sol éclairant la pièce, vous découvrez l’endroit où vous êtes.
<span id="indice">Si vous aviez des objets dans votre inventaire, ils sont temporairement perdus.
Vous pouvez toujours trouver et ajouter de nouveaux objets à votre inventaire.
Si vous arrivez à un paragraphe commencent par « Vous retrouvez vos affaires », vos objets précédemment perdus seront à nouveau disponibles.</span>
[[Vous observez les lieux.|24]]<h1>Jour X - Heure inconnue</h1>
<img id="illustration_portrait" src="Images/cellule.webp" title="La pièce est aussi petite que spartiate, humide et ne comporte aucune fenêtre." alt="La pièce est aussi petite que spartiate, humide et ne comporte aucune fenêtre.">
La pièce est aussi petite que spartiate, humide et ne comporte aucune fenêtre.
À côté du lit, des latrines rudimentaires et sur le mur d’en face, un miroir brisé comme seule décoration. Il vous faut peu de temps pour réaliser que vous vous trouvez en cellule.
De l’autre des barreaux, un long couloir faiblement éclairé.
La porte de la cellule est bien entendu fermée, un épais cadenas se chargeant de vous y garder prisonnier.
Vous le saisissez, tirez dessus et le secouez dans tous les sens, dans l’espoir fou de le briser, avant d’accepter l’évidence et de vous résigner.
Le manipulant, vous constatez cependant qu’il ne s’agit pas d’un cadenas à clé, mais à combinaison.
Vous le relâchez quand vous entendez des bruits de pas qui résonnent dans le couloir.
Quelqu’un venant vous libérer ? Peu probable.
S'agit-il de votre geôlier ? Sûrement.
[[Vous saisissez le morceau le plus tranchant du miroir brisé, vous vous collez au mur, prêt à sauter sur votre ravisseur.|25]]
[[Vous ne faites rien et attendez de voir la suite.|26]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Lampe torche")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Couteau suisse")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Paire de jumelles")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Corde")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Boussole"))
(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Trousse de secours")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Appareil photo"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Carte de la région")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Mystérieuse clé"))Une grille métallique que l’on ouvre, que l’on ferme, des bruits de pas, des grognements, des murmures. Vous vous éveillez plusieurs fois, avant de vous rendormir, incapable de garder les yeux ouverts plus de quelques secondes.
Et quand bien même, pendant vos brefs moments de lucidité, votre vision est si floue et il fait si sombre, que vous peinez à distinguer ce qui vous autour.
Parfois, vous sentez que quelqu’un vous touche, vous manipule, mais là encore, vous êtes trop faible pour réagir au-delà de quelques gémissements.
Qui plus est, complètement désorienté, vous avez perdu la notion du temps et êtes harcelé par une douleur lancinante.
Vous restez dans cet état de quasi-léthargie des jours durant, rythmé par ces bruits étouffés, ces silhouettes mystérieuses et cette douleur qui vous martèle le crâne.
Vint le jour où, enfin, vous émergez complètement et du lit dans lequel vous étiez allongé tout ce temps, vous vous redressez, lentement, péniblement.
Un bandage autour de la tête, une perfusion plantée dans le bras, quelqu’un s’est appliqué à soigner vos blessures.
Une lampe à huile posée à même le sol éclairant la pièce, vous découvrez l’endroit où vous êtes.
<span id="indice">Si vous aviez des objets dans votre inventaire, ils sont temporairement perdus.
Vous pouvez toujours trouver et ajouter de nouveaux objets à votre inventaire.
Si vous arrivez à un paragraphe commencent par « Vous retrouvez vos affaires », vos objets précédemment perdus seront à nouveau disponibles.</span>
[[Vous observez les lieux.|24]]
C’est homme est vraiment gigantesque.
C’est ce que vous vous dîtes en voyant le colosse sous sa capuche approchant vers vous d’un pas lourd. Vous êtes si impressionné que vous faites quelques pas en arrière, mais le géant n’entre pas et s’arrête au niveau de la porte. À travers les barreaux, il vous lance sans ménagement :
<span id="dialogue">— Les chiens ont faim, très faim ! Il va falloir courir vite, petit vers de terre.
— Qui êtes-vous ?! Qu’est-ce que vous me voulez ?!</span>
De ses deux mètres quarante de haut - peut-être plus - , il vous regarde droit dans les yeux, d’un sourire malsain. Il a l’air satisfait que vous soyez enfin réveillé.
Vous réitérez vos questions, mais il les ignore. À la place, il vous tourne le dos et ajoute, d'un ton amusé :
<span id="dialogue">— Ça va être un spectacle amusant, je le sens.</span>
Vous ne savez pas exactement ce qu’il entend par là, et n'êtes pas pressé de le découvrir, mais ce dont vous êtes sûr, c’est qu’il vous reste très peu de temps pour vous enfuir d’ici, sans quoi une mort certaine vous attend.
L’instinct de survie pousse parfois à l’éclair de génie et vous avez alors l’idée de récupérer un morceau du miroir sur le mur.
Cherchant à déverrouiller le cadenas, vous passer le morceau de miroir à travers les barreaux et en l’inclinant de la meilleure des façons, vous visualiser ainsi parfaitement la face du cadenas.
Il ne vous reste plus qu’à trouver <span id="indice">la bonne combinaison</span> et vous pourrez vous échapper.
<span id="indice">La combinaison est un code à trois chiffres.
Si vous avez un code en votre possession, additionnez chacun des chiffres et ajoutez cent : il s'agit du code du cadenas.</span>
[[Essayons voir...|105]]
[[Vous n'avez aucune idée de la combinaison du cadenas.|30]]Vous ne le voyez pas encore, mais au bruit qu’il fait en marchant, vous imaginer un homme rapide et massif.
Arrivé à la porte de la cellule, il se met à hurler d’une voix grave tandis qu’il déverrouille le cadenas :
<span id="dialogue">— Où es-tu, petit vers de terre ?! Tu ne peux pas te cacher ! Je vais te briser les os !</span>
Vous lui sautez dessus, lui plantez votre arme de fortune dans la gorge et vous vous enfuyiez.
C’était votre plan.
Malheureusement pour vous, il ne s’est pas déroulé comme prévu.
Il vous arrête net, d’une seule main et d’une force herculéenne, vous soulève.
Les pieds à quarante centimètres du sol, vous ressentez sa force prodigieuse autour de votre coup et vous n’arrivez bientôt plus à respirer.
Vous balancez votre bras pour lui trancher la gorge, mais, bien que vous réussissiez à le toucher, aucune goutte de sang ne s’échappe du géant.
<span id="dialogue">—Tu ne peux pas tuer ce qui est déjà mort, dit-il d’un ricanement sinistre.</span>
De son autre main, il vous saisit le poignet et d’une pression ferme, vous le brise, vous forçant à lâcher votre arme.
Vous avez tellement mal que vous essayez de crier, mais vous avez la trachée complètement écrasée.
Finalement, il vous repose, passe dans votre dos et vous encercle de ses bras musclés.
Comme pris dans un étau, il exerce sur vous une pression insoutenable et vous broie tous les os du corps, dont certains vous transpercent les poumons.
[[Vous êtes mort|Start]](set:$aUnMarteau to false) (set:$aUneScieAMetaux to false) (set:$aUnePinceMonseigneur to false)(set:$aUnTournevis to false)
Votre geôlier revient après quelques minutes.
Sans un mot, il entre dans votre cellule, vous colle un sac en toile de jute sur la tête et vous lie solidement les mains derrière le dos.
Vous essayez de résister, mais quelques coups dans l’estomac calment vos ardeurs.
Restant derrière vous, il vous escorte à travers plusieurs couloirs et pièces, en vous guidant par la voix, vous ordonnant où tourner, quand s’arrêter, quand reprendre la marche.
Quelques instants plus tard, vous vous retrouvez enfin à l’air libre.
Vous marchez ensemble encore un long moment sur quelques kilomètres, avant de vous arrêter.
On vous ôte le sac de votre tête et délie vos liens et tandis que vous vous réhabituez à la lumière du jour, vous constatez que vous vous trouver près d’un chenil dans lequel 6 molosses, impatients de se dégourdir les pattes, se tiennent prêt.
D’un air amusé, le colosse vous explique « les règles du jeu », comme il aime les nommer :
<span id="dialogue">— « Cache-Cache avec les chiens », j’aime bien ce jeu !
Cours te cacher, petit vers de terre. Si tu te caches bien, tu gagnes.</span>
Vous écoutez ses explications, mais votre regard reste bloqué sur les chiens avec leurs regards vicieux qui s'agitent dans leurs cages.
<span id="dialogue">— Je te laisse un peu d’avance. Juste un peu. Maintenant, tu cours ou je broie tes petits os, ajoute-t-il.</span>
Vous regardez autour de vous et pensez que vous êtes toujours dans la forêt de l’Orçon, bien que vous n’ayez pas parcouru cette partie de la forêt.
Que vous vous soumettez à son petit jeu malsain ou tentez de vous enfuir, ici et maintenant, une mort certaine vous attend.
Au moins, en participant à son jeu, vous aurez un peu d'avance sur les chiens.
Mais, cela suffira-t-il?
(if:$blessureCuisse is true)[[[Vous êtes malheureusement blessé à la cuisse.|27]]]
(if:$blessureCuisse is false)[[[Jouons à un jeu.|28]]]
Vous avez trouvé la combinaison!(set:$inventaire to (a:))
Vous faites glisser lentement le cadenas avant de le poser délicatement au sol.
Puis, vous ouvrez la porte en douceur, et à pas de loup, vous vous engagez dans le couloir.
Vous êtes habitué aux filatures, habitué à vous rendre incognito, à changer d'identité, fureter dans l'ombre. Mais aujourd'hui, bien que vous ne sachiez pas quel jour on est vraiment, c'est différent.
Vous ne vous êtes jamais senti autant en danger et si oppressé qu'en ce moment.
Une vingtaine de pas plus loin dans l'obscur corridor, deux options s’offrent à vous.
Vous devez choisir rapidement, avant qu’il ne revienne vous chercher.
[[Vous prenez à gauche.|112]]
[[Vous prenez à droite.|102]]
Vous comprenez mieux pourquoi ce bandage à la cuisse. C’est lui, qui vous a soigné, dans le simple but de vous garder à peu près valide pour son jeu macabre.
Malheureusement, il vous faudrait des semaines de plus pour vous rétablir complètement et bien que vous essayiez de courir, vous n’allez pas bien vite.
Alors que vous trébuchez, le colosse s’impatiente, déçu du spectacle lamentable que vous lui offrez.
<span id="dialogue">— Tu ne veux pas jouer, petit vers de terre ?! Alors, passons à table !</span>
Sur ses mots, il ouvre sans attendre les cages du chenil. En une fraction de seconde, vous vous retrouvez dévoré par les chiens, sous des cris d’agonie.
[[Vous êtes mort.|Start]]<img id="illustration_portrait" src="Images/fuite_paysage.webp" title="Vous observez rapidement les environs, avant de vous décider dans quelle direction courir" alt="Vous observez rapidement les environs, avant de vous décider dans quelle direction courir">
Vous n’êtes pas encore en train de courir que déjà votre cœur s’emballe, vos mains se mettent à trembler et vous transpirez à grosses gouttes. Les symptômes d’une crise d’angoisse entremêlés à ceux venant du manque d’alcool de nicotine durant votre séquestration.
Sans oublier qu’il y a quelques heures à peine, vous étiez encore sous perfusion, allongé dans ce lit sale et puant.
Vous n’êtes clairement pas en état pour une performance sportive et vous regrettez déjà de ne pas vous être plus débattu ou de ne pas avoir eu le courage de l’attaquer dans cette cellule, quand il en était encore temps.
Vous savez au plus profond de vous que ce ne sont pas vos jambes qui vous sortiront de là, mais votre ruse et votre instinct de survie. Le soleil va d’ailleurs bientôt se coucher et peut être qu’en survivant assez longtemps, cela vous donnera un avantage et que vous pourriez rejoindre votre voiture, revenir en ville et prévenir la Police de ce qui se trame ici.
<span id="dialogue">— Cours ! Cours maintenant ! entendez-vous aboyer juste derrière vous</span>
Vous prenez une très grande inspiration, jugulez votre angoisse et votre peur de manière très relative et observez rapidement les environs, avant de vous décider dans quelle direction courir.
En direction du Nord, <span id="indice">la forêt est dense</span>, cela pourra ralentir la course des chiens, mais également la vôtre. Vous auriez cependant en théorie plus d’endroits pour vous cacher, en priant pour que soit possible, que la nuit tombe rapidement et que vous ne vous perdez pas.
Vers l’Est, <span id="indice">l’endroit est vallonné</span>, cela vous permettra, du haut d’une des collines, de mieux vous repérez et avec un peu de chance, de retrouver un chemin menant à votre voiture ou n’importe quel endroit moins dangereux qu’ici.
Enfin, si vous choisissez de prendre vers l’Ouest, <span id="indice">le terrain est bien plus plat et la forêt plus clairsemée.</span> Il sera physiquement plus facile de passer par là pour vous, mais vous seriez beaucoup plus exposé, à découvert.
[[Vous fuyez en direction du Nord.|33]]
[[Vous jugez avoir plus de chance en prenant vers l’Est.| 45]]
[[Plus risqué, mais plus aisé, vous courrez plein ouest.| 54]]Plus vous avancez, et plus la lumière s'estompe.
Cela vous laissera plus de chance de vous cacher en cas de danger, mais avancer dans l’inconnu ne vous enchante guère.
Vous pensez un instant retourner en cellule ramasser la lampe à huile, mais sortez rapidement cette idée de votre tête, pensant au risque de vous faire prendre.
Il vous avancer maintenant et rapidement.
Une nouvelle intersection se présente à vous.
[[Vous prenez encore à gauche.|100]]
[[Vous bifurquez à droite.|114]](set:$aPasOutil to true)Vous prenez à gauche et continuez tout droit, à pas feutrés, jusqu’à arriver à une porte.
Juste avant cette porte, cachée dans un renfoncement du mur, se cache une échelle.
[[Vous ouvrez la porte.|90]]
[[Vous empruntez l’échelle.|95]]Revenant sur vos pas, vous longez le couloir, le dos plaqué au mur. Finalement, vous tombez sur une porte sans serrure.
Vous l’entrouvrez délicatement, puis entièrement et découvrez une petite pièce dans laquelle se trouve un établi, éclairé par un puissant néon qui ne manque pas de vous éblouir.
Une caisse à outils flambant neuve est négligemment posée là, laissée ouverte.
Là fouillant un peu, vous remarquez que certains de ces outils pourraient faire de très bonnes armes et vous décidez d’en prendre un avec vous, juste au cas où.
<span id="indice">Choisissez</span> entre :
(set:$aPasOutil to false)
(link: "- un marteau")[(set:$aUnMarteau to true)
(set: $inventaire to $inventaire + (a: " Marteau"))(goto: "115")]
(link: "- une scie à métaux")[(set:$aUneScieAMetaux to true)
(set: $inventaire to $inventaire + (a: " Scie à métaux"))(goto: "115")]
(link: "- une pince monseigneur")[(set:$aUnePinceMonseigneur to true)
(set: $inventaire to $inventaire + (a: " Pince Monseigneur"))(goto: "115")]
(link: "- un tournevis")[(set:$aUnTournevis to true)
(set: $inventaire to $inventaire + (a: " Tournevis"))(goto: "115")]Vous arrivez dans un cul-de-sac.
Il vous faut faire demi-tour.
[[Vous revenez sur vos pas et prenez le passage à droite.|114]]
[[Vous revenez au tout premier couloir en sortant de la cellule, et prenez cette fois-ci à droite.|102]]Vous ouvrez la porte, vous imaginant déjà sorti d’affaire, mais la déception fut grande quand vous vous retrouvez nez à nez avec votre geôlier.
(if:$aUnMarteau is true)[[Vous l'attaquez avec votre marteau.|104]]
(if:$aUnePinceMonseigneur is true or $aUnTournevis is true or $aUneScieAMetaux is true)[[Vous l'attaquez avec votre outil.|87]]
(if:$aPasOutil is true)[[Vous êtes complètement désarmé.|103]]
<img id="illustration_portrait" src="Images/echelle.webp" title="Au bout de l'échelle, vous apercevez une trappe">
L’échelle ne semble pas très solide, mais elle vous semble être le meilleur moyen pour vous enfuir d'ici.
Au bout de l'échelle, vous apercevez une trappe.
(if:$blessureCuisse is true)[[[Vous êtes malheureusement blessé à la cuisse.|89]]]
(if:$blessureCuisse is false)[[[Une issue ?|99]]]Vous escaladez l’échelle sans encombre, en prenant soin de ne pas glisser sur un des barreaux ni de tomber, une chute depuis cette hauteur pouvant vous être fatale.
Au bout de l'échelle, vous soulevez la trappe qui se trouve là, regardez par l’interstice et découvrez avec joie qu’elle vous mène directement sur le monde extérieur. Vous patientez un instant, restant aux aguets, guettant le moindre danger.
Avec soulagement, vous n'entendez ni ne voyez personne. Rien d'autre que le vent se glissant dans les arbres.
[[Il est temps de quitter cet endroit.|101]]Chaque mouvement est un vrai supplice : vous manquez de force dans les jambes et sentez votre blessure en train de se rouvrir. D'ailleurs, vous finissez par glisser sur un des barreaux de l’échelle et manquer de tomber. Par chance, vous vous rattrapez de justesse.
<span id="indice">Si vous aviez un outil sur vous, vous le faites tomber au sol.</span>
Vous ralentissez le rythme, prenant soin de ne pas glisser à nouveau, une chute pouvant vous être fatale de cette hauteur.
Au bout de l'échelle, vous soulevez la trappe qui se trouve là, regardez par l’interstice et découvrez avec joie qu’elle vous mène directement sur le monde extérieur. Vous patientez un instant, restant aux aguets, guettant le moindre danger.
Avec soulagement, vous n'entendez ni ne voyez personne. Rien d'autre que le vent se glissant dans les arbres.
[[Il est temps de quitter ce lieu.|101]](set:$aUnMarteau to false) (set:$aUneScieAMetaux to false)(set:$aUnePinceMonseigneur to false)(set:$aUnTournevis to false)
Tel un lapin sortant de son terrier, vous sortez la tête de votre trou.
Vous grimpez les derniers barreaux de l’échelle quand soudainement quelqu’un derrière vous vous attrape par les épaules et vous extirpe d’un coup sec avant de vous projeter au sol.
Légèrement sonné, vous entrouvrez les yeux et reconnaissez un visage familier, celui du <span id="indice">garde forestier</span>, brandissant un gourdin juste au-dessus de vous.
(if:$gardeForestierConnaitRaisonPresence is true)[<span id="dialogue">— J’vous avais dit qu’la forêt était dangereuse, Monsieur le détective.</span>]
(if:$gardeForestierConnaitRaisonPresence is false)[<span id="dialogue">— J’vous avais dit qu’la forêt était dangereuse, Monsieur le touriste.</span>]
[[Vous êtes assommé.|80]](set:$assomeParLeGardeForestier to true)
Vous ne réfléchissez par une seconde et tandis qu’il se baisse pour vous attraper de ses énormes bras, vous bondissez pour lui asséner un puissant coup de marteau dans la tête, qui l’étourdit, suivi d'un second, qui le fait tomber au sol.
Vous n’êtes pas sûr qu’il soit mort. Ni qu'il y est que vous et lui ici. Vous n'êtes pas encore sorti d'affaire alors, vous vous dépêchez de fouiller la pièce, mais vous n'y trouvez rien d'utile et encore moins une sortie.(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Marteau")) (set:$aAttaquerLeGrand to true)
[[Vous sortez de là et prenez la fuite par l’échelle située près de la porte.|88]]
Vous faites volteface et tentez de courir jusqu’à l’échelle par laquelle vous pourriez vous enfuir.
Malheureusement, il est bien trop rapide pour vous et vous attrape par-derrière.
De ces énormes bras, il vous encercle tout entier.
Comme pris dans un étau, il exerce sur vous une pression insoutenable et vous broie tous les os du corps, dont certains vous transpercent les poumons.
[[Vous êtes mort.|Start]]<img id="illustration_portrait" src="Images/echelle.webp" title="Au bout de l'échelle, vous apercevez une trappe">L’échelle ne semble pas très solide, mais elle vous semble être le meilleur moyen de vous enfuir.
Au bout de celle-ci, vous apercevez une trappe.
(if:$blessureCuisse is true)[[Vous êtes blessé à la cuisse.|49]]
(if:$blessureCuisse is false)[[Une issue ?|59]]Chaque mouvement est un vrai supplice : vous manquez de force dans les jambes et sentez votre blessure en train de se rouvrir. D'ailleurs, vous finissez par glisser sur un des barreaux de l’échelle et manquer de tomber. Par chance, vous vous rattrapez de justesse.
<span id="indice">Si vous aviez un outil sur vous, vous le faites tomber au sol pendant votre ascension.</span>
Vous ralentissez le rythme, prenant soin de ne pas glisser à nouveau, une chute pouvant vous être fatale de cette hauteur.
Au bout de l'échelle, vous soulevez la trappe qui se trouve là, regardez par l’interstice et découvrez avec joie qu’elle vous mène directement sur le monde extérieur. Vous patientez un instant, restant aux aguets, guettant le moindre danger.
Avec soulagement, vous n'entendez ni ne voyez personne. Rien d'autre que le vent se glissant dans les arbres.
[[Il est temps de quitter ce lieu.|101]]Vous grimpez l’échelle sans encombre, en prenant soin de ne pas glisser sur un des barreaux ni de tomber, une chute depuis cette hauteur pouvant vous être fatale.
Au bout de l'échelle, vous soulevez la trappe qui se trouve là, regardez par l’interstice et découvrez avec joie qu’elle vous mène directement sur le monde extérieur. Vous patientez un instant, restant aux aguets, guettant le moindre danger.
Avec soulagement, vous n'entendez ni ne voyez personne. Rien d'autre que le vent se glissant dans les arbres.
[[Il est temps de quitter ce lieu.|101]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Scie à métaux")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Pince Monseigneur")) (set: $inventaire to $inventaire - (a: " Tournevis"))Sans perdre une seconde et tandis qu’il se baisse pour vous attraper, vous tentez de le blesser, en lui assénant un coup violent dans la poitrine, coup qu'il encaisse sans broncher, sans même perdre une seule goutte de sang.
Devant ce constat effroyable, vous vous retournez et vous vous précipitez vers l’échelle, devenue votre seule échappatoire.
Malheureusement pour vous, il est bien trop rapide et vous attrape alors que vous lui tournez le dos.
De ces énormes bras, il vous encercle tout entier.
Comme pris dans un étau, il exerce sur vous une pression insoutenable et vous broie tous les os du corps, dont certains vous transpercent les poumons.
[[Vous êtes mort.|Start]]<span id="dialogue">— Bien, ce n’est pas tout ça mais j’ai terminé ma ronde moi. Je ne vous embête pas plus longtemps.
Ah ! Et n’oubliez pas ce que je vous ai dit : restez prudent et respectez la nature, insiste-t-il. </span>
Soulagé d’avoir terminé cette discussion qui ne vous a rien apporté, vous saluez l’homme d’un simple geste de la main, tandis qu'il repart sur son vélo plein de boue, sous la pluie battante.
Vous allumez une cigarette et d’un revers de la main, vous débarrassez le tableau de bord de votre voiture.
Puis, vous dépliez la carte remise par le garde forestier et analysez les environs.
Malheureusement, elle date un peu (//Pays du Frélimard – 1994//) et est beaucoup moins détaillée qu’espéré. Sans compter que cette forêt est aussi immense que dense, cela compliquait déjà les recherches à l’époque et cela les compliquera pour vous également.
D’ailleurs, vous vous souvenez avoir lu dans le rapport les difficultés rencontrées par la Police, notamment à cause de la météo mais, surtout par leur manque d’effectif. Elle n'aurait déployé les grands moyens, chiens et hélicoptères compris, qu’à partir du 3ème jour.
Qui sait ce qu’il a pu se passer pendant ce laps de temps ?
La forêt a été passée au peigne fin, les plongeurs ont sondé la rivière, en vain. La piste d’une attaque de loups ou d’ours a longtemps été étudiée, mais aucun corps n’a été retrouvé. Bien sûr, elle a pu avoir été enlevée et emmenée loin d'ici. Ou, moins probable, séquestrée quelque part ici dans cette forêt et la Police serait passée à côté.
Le constat est décourageant : sans indice, ni trace, ni témoins, elle pourrait être n’importe où ; vivante ou non.
[[Mais vous n’avez pas surmonté votre phobie de l’avion pour abandonner avant même de vous laisser une chance de la retrouver.|5]]N’ayant pas la clé de cette grille, vous vous affalez au sol, rongé par la frustration et le désespoir. Vous restez là un moment, seul dans le noir, regrettant de n’avoir pas pris l'autre chemin.
Soudain, sorti de nulle part, vous apercevez un homme à travers la grille.
Grand, très grand même, il regarde vers votre direction.
Vous ne voyez cependant pas son visage, dissimulé sous une capuche. Mais, lui vous a remarqué.
Vous vous relevez et faites signe à l'inconnu.
Il s’approche alors de vous, d’un pas déterminé, sans vous rendre la politesse et sans un mot.
Arrivé à la grille, toujours dans un mutisme total, il l'a déverrouille, l’ouvre et alors que vous étiez sur le point de le remercier, il vous saute dessus et avec une rapidité surnaturelle, vous claque la tête contre la paroi.(set:$aRencontreLoupsMonsatere to false)
[[Vous êtes inconscient.| 23]](set:$blessureCuisse to false)Une grille métallique que l’on ouvre, que l’on ferme, des bruits de pas, des grognements, des murmures. Vous vous éveillez plusieurs fois, avant de vous rendormir, incapable de garder les yeux ouverts plus de quelques secondes.
Et quand bien même, pendant vos brefs moments de lucidité, votre vision est si floue et il fait si sombre, que vous peinez à distinguer ce qui vous autour.
Parfois, vous sentez que quelqu’un vous touche, vous manipule, mais là encore, vous êtes trop faible pour réagir au-delà de quelques gémissements.
Qui plus est, complètement désorienté, vous avez perdu la notion du temps et êtes harcelé par une douleur lancinante.
Vous restez dans cet état de quasi-léthargie des jours durant, rythmé par ces bruits étouffés, ces silhouettes mystérieuses et cette douleur qui vous martèle le crâne.
Vint le jour où, enfin, vous émergez complètement et du lit dans lequel vous étiez allongé tout ce temps, vous vous redressez, lentement, péniblement.
Un bandage autour de la tête, une perfusion plantée dans le bras, quelqu’un s’est appliqué à soigner vos blessures.
Une lampe à huile posée à même le sol éclairant la pièce, vous découvrez l’endroit où vous êtes.
<span id="indice">Si vous aviez des objets dans votre inventaire, ils sont temporairement perdus.
Vous pouvez toujours trouver et ajouter de nouveaux objets à votre inventaire.
Si vous arrivez à un paragraphe commencent par « Vous retrouvez vos affaires », vos objets précédemment perdus seront à nouveau disponibles.</span>
[[Vous observez les lieux.|24]]Vous souvenant des mots du vieux Henry, vous vous mettez au sol, tendez et agitez votre bras sous le lit jusqu’à percuter quelque chose en métal. Vous saisissez l’objet, le tirez vers vous et découvrez une boite. A l’intérieur se trouvait <span id="indice">une clé gravée des lettres R et C, ainsi que d’un dessin représentant un corbeau.</span>
Vous l’a rangé précieusement au fond de votre poche.(set: $inventaire to $inventaire + (a: " Mystérieuse clé")) (set:$aMysterieuseCle to true)
Votre intérêt pour la poussière et les poupées étant limité, vous ne restez pas davantage de temps ici et en peu de temps
[[vous regagnez le chemin au nord jusqu’au croisement, avant de vous engager ensuite sur le sentier à l’ouest.| 40 ]]La première fois que vous avez déplié votre carte, vous avez tout de suite été intrigué par ce bâtiment au toit rouge - une sorte de manoir, dissimulé dans la futaie et dont l’accès est protégé par un haut mur de pierre. En la relisant, vous vous rendez compte que vous en êtes proche et vous vous empressez de vous y rendre, sans la conviction de pouvoir y entrer cependant.
Alors que vous marchez, vous remarquez un phénomène pour le moins étrange.
En effet, il fait de plus en sombre, de plus en plus vite.
Vous pensiez d’abord que la densité des arbres, de plus en plus rapprochés les uns aux autres, filtrait les rayons du soleil. Mais quand vous vous arrêtez et observez le ciel à travers une trouée, le soleil est beaucoup plus bas qu’a l'attendu.
Et que fut votre surprise quand, arrivant devant l’imposant mur de pierre, l’heure affichée sur votre téléphone est bien plus tardive que vous ne l’imaginiez.
<span id="dialogue">— Je n’ai pas vu l’heure passée, il va bientôt faire nuit, murmurez-vous.</span>
Près de l’entrée trône une statue, haute comme deux hommes et qui représente un ange. Vous vous en approchez pour mieux voir les détails quand tout à coup, vous entendez quelqu’un courir derrière vous.
(set:$aRencontreLoupsMonsatere to false)
[[Vous n’avez malheureusement pas le temps de vous retourner que vous êtes assommé par un puissant coup à la tête.|32]]Vous voilà en train de courir comme un lapin, slalomant entre les arbres, zigzagant un coup à gauche, un coup à droite, évitant de vous prendre les pieds dans une racine. Vous balancez la tête dans toutes les directions, cherchant le meilleur chemin, s’il en existe un.
Il y’a beaucoup plus de végétations que vous ne le supposiez et bien que vous remuiez des bras comme pris dans un nid de guêpes pour vous protégez, tête, bras et jambes sont très vite recouverts d’épines et de ronces et votre douleur à la tête n’ayant pas complètement disparue, c’est un véritable supplice de traverser ainsi cette forêt.
Vous courrez ainsi pendant 15 minutes, sans vous arrêter et aussi vite que vos trente ans de tabagisme vous le permettent.
Vinrent un petit ruisseau, puis un second, que vous franchissez en bondissant par-dessus avec une surprenante aisance.
Mais bientôt, vous arrivez au bout de vos limites, les effets de l’adrénaline se dissipant rapidement.
Vous vous prenez le pied dans un trou dans le sol et chuter vers l’avant. Vous vous relevez en grommelant vos meilleures insultes contre la nature et reprenez votre souffle, la main sur le torse et regardant derrière vous.
Vous ne savez pas à quel point vous avez pris de l’avance sur vos poursuivants, ni même quelle avance vous a-t-il réellement accordée, mais, quoi qu’il en soit, vous n’entendez pas leurs aboiements, ce qui est bon signe.
Vous sursautez quand tout à coup vous entendez le crépitement de brindilles juste derrière vous.
[[Qui est là?| 58]]Vous courrez tout droit, aussi vite et aussi loin que vos jambes et vos trente ans de tabagisme vous le permettent, grimpant et descendant une succession de collines de plus en plus hautes et larges.
Mais, bientôt, vous arrivez au bout de vos limites, les effets de l’adrénaline se dissipant rapidement, la fatigue gagnant du terrain. Vous foncez ainsi pendant quinze bonnes minutes, en jetant de temps en temps un regard derrière vous.
Vous ne savez pas à quel point vous avez pris de l’avance sur vos poursuivants, ni même quelle avance vous a-t-il réellement accordée, mais, quoi qu’il en soit, vous n’entendez pas leurs aboiements, ce qui est bon signe.
Plus ou moins à l’abri des regards dans le vallon, vous marquez une pause, essayant de reprendre votre souffle, ne sachant pas combien de temps vous allez devoir continuer de courir ainsi.
Vous avez du mal à récupérer, mais êtes heureux d’être encore en vie, alors même que vous n’auriez pas parié dessus il y a encore quinze minutes.
Une fois que vous avez repris un rythme cardiaque à peu près acceptable, vous décidez d’escalader une énième colline, gageant qu’elle vous offrira une meilleure vue que les précédentes.
Et en effet, une fois parvenu tout en haut, vous avez une vue bien dégagé sur ce qu’il vous entoure.
Il ne fait pas bien jour, mais de votre position, vous devriez être en mesure d’apercevoir une meute de chiens enragés qui vous courent après et pourtant, il n’en est rien. En revanche, quelle ne fut pas votre surprise d’apercevoir <span id="indice">trois cavaliers à 500 mètres de votre position.</span> Immédiatement, vous agitez les bras dans tous les sens pour les interpeller.
Malheureusement, ils ne regardent pas dans votre direction et continuent d’avancer nonchalamment.
Vous êtes trop loin pour eux et le vent arrivant de face, vos cris d’appels à l’aide ne portent pas très loin.
Ces cavaliers devenus votre meilleure chance de survivre, vous vous remettez à courir, agitant cette fois-ci un morceau de bois que vous avez ramassé, pour mieux attirer leurs attentions.
Étant plus proche maintenant, vous vous remettez à crier de toutes vos forces avant de ralentir votre course, [[le sourire aux lèvres, en voyant le premier puis le second cavalier s’arrêter et regarder vers vous.|56]]Vous courrez tout droit, aussi vite et aussi loin que vos jambes et vos trente ans de tabagisme vous le permettent. Le terrain est bien dégagé et bien qu’il soit encore trop tôt pour apercevoir une quelconque échappatoire, vous pourrez facilement voir de loin un éventuel danger.
Et si, par chance, quelqu’un est dans les parages, il sera plus aisé pour vous repérer et vous venir en aide, du moins, vous l’espérez.
Vous foncez ainsi pendant quinze bonnes minutes, en jetant de temps en temps un regard derrière vous. Vous ne savez pas à quel point vous avez pris de l’avance sur vos poursuivants, ni même quelle avance vous a-t-il réellement accordée, mais, quoi qu’il en soit, vous n’entendez pas leurs aboiements et ne voyait personne encore, ce qui est bon signe.
Vous décidez de marquer une courte pause afin de reprendre votre souffle, un genou posé au sol, le regard portant dans toutes les directions. Vous avez soif, êtes complètement trempé de sueur et avez un léger vertige. Mais, vous êtes toujours en vie, alors que vous n’auriez pas parié dessus quinze minutes plus tôt.
Une once d’espoir vous envahit quand au loin, entre deux magnifiques arbres, vous pensez apercevoir une petite cabane en bois. Quelques secondes plus tard, vous voyez quelqu’un venant de derrière cette cabane, y faire le tour, avant d’y entrer.
Vos chances de survie viennent d’augmenter d’un coup, pensez-vous alors.
[[Vous vous relevez et vous vous précipitez vers la cabane.|60]]Vous vous retournez et comme un lapin pris dans les phares d’une voiture, le jeune garçon s’arrête net. Vous ne savez pas qui de vous deux est le plus surpris de tomber sur l’autre.
Il vous regarde et observe l’état déplorable dans lequel vous êtes, le visage tiraillé de fatigue, le bandage taché de sang encore autour de votre tête, le cops égratigné.
Vous lui rendez la pareil, il faut dire qu’il est également dans un sale état, proche du votre à vrai dire, si ce n’est que lui semble être là depuis bien plus longtemps que vous. Le visage plein de boue, il continue de vous fixer de ses petits yeux bleu clair.
Vous faites un pas en avant, tandis qu’<span id="indice">il recule et sort de sa poche un large couteau</span> dont les derniers rayons de soleil se reflètent sur la lame.
<span id="dialogue">— C’est vous ? lance t’il
— C’est moi.. moi quoi ? Ecoute petit, tu..</span>
Il n’attend pas que vous finissiez votre phrase, brandi son couteau et les yeux pleins de larmes fonce sur vous.
De justesse, vous esquivez le coup et riposter en le soulevant par la taille avant de le plaquer au sol.
<span id="dialogue">— Mais pourquoi vous voulez tous me tuer ! hurlez-lui vous au visage tandis qu’il se débat.</span>
Visant votre visage, il tente à nouveau de vous frapper, mais vous retenez son coup d’une main ferme sur son poignet et appuyez de toutes vos forces pour qu’il lâche prise, ce qui arriva.
De vos pieds, vous éloignez larme loin de vous deux et immobiliser le jeune homme qui cherche à se libérer de votre emprise.
Voyant qu’il ne peut gagner contre vous, il finit par se calmer, avant d’éclater en sanglots.
<span id="dialogue">— Il m’a forcé à le faire ! Il m’a forcé ! hurle-t-il à son tour.</span>
Vous relâchez alors la pression exercée sur lui, vous vous relever et ramassez son couteau.
Puis, vous revenez vers lui, toujours allongé dans le boue et les feuillages et [[vous vous accroupissez de sorte d’être à sa hauteur pour mieux l’interroger.|63]]
Tandis que vous approchez, vous apercevez une silhouette derrière le rideau pendu à une des fenêtres. Vous êtes presque sûr qu’on vous observe et alors que vous arrivez au pas de la porte, la silhouette disparait et vous entendez du bruit à l’intérieur.
Quelque chose vient de briser, une assiette peut-être.
Vous frappez à la porte, mais aucune réponse.
[[Vous insistez.|65]]
[[Vous repartez d’où vous venez.|70]]C’est de nouveau essoufflé que vous arrivez à leur niveau.
Les cavaliers vous regardent et observent l’état déplorable dans lequel vous êtes, le visage tiraillé de fatigue, le bandage taché de sang encore autour de votre tête.
Derrière vous, les aboiements des chiens qui ont flairé votre piste. Les chevaux les sentent également et commencent à s’agiter.
(set:$aFuiAvecCavaliers to true)
Après un bref échange, vous montez sur un des chevaux – une première pour vous – et [[vous partez tous les quatre en direction du <span id="indice">commissariat</span> en ville, non loin du village d'Aubervin .|130]]Vous insistez plus lourdement sur la porte.
Une seconde fois.
Puis une troisième.
Vous entendez le cliquetis d’une clé contre la serrure et on vous ouvre enfin la porte.
Vous vous retrouvez nez à nez avec femme, mince, aux traits jeunes, mais aux cheveux grisonnants, armée d’un fusil de chasse.
À ce moment-là, elle et <span id="indice">vous entendez les aboiements de la meute de chiens</span> qui semble avoir remonté la piste jusqu’à vous. Elle glisse un regard dans leur direction avant de vous ordonner d’entrer à l’intérieur :
<span id="dialogue">— Entrez! Vous n’avez aucune chance contre ceux-là !</span>
L’inconnue sort de la cabane, arme son fusil, le pointe vers vos poursuivants avant de tirer deux coups de feu. Elle n’en touche aucun, mais le bruit assourdissant des détonations les fait déguerpir sans qu’ils ne demandent leurs restes.
Elle arme de nouveau son fusil, avant de rentrer avec vous à l’intérieur, en prenant soin de bien verrouiller la porte derrière elle.
La femme pose alors son fusil contre le mur, dégaine un paquet de cigarettes de la poche de sa chemise et s’en allume une en vous regardant de la tête aux pieds.
Elle finit par s’asseoir sur un tabouret et d’un signe de la main, vous invite à faire de même.
Vous vous exécutez, remarquant les morceaux de porcelaine qui jonchent le sol.
Assis juste en face d’elle, vous commencez à la remercier pour ce qu’elle a fait, quand elle vous interrompt en plein milieu de votre phrase :
<span id="dialogue">— Qu’est-ce que vous fichez là ?
— Je.. Je suis juste de passage. Et tout à coup, ces chiens m’ont.. bafouillez-vous, avant qu’elle ne vous coupe la parole à nouveau .
— Ne jouez pas au con avec moi. </span>
Lisant la méfiance dans ses yeux, vous décidez de jouer cartes sur tables. Vous lui expliquer qui vous êtes, pourquoi vous êtes ici et lui raconter votre enlèvement.
Arrivée à cette partie de l’histoire, elle se met à pouffer de rire.
<span id="dialogue">— Oh, je vois, il a recommencé ces petits jeux malsains. Je pensais que ça lui été passé, ricane-t-elle.</span>
D’un bond, vous vous levez de votre tabouret tandis qu’elle se saisit de son fusil de chasse, le pointe vers vous, avant de vous ordonner de vous rasseoir.
<span id="dialogue">— C’est très louable de votre part de venir dans ce trou paumé pour une gamine que vous n’avez jamais vu. Qui vous dit qu’elle est encore en vie ? Ou même qu’elle a envie d’être retrouvée, hein ?</span>
Sur le moment, vous ne répondez rien, car vous n’avez aucune réponse à ses questions.
<span id="dialogue">— Ils vont revenir, vous savez. Lui et ses chiens je veux dire. Je pourrais vous livrer à lui ou bien vous abattre ici et maintenant, qu’en dites-vous ?
— Ou me laisser partir, tentez-vous de répondre, sans y croire vraiment.
— Voyez-vous ça ! Je pourrai, oui. Mais qu’est-ce que j’y gagnerai, moi ?
</span>
La femme finit à peine sa phrase qu’elle se jette à sa fenêtre et tire le rideau.
Vous entendez des gens approcher. Des chevaux également. Vous aviez aperçu plusieurs sentiers équestres en venant dans la région, se peut-il que ce soient des cavaliers en promenade ?
<span id="dialogue">— Vous non plus vous n’avez rien à faire ici, hurle-t-elle, visant les cavaliers qui s’approchent.</span>
Vous saisissez l’occasion pour tenter de la désarmer. Empoignant fermement son fusil, vous essayez de la pousser et de la faire reculer, mais elle a beaucoup de force pour une femme de sa carrure.
S’engage une lutte, que vous finissez par gagner au moment même où vous la faites tomber et que [[sa tête heurte le coin de la table où vous étiez assis.|61]](set:$aRencontreSoeurDuGrand to true)Vous tournez les talons et partiez dans la direction opposée quand vous commencez à les entendre : <span id="indice">la meute a flairé votre piste et ils seront bientôt là.</span>
Au milieu de nulle part, vous réfléchissez à un moyen de mettre fin à cette chasse dont vous êtes le gibier tandis que vous voyez la meute de chiens virée sur la gauche et foncez droit sur vous. Elle n’est plus qu’à 300 mètres environ.
Vous ramassez une longue branche, plutôt solide, et vous vous mettez en position, prêt à vous défendre. À ce moment-là, une femme aux traits jeunes mais aux cheveux grisonnants, armée d’un fusil de chasse, sort de la cabane et vous interpelle :
<span id="dialogue">— Entrez à l’intérieur ! Vous n’avez aucune chance contre ceux-là ! ordonne-t-elle.</span>
Vous vous tournez vers elle, puis vers les chiens, pour finalement balancer la branche sur le sol et entrer à l’intérieur sans poser de questions.
L’inconnue quant à elle arme son fusil, le pointe vers vos poursuivants avant de tirer deux coups de feu. Elle n’en touche aucun, mais le bruit assourdissant des détonations les fait déguerpir sans qu’ils ne demandent leurs restes.
Elle arme de nouveau son fusil, avant de rentrer avec vous à l’intérieur, en prenant soin de bien verrouiller la porte derrière elle.
La femme pose alors son fusil contre le mur qui soutient la fenêtre, dégaine un paquet de cigarettes de la poche de sa chemise et s’en allume une en vous regardant de la tête aux pieds.
Elle finit par s’asseoir sur un tabouret et d’un signe de la main, vous invite à faire de même.
Vous vous exécutez, remarquant les morceaux de porcelaine qui jonchent le sol.
Assis juste en face d’elle, vous commencez à la remercier pour ce qu’elle a fait, quand elle vous interrompt en plein milieu de votre phrase :
<span id="dialogue">— Qu’est-ce que vous fichez là ?
— Je.. Je suis juste de passage. Et tout à coup, ces chiens m’ont.. bafouillez-vous, avant qu’elle ne vous coupe la parole à nouveau
— Ne jouez pas au con avec moi. </span>
Lisant la méfiance dans ses yeux, vous décidez de jouer cartes sur table. Vous lui expliquer qui vous êtes, pourquoi vous êtes ici et lui raconter votre enlèvement.
Arrivée à cette partie de l’histoire, elle se met à pouffer de rire.
<span id="dialogue">— Oh, je vois, il a recommencé ces petits jeux malsains. Je pensais que ça lui été passé, ricane-t-elle</span>
D’un bond, vous vous levez de votre tabouret tandis qu’elle se saisit de son fusil de chasse, le pointe vers vous, avant de vous ordonner de vous rasseoir.
<span id="dialogue">— C’est très louable de votre part de venir dans ce trou paumé pour une gamine que vous n’avez jamais vu. Qui vous dit qu’elle est encore en vie ? Ou même qu’elle a envie d’être retrouvée, hein ?</span>
Sur le moment, vous ne répondez rien, car vous n’avez aucune réponse à ses questions.
<span id="dialogue">—Ils vont revenir, vous savez. Lui et ses chiens je veux dire. Je pourrais vous livrer à lui ou bien vous abattre ici et maintenant, qu’en dites-vous ?
— Ou me laisser partir, tentez-vous de répondre, sans y croire vraiment.
— Voyez-vous ça ! Je pourrai, oui. Mais qu’est-ce que j’y gagnerai, moi ?
La femme finit à peine sa phrase qu’elle se jette à sa fenêtre et tire le rideau. </span>
Vous entendez des gens approcher. Des chevaux également. Vous aviez aperçu plusieurs sentiers équestres en venant dans la région, se peut-il que ce soient des cavaliers en promenade ?
<span id="dialogue">— Vous non plus vous n’avez rien à faire ici!, hurle-t-elle, visant les cavaliers qui s’approchent.</span>
Vous saisissez l’occasion pour tenter de la désarmer. Empoignant fermement son fusil, vous essayez de la pousser et de la faire reculer, mais elle a beaucoup de force pour une femme de sa carrure.
S’engage une lutte, que vous finissez par gagner au moment même où vous la faites tomber et que [[sa tête heurte le coin de la table où vous étiez assis.|61]](set:$aRencontreSoeurDuGrand to true)Vous êtes de nouveau essoufflé. Bien que brève, la lutte fut intense et vous voilà en face du corps inanimé de cette femme.
<span id="dialogue">— Je commence à en avoir marre qu’on essaie de me tuer, dîtes-vous à voix haute, tout en épongeant la sueur de votre front.</span>
Vous vérifiez son pouls et constatez qu’elle est simplement inconsciente. Vous lui subtilisez son paquet de cigarettes, en allumez une à votre tour, déverrouillez la porte et sortez.
À l’extérieur, deux cavaliers se tiennent là, attirés par les coups de feu entendu plus tôt. Ils vous regardent et observent l’état déplorable dans lequel vous êtes, le visage tiraillé de fatigue, le bandage taché de sang encore autour de votre tête.
Mais là où ils firent les yeux ronds, c’est en remarquant les pieds de la femme inerte dépassant du mur et visible depuis le pas de la porte.
Vous tirez une énorme bouffée sur votre cigarette et expirez un grand coup.
<span id="dialogue">— Et dire que ce n’est que ma première journée, soufflez vous.</span>
En quelques mots, mais sans pour autant raconter tous les détails, vous leur expliquer vos « mésaventures ».
Après un bref échange, vous montez sur un des chevaux – une première pour vous – et [[vous partez tous les trois en direction du <span id="indice">commissariat</span> en ville, non loin du village d'Aubervin|110]](set:$aFuiAvecCavaliers to true)Vos questions fusent et les réponses ne tardent pas à venir.
Vous apprenez que <span id="indice">Bastien</span> – c’est son nom – est en fait une victime comme vous.
Il se promenait avec sa jeune sœur dans la forêt quand il se sont fait enlever puis séquestrer eux aussi.
Il vous explique qu’ils ont tenté de s’enfuir, mais se sont perdus dans la forêt avant de se faire rattraper non par les chiens, non par <span id="indice">« Le Grand »</span>, comme il l’appel, mais par une femme plutôt jeune, armé d’un fusil. Cette femme les aurait ramenés au manoir un peu plus loin, avant de les remettre dans leurs cellules, au sous-sol. Il n’a pas revu sa sœur depuis ce jour-là.
« Le Grand » et la femme lui aurait par la suite fait du chantage, en menaçant de tuer sa petite sœur s’il n’obéissait pas. Sa seule chance de la revoir était d’attendre précisément là où vous êtes et de vous tuer si vous tentiez de passer par là. Il n’est pas sûr, mais il ajoute qu’il pense que cela fait au moins deux jours et deux nuits qu’il est là, à vous attendre.
C’est avec beaucoup d’empathie que vous écoutez son histoire dans les moindres détails, mais la nuit tombera bientôt et vous ne souhaitez pas rester sur place encore plus longtemps.
<span id="indice">Dans les arbres résonnent les aboiements des chiens et vous comprenez qu’ils ne sont plus très loin.</span> Bastien est affamé, assoiffé et a donné le peu d’énergie qu’il avait quand il a essayé de vous trancher la gorge. Aussi, il refuse de partir, ne voulant pas abandonner sa sœur à son sort.
Vous arrivez cependant à le convaincre de vous suivre et de revenir avec la Police et de la libérer.
Avant de vous mettre en route, vous vous dépêchez de vous recouvrir de boue le corps et le visage tout entier, en espérant que cela suffise pour camoufler vos odeurs.
[[Vous prenez le garçon épuisé sur votre dos et vous vous enfoncez plus loin dans la forêt.|68]]La nuit est tombée et vous continuez d’avancer alors même que vous voyez à peine devant vous.
Bien qu’il ne soit pas très lourd, votre dos commence à vous faire souffrir et vous reposez Bastien à terre.
<span id="dialogue">— Écoutes mon grand, je vais avoir besoin que tu marches un peu tout seul, d’accord ?</span>
Le jeune garçon acquiesce et c’est main dans la main que vous poursuivez.
En chemin, vous hésitez à lui parler pour l’aider à se maintenir éveillé, mais, vous jugez finalement que ce serait imprudent et préférez vous taire et rester discret.
Vous n’avez pas idée de la distance parcourue, mais être soulagé de n'avoir pas entendu les aboiements depuis un bon moment.
<span id="dialogue">— C’est un miracle si on s’en sort tous les deux, murmurez-vous.</span>
Quelques minutes plus tard, un bruit de voiture brise le silence qui vous accompagnait jusqu’ici.
<span id="dialogue">— Vite ! Suis-moi !</span>
Vous prenez Bastien par le bras et courrez à toute vitesse. Allant trop vite pour lui, Bastien trébuche. Vous le relevez et lui transmettez l’espoir qui vous anime :
<span id="dialogue">— Allez viens, on y est presque !
— Et ma sœur ?
— Bientôt. Je te le promets.</span>
Vous le reprenez sur votre dos et une fois qu’il s’est bien cramponné à vous, vous slalomez entre les arbres jusqu’à atteindre la lisière de la forêt.
La voiture que vous avez entendue est déjà loin, mais vous voyez des phares au loin annonçant une autre voiture qui arrive.
Vous vous mettez dans le sens de la route et faites de grands gestes à la voiture qui arrive.
(set:$aFuiAvecBastien to true) [[Vous êtes soulagé en voyant les appels de phares vous répondre.|120]]<span id="dialogue">— On se réveille, petit vers de terre !</span>
Vous revenez à vous et revoyez son visage bouffi plein de cicatrices et son crâne dégarni.
<span id="dialogue">— Je t’ai manqué ? ironisez-vous, avant de lui cracher le sang que vous avez dans la bouche, en plein son visage.
— C’était pas très gentil ce que vous avez fait, rétorque-t-il, avant de vous coller un sac en toile de jute sur la tête et de vous lier solidement les mains derrière le dos.</span>
Vous essayez de résister, mais quelques coups dans l’estomac calment vos ardeurs.
Restant derrière vous, il vous escorte à travers plusieurs couloirs et pièces, en vous guidant par la voix, vous ordonnant où tourner, quand s’arrêter, quand reprendre la marche.
Quelques instants plus tard, vous vous retrouvez, à nouveau, à l’air libre.
Vous marchez ensemble encore un long moment sur quelques kilomètres, avant de vous arrêter.
On vous ôte le sac de votre tête et délie vos liens et tandis que vous vous réhabituez à la lumière du jour, vous constatez que vous vous trouver près d’un chenil dans lequel 6 molosses, impatients de se dégourdir les pattes, se tiennent prêt.
D’un air amusé, le colosse vous explique « les règles du jeu », comme il aime les nommer :
<span id="dialogue">— « Cache-Cache avec les chiens », j’aime bien ce jeu !
Cours te cacher, petit vers de terre. Si tu te caches bien, tu gagnes.</span>
Vous écoutez ses explications, mais votre regard reste bloqué sur les chiens avec leurs regards vicieux qui s'agitent dans leurs cages.
<span id="dialogue">— Je te laisse un peu d’avance. Juste un peu. Maintenant, tu cours ou je broie tes petits os, ajoute-t-il.</span>
Vous regardez autour de vous et pensez que vous êtes toujours dans la forêt de l’Orçon, bien que vous n’ayez pas parcouru cette partie de la forêt.
Que vous vous soumettez à son petit jeu malsain ou tentez de vous enfuir, ici et maintenant, une mort certaine vous attend.
Au moins, en participant à son jeu, vous aurez un peu d'avance sur les chiens.
Mais, cela suffira-t-il?
(if:$blessureCuisse is true)[[Votre blessure devient insupportable.|27]]
(if:$blessureCuisse is false)[[Jouons à un jeu.|28]]<head><!-- Global site tag (gtag.js) - Google Analytics -->
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<h1 id="titrePrincipal">L'affaire Sinclair - Tome I</h1>
<p id="resume">//Détective privé expérimenté, vous avez déjà été confronté aux situations les plus sordides. <br>Mais quand vous avez décidé d’accepter cette enquête, vous étiez loin d'imaginer les horreurs que vous alliez devoir affronter.<br>Jusqu'où iriez-vous pour sauver la vie d'une enfant ?//</p>
<p class="menu">[[Commencer| 0]]</p>
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</script> (set:$inventaire to (a:)) (set: $jour to 1) (set:$heure to 8) (set:$nbrSauvegarde to 0) (set:$nbrSauvegardeMax to 3) (set:$nbrSauvegardeRestantes to 3) Regardant par le hublot, vous songez à la cigarette que vous allumerez dès votre arrivée à l’aéroport.
Pas que vous soyez terriblement en manque ni que le vol soit bien long, simplement que vous détestez devoir prendre l’avion et n’importe qui remarquerait votre état de stress d’un simple coup d’œil.
Gesticulant sur votre siège, vous vous demandez ce qu’il peut bien avoir de plus que ceux de la classe économique…
Une hôtesse parcourant l’allée, vous en profitez pour l’interpeller d’un simple geste de la main :
<span id=" dialogue">— Monsieur ?
— Pourrais-je avoir un autre verre, s’il vous plaît ?
— Oh, je suis navrée, nous ne servons plus d’alcool. Désirez-vous un jus de fruits ou de l’eau gazeuse à la place ?
— De l’eau gazeuse, merci.</span>
La jeune hôtesse acquiesce d’un sourire, bien que remarquant votre air résigné.
22 000 pieds plus bas, une chaine de montagnes longue de 2350 mètres, comme l’indique l’écran devant vous, tandis que l’avion initie sa descente.
Vous profiterez du peu de temps de vol qu’il vous reste pour sortir votre mallette et parcourir à nouveau le dossier de <span id=" indice">Sólveig Sinclair</span>.
Sólveig, 8 ans, disparut il y a deux mois pendant une sortie scolaire dans la forêt.
Il était 16 h quand le petit groupe d’élèves attendait l’arrivée du bus qui devait les ramener à l’école. Quelques minutes plus tôt, la fillette jouait avec ses camarades, et l’instant suivant, tandis que la maitresse faisait monter les enfants, elle était devenue tout simplement introuvable.
En votre possession, les copies des rapports de police, de nombreuses coupures de journaux — l’affaire ayant été très médiatisée — ainsi qu’une photo de l’enfant, prise une semaine plus tôt. Sa disparition reste encore inexpliquée et tandis que les services de police semblent avoir abandonné les recherches depuis, les parents, qui vous ont engagé, attendent toujours qu’elle revienne à la maison.
Tandis que vous plongiez votre regard dans celui de Sólveig, mémorisant son visage au détail près, réfléchissant à ce qu’il aurait pu lui arriver, vous êtes interrompu par l’hôtesse qui revient.
Vous levez la tête en sa direction quand subitement, une brève secousse se fait sentir dans l’avion, faisant trébucher l’hôtesse sur le siège juste à votre gauche.
Vous vous apprêtez à aider la jeune femme à se relever, mais les perturbations se font de plus en plus violentes.
Au-dessus de vous, le voyant s’illumine, vous invitant à boucler votre ceinture.
Vous tirez le rideau derrière vous et apercevez plusieurs passagers regagner leurs sièges. Vous vous cramponnez au vôtre, bouclant votre ceinture à la hâte, plaquant votre mallette contre vous.
L’agitation des passagers monte d’un cran et se mêle au vacarme ambiant, aux directives hurlées par le personnel de bord et aux vibrations de l’appareil. Sans prévenir, les lumières s’éteignent tandis que l’avion s’incline brusquement à 45°. Mais c’est en voyant, à travers le hublot, le réacteur droit en flamme que votre angoisse atteint son apogée.
Vous vous accrochez à votre siège, comme pour empêcher quelqu’un de vous le voler et malgré la cacophonie, vous parvenez à entendre la voix du pilote qui résonne dans l’appareil, du moins, quelques mots :
<span id=" dialogue">« Ici votre…
Avarie mot… et dé… ssurisation
Veuillez… indications… sécurité … à la panique »</span>
Autour de vous, les cris et les sanglots ont soudainement laissé place au calme plat, comme si la panique s’était subitement dissipée.
Les masques à oxygène tombent et se balancent du plafond et vous saisissez alors le vôtre. Dans les premières secondes, vous ne remarquez rien, mais non seulement vous êtes à présent seul dans l’appareil, mais votre vision commence à se brouiller, votre tête devient lourde et vous avez l’impression que le temps s’est mis à ralentir.
L’étrange sensation d’être drogué ou soul vous envahit. Par ailleurs, vous sentez que quelque chose coule le long de votre oreille et c’est en voulant vous essuyer que vous constatez que vous saignez.
Vous vous sentez malgré tout étrangement détendu, alors même que l’avion se dirige droit vers le sommet d’une montagne, [[annonce d'un impact imminent.|1]]
Trempé, mais sur la terre ferme, vous rejoignez le sentier, heureux d’avoir surmonté cette épreuve indemne.
Maintenant que vous avez franchi ce cours d’eau, vous en profitez pour faire une petite pause et observer les environs.
Sur votre gauche, la rivière se sépare en deux, longeant les arbres et cela sur des kilomètres.
Sur votre droite, une bruyante cascade, haute d’environ 120 mètres, dont l’important débit témoigne de la fonte des neiges prématurée de ce printemps.
Vous tournez la tête et portez votre regard droit devant vous.
Au loin, un arbre immense et à la forme inhabituelle ne pouvant qu'attirer votre attention.
Le sentier semblant poursuivre dans cette direction, vous le suivez alors et tandis que le vent se lève, vos vêtements sèchent un peu plus à chaque pas.
À mi-chemin, vous remarquez que le sentier se sépare à nouveau en deux:
L’un est bien distinct et mène vers l’arbre singulier vu tout à l'heure. C’est également venant de cette direction que vous percevez de féroces aboiements, qui vous font hésiter à vous y rendre.
L’autre sentier quant à lui continue dans une partie bien plus dense et sombre de la forêt, mais semble tout autant praticable.
[[Vous allez en direction de cet immense arbre.|18]]
[[Vous bifurquez et vous vous enfoncez un peu plus dans la forêt.|19]](set: $combinaison to (prompt: "Quelle est la combinaison du cadenas ?",""))
(if: $combinaison is "123")[(goto: "123")]
(else-if: $combinaison's length < 3 or >3 or (all of $combinaison is not a number))[(set: $combinaison to (prompt: "Rien ne bouge. Dernier essai.",""))]
(else-if: $combinaison is "123")[(goto: "123")]
(else:)[(goto:"106")][[Vous n'avez pas trouvé la combinaison du cadenas.|30]]<div id="hide">(if: (passage:)'s name is "Inventaire")[<!--Do nothing-->]
(else-if: (passage:)'s tags contains "nePasMonterInventaire")[<!--Do nothing-->]
(else:)[[[<img src="Images/sacADos.webp" id="img_ui" title="Consulter l'inventaire" alt="Consulter l'inventaire">Inventaire|Inventaire]]]
(if: (passage:)'s tags contains "nePasMonterSauvegarderPartie")[<!--Do nothing-->]
(elseif:$nbrSauvegardeRestantes>0)[<img id="img_ui" title="Sauvegarder la progression" alt="Sauvegarder la progression" src="Images/sauvegarder.webp">(link:"Sauvegarder")[
(if:(save-game:"Sauvegarde L'affaire Sinclair I"))[(if: (saved-games:) contains "Sauvegarde L'affaire Sinclair I")[(set:$nbrSauvegarde to $nbrSauvegarde+1)(set:$nbrSauvegardeRestantes to $nbrSauvegardeRestantes -1)
Progression sauvegardée avec succés.
Sauvegarde(s) restante(s) : $nbrSauvegardeRestantes sur $nbrSauvegardeMax.
]
(link: "Charger la dernière sauvegarde" )[
(load-game: "Sauvegarde L'affaire Sinclair I")
]
](else: )[
Impossible de charger la partie en cours.]]]
(if: (passage:)'s tags contains "nePasMonterRetourMenu")[<!--Do nothing-->]
(else:)[[<img id="img_ui" src="Images/retour.webp" title="Retour au menu principal" alt="Retour au menu principal" onclick="myFunction">Retour au Menu Principal|Start]]
</div>
(set: $paragraphe to (passage:)'s name)
<p id="paragrapheEnCours">$paragraphe</p><h2>Inventaire</h2>
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(else:)[(print: $inventaire)]
(click-replace: "Carte de la région")[(display: " Carte de la région")]
(link-goto: "Retour", (history:)'s last)
[<img id="map"src="Images/Pays_du_Frélimard.webp">]
Vous sortez ensuite de la pièce, prenez à gauche, retournez dans le premier couloir menant à votre cellule et continuez tout droit jusqu’à arriver à une seconde porte.
Juste avant cette porte, caché dans un renfoncement du mur, se cache une échelle.
[[Vous ouvrez la porte.|90]]
[[Vous empruntez l’échelle.|95]]Arrivé au croisement, vous empruntez le sentier à l’ouest.
La première fois que vous avez déplié votre carte, vous avez tout de suite été intrigué par ce bâtiment au toit rouge - une sorte de manoir, dissimulé dans la futaie et dont l’accès est protégé par un haut mur de pierre. En la relisant, vous vous rendez compte que vous en êtes proche et vous vous empressez de vous y rendre, sans la conviction de pouvoir y entrer cependant.
Alors que vous marchez, vous remarquez un phénomène pour le moins étrange:
En effet, il fait de plus en sombre, de plus en plus vite. Vous pensiez d’abord que la densité des arbres, de plus en plus rapprochés les uns aux autres, filtrait les rayons du soleil. Mais quand vous vous arrêtez et observez le ciel à travers une trouée, le soleil est beaucoup plus bas qu’a l'attendu.
Et que fut votre surprise quand, arrivant devant l’imposant mur de pierre, l’heure affichée sur votre téléphone est bien plus tardive que vous ne l’imaginiez.
<span id="dialogue">— Je n’ai pas vu l’heure passée, il va bientôt faire nuit, murmurez-vous</span>(set:$blessureCuisse to false)
Près de l’entrée trône une statue, haute comme deux hommes et qui représente un ange. Vous vous en approchez pour mieux voir les détails quand tout à coup, vous entendez quelqu’un courir derrière vous.
[[Vous n’avez malheureusement pas le temps de vous retourner quand vous êtes assommé par un puissant coup à la tête.|32]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Scie à métaux"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Tournevis"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Pince Monseigneur"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Marteau"))
Il vous faut peu de temps pour réaliser à quel point vous détestez faire du cheval. Et vous jurerez que le cheval vous déteste, lui aussi.
Néanmoins, cette expérience reste la plus agréable de cette fichue journée et vous réalisez la chance que vous avez d’être encore en vie. À croire qu’avoir la mort à vos trousses vous conduit à une certaine gratitude qui, jusqu’à aujourd’hui, avait l’habitude d’être étouffée sous votre arrogance légendaire.
Les cavaliers semblent un peu méfiants à votre égard, s’échangeant des jeux de regards lourds de sens, mais vous ne pouvez pas leur en vouloir, compte tenu de la situation dans laquelle ils vous ont trouvé, près de cette femme étrange et de cette cabane sordide. //À moins que ce ne soit l’inverse//. Après tout, on n’a qu’une seule occasion de faire une première bonne impression.
Un de leur compagnon étant resté avec cette femme, dans l’attente des secours, vous tentez d’engager la discussion avec ceux qui vous accompagnent et prenez soin de leur répéter que vous êtes détective, espérant qu’ils vous croient et que cela suffise pour vous rendre moins suspect.
L’un d'eux, le plus jeune, est très bavard et ne cesse de faire pleuvoir les questions, vous suppliant presque pour que vous lui parliez de vos enquêtes dans les moindres détails. Les autres sont bien moins loquaces et cela vous va tout autant.
Et tandis que vous chevauchez en direction de la ville, vous jetez votre regard sur les arbres derrière vous et pensez à tous les secrets que cette forêt referme. Vous ne pensiez pas retrouver la fillette dès le premier jour, bien sûr, mais, vous étiez loin d’imaginer vivre autant d’évènements en si peu de temps.
Ce qui est sûr, c’est que votre enquête ne fait que de commencer.
[[Déposé à l’entrée de la ville, vous saluez les cavaliers, qui repartent alors rejoindre leur ami laissé sur place.|125]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Scie à métaux"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Tournevis"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Pince Monseigneur"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Marteau"))
L’homme au volant n’est pas du coin. Il vous a dit son nom, alors que vous ne lui avez pas demandé, mais vous l’avez déjà oublié. Il vous a aussi parlé de sa femme, de ce qu’il fait dans la vie et d’un tas d’autres choses qui vous passent complètement au-dessus de la tête et que vous oubliez la seconde d’après.
Vous êtes exténué.
Néanmoins, cette discussion à sens unique reste l’expérience la plus agréable de cette fichue journée et vous réalisez la chance que vous avez d’être encore en vie. À croire qu’avoir la mort à vos trousses vous conduit à une certaine gratitude qui, jusqu’à aujourd’hui, avait l’habitude d’être étouffée sous votre arrogance légendaire.
<span id="dialogue">— Dur journée, hein ? demande-t-il, jetant un nouveau coup d’œil sur vos vêtements abimés et votre mine affreuse.</span>
Vous hochez de la tête.
Bastien s’est assoupi, sa tête posée contre votre épaule et le remarquant, l’homme vous assaille de nouvelles questions, demandant comment vous vous êtes retrouvé dans cet état vous et lui. Comme il pense qu’il s’agit de votre fils, vous jouez le jeu et inventez tout une histoire de randonnée Père-fils, de courses dans les bois et comment il aurait déchiré ses habits en sautant d’un arbre.
L’homme dit trouver cela adorable et tandis que vous lui répétez de garder un œil sur la route, il se remet à vous raconter sa vie d’un flot ininterrompu de paroles.
Bien qu’il vous ait agacé pendant tout le trajet, vous ne manquez de lui serrer la main et de le remercier quand [[il vous dépose à l’entrée de la ville.|140]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Scie à métaux"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Tournevis"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Pince Monseigneur"))(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Marteau"))
Il vous faut peu de temps pour réaliser à quel point vous détestez faire du cheval. Et vous jurerez que le cheval vous déteste, lui aussi.
Néanmoins, cette expérience reste la plus agréable de cette fichue journée et vous réalisez la chance que vous avez d’être encore en vie. À croire qu’avoir la mort à vos trousses vous conduit à une certaine gratitude qui, jusqu’à aujourd’hui, avait l’habitude d’être étouffée sous votre arrogance légendaire.
Les cavaliers semblent un peu méfiants à votre égard, s’échangeant des jeux de regards lourds de sens. Il est rare de voir quelqu’un ici, surtout à cette heure de la journée et habillé comme vous l’êtes. Et ils vous le font savoir.
Vous tentez d’engager la discussion avec eux, en prenant soin de leur expliquer que vous êtes détective, espérant qu’ils vous croient et que cela suffise pour vous rendre moins suspect. En effet, de ce que vous apprenez d’eux, tout étranger dans le coin est considéré comme suspect ici, car « source de problèmes ».
Cependant, l’un d’eux, le plus jeune, est très bavard et ne cesse de faire pleuvoir les questions, vous suppliant presque pour que vous lui parliez de vos enquêtes dans les moindres détails. Les autres sont bien moins loquaces et cela vous va tout autant.
Et tandis que vous chevauchez en direction de la ville, vous jetez votre regard sur les arbres derrière vous et pensez à tous les secrets que cette forêt referme. Vous ne pensiez pas retrouver la fillette dès le premier jour, bien sûr, mais, vous étiez loin d’imaginer vivre autant d’évènements en si peu de temps.
Ce qui est sûr, c’est que votre enquête ne fait que de commencer.
[[Déposé à l’entrée de la ville, vous saluez les cavaliers, qui repartent alors.|135]]<img id="illustration_paysage" src="Images/comissariat.webp" title="Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police." alt="Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police.">Vous arpentez les rues calmes et mal éclairées de Challérion-sur-Fray, en direction du commissariat et êtes surpris de ce que vous trouvez à la place. L’édifice est en ruine.
Il devait sûrement déjà l’être depuis longtemps, comme le reste de la ville, à en juger l’état général des autres bâtiments et des maisons que vous venez de dépasser. Mais dans ce cas précis, ce sont les flammes qui l’ont ravagé, comme en témoigne la plaque commémorative installée devant ce qui fut jadis l’entrée. Sous ce ciel nuageux et malgré les réverbères, il fait trop sombre pour lire distinctement tout ce qui y est écrit, mais vous prenez la mesure du drame en voyant la longue liste des personnes qui ont péri dans l’incendie.
À quelques mètres de là, assis sur un banc, un sans-abri vous observe et vous l’abordez. En échange de quelques cigarettes, à défaut de lui proposer mieux, il vous raconte brièvement l’incident qui a eu lieu ici avant de vous indiquer l’emplacement du nouveau commissariat, quelques rues plus loin.
Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police.
À l’accueil, vous vous présentez et demandez à voir le commissaire.
Pendant qu’on part le chercher, vous vous servez à la fontaine à eau à côté de laquelle se trouve un énorme pot de fleurs, fleurs qu’on a visiblement oublié d’arroser depuis bien longtemps . Après quelques instants, une femme de petite taille, à l’allure discrète, contrastant avec un vif tempérament, vous reçoit ensuite dans son bureau.
<span id="dialogue">— Détective, vous ici. M’avoir au téléphone ne vous suffisait plus ? Vous avez mauvaise mine.
— Je m’attache facilement.
— Vous dîtes cela à tous les commissaires que vous rencontrez ?
— Seulement à celles qui n’ont pas de moustache.
— J’ai d’autres chats à fouetter, alors venez-en aux faits.
— Sólveig Sinclair.</span>
Elle pousse un long soupir.
<span id="dialogue">— Écoutez, cette gamine est sûrement morte à l’heure qu’il est, alors cessez de faire le sentimental et passez à autre chose.
— L’enquête n’est pas close. Pas pour sa famille. Pas pour moi.
— Vous savez combien de dossiers en cours j’ai sur les bras ? Vous savez dans quel trou paumé vous êtes ? On est en sous-effectif, plus que jamais. Vous êtes surement passé devant nos anciens locaux avant de venir ici, non ?.. Si on n’a pas pu la retrouver à l’époque, on ne fera pas plus de miracles aujourd’hui. Et vous non plus.
— Que s’est-il passé au juste ?
— Incendie criminel. Douze de mes hommes sont morts. De véritables amis pour certains.
— Vous vous êtes vite relevé à ce que je vois, dites-vous en scrutant la pièce et les bureaux alentour.
Bien que je n’aime pas trop la couleur des murs. Elle ne vous va pas au teint, je trouve.
— Oh, s’il vous plait. C’est l’ancienne bibliothèque municipale. Le préfet tenait absolument à ce qu’une présence policière soit maintenue dans cette ville puante et on a investi les lieux en catastrophe, faute de mieux.
— Et vous qui vouliez partir loin d’ici. Quel dommage.
— La criminalité a fortement augmenté ces derniers mois. On a beaucoup de travail ici.
— Aidez-moi à faire le mien. S’il vous plait. Je reviens de loin.</span>
[[Le téléphone sonne.|160]]<img id="illustration_paysage" src="Images/comissariat.webp" title="Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police." alt="Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police.">Vous arpentez les rues calmes et mal éclairées de Challérion-sur-Fray, en direction du commissariat et êtes surpris de ce que vous trouvez à la place. L’édifice est en ruine.
Il devait sûrement déjà l’être depuis longtemps, comme le reste de la ville, à en juger l’état général des autres bâtiments et des maisons que vous venez de dépasser. Mais dans ce cas précis, ce sont les flammes qui l’ont ravagé, comme en témoigne la plaque commémorative installée devant ce qui fut jadis l’entrée. Sous ce ciel nuageux et malgré les réverbères, il fait trop sombre pour lire distinctement tout ce qui y est écrit, mais vous prenez la mesure du drame en voyant la longue liste des personnes qui ont péri dans l’incendie.
À quelques mètres de là, assis sur un banc, un sans-abri vous observe et vous l’abordez. En échange de quelques cigarettes, à défaut de lui proposer mieux, il vous raconte brièvement l’incident qui a eu lieu ici avant de vous indiquer l’emplacement du nouveau commissariat, quelques rues plus loin.
Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police.
À l’accueil, vous vous présentez et demandez à voir le commissaire.
Pendant qu’on part le chercher, vous vous servez à la fontaine à eau à côté de laquelle se trouve un énorme pot de fleurs, fleurs qu’on a visiblement oublié d’arroser depuis bien longtemps Après quelques instants, une femme de petite taille, à l’allure discrète, contrastant avec un vif tempérament, vous reçoit ensuite dans son bureau.
<span id="dialogue">— Détective, vous ici. M’avoir au téléphone ne vous suffisait plus ? Vous avez mauvaise mine.
— Je m’attache facilement.
— Vous dîtes cela à tous les commissaires que vous rencontrez ?
— Seulement à celles qui n’ont pas de moustache.
— J’ai d’autres chats à fouetter, alors venez-en aux faits.
— Sólveig Sinclair.</span>
Elle pousse un long soupir.
<span id="dialogue">— Écoutez, cette gamine est sûrement morte à l’heure qu’il est, alors cessez de faire le sentimental et passez à autre chose.
— L’enquête n’est pas close. Pas pour sa famille. Pas pour moi.
— Vous savez combien de dossiers en cours j’ai sur les bras ? Vous savez dans quel trou paumé vous êtes ? On est en sous-effectif, plus que jamais. Vous êtes sûrement passé devant nos anciens locaux avant de venir ici, non ?.. Si on n’a pas pu la retrouver à l’époque, on ne fera pas plus de miracles aujourd’hui. Et vous non plus.
— Que s’est-il passé au juste ?
— Incendie criminel. Douze de mes hommes sont morts. De véritables amis pour certains.
— Vous vous êtes vite relevé à ce que je vois, dites-vous en scrutant la pièce et les bureaux alentour.
Bien que je n’aime pas trop la couleur des murs. Elle ne vous va pas au teint, je trouve.
— Oh, s’il vous plait. C’est l’ancienne bibliothèque municipale. Le préfet tenait absolument à ce qu’une présence policière soit maintenue dans cette ville puante et on a investi les lieux en catastrophe, faute de mieux.
— Et vous qui vouliez partir loin d’ici. Quel dommage.
— La criminalité a fortement augmenté ces derniers mois. On a beaucoup de travail ici.
— Aidez-moi à faire le mien. S’il vous plait. Je reviens de loin.</span>
[[Le téléphone sonne.|145]]<img id="illustration_paysage" src="Images/comissariat.webp" title="Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police." alt="Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police.">Vous arpentez les rues calmes et mal éclairées de Challérion-sur-Fray, en direction du commissariat et êtes surpris de ce que vous trouvez à la place. L’édifice est en ruine.
Il devait sûrement déjà l’être depuis longtemps, comme le reste de la ville, à en juger l’état général des autres bâtiments et des maisons que vous venez de dépasser. Mais dans ce cas précis, ce sont les flammes qui l’ont ravagé, comme en témoigne la plaque commémorative installée devant ce qui fut jadis l’entrée. Sous ce ciel nuageux et malgré les réverbères, il fait trop sombre pour lire distinctement tout ce qui y est écrit, mais vous prenez la mesure du drame en voyant la longue liste des personnes qui ont péri dans l’incendie.
À quelques mètres de là, assis sur un banc, un sans-abri vous observe et vous l’abordez. En échange de quelques cigarettes, à défaut de lui proposer mieux, il vous raconte brièvement l’incident qui a eu lieu ici avant de vous indiquer l’emplacement du nouveau commissariat, quelques rues plus loin.
Et alors que les premières gouttes de pluie tombent et glissent sur votre visage sale, vous franchissez l’entrée du poste de Police, avec Bastien.
À l’accueil, vous vous présentez et demandez à voir le commissaire.
Pendant qu’on part le chercher, vous vous servez à la fontaine à eau à côté de laquelle se trouve un énorme pot de fleurs, fleurs qu’on a visiblement oublié d’arroser depuis bien longtemps.
Vous faites boire Bastien qui, bien plus encore exténué que vous, s’allonge sur un banc et ferme les yeux.
Après quelques instants, une femme de petite taille, à l’allure discrète, contrastant avec un vif tempérament, vous reçoit ensuite dans son bureau.
<span id="dialogue">— Détective, vous ici. M’avoir au téléphone ne vous suffisait plus ? Vous avez mauvaise mine.
— Je m’attache facilement.
— Vous dîtes cela à tous les commissaires que vous rencontrez ?
— Seulement à ceux qui n’ont pas de moustache.
— J’ai d’autres chats à fouetter, alors venez-en aux faits.
— Sólveig Sinclair.</span>
Elle pousse un long soupir.
<span id="dialogue">— Écoutez, cette gamine est sûrement morte à l’heure qu’il est, alors cessez de faire le sentimental et passez à autre chose.
— L’enquête n’est pas close. Pas pour sa famille. Pas pour moi.
— Vous savez combien de dossiers en cours j’ai sur les bras ? Vous savez dans quel trou paumé vous êtes ? On est en sous-effectif, plus que jamais. Vous êtes sûrement passé devant nos anciens locaux avant de venir ici, non ?.. Si on n’a pas pu la retrouver à l’époque, on ne fera pas plus de miracles aujourd’hui. Et vous non plus.
— Que s’est-il passé au juste ?
— Incendie criminel. Douze de mes hommes sont morts. De véritables amis pour certains.
— Vous vous êtes vite relevé à ce que je vois, dites-vous en scrutant la pièce et les bureaux alentour.
Bien que je n’aime pas trop la couleur des murs. Elle ne vous va pas au teint, je trouve.
— Oh, s’il vous plait. C’est l’ancienne bibliothèque municipale. Le préfet tenait absolument à ce qu’une présence policière soit maintenue dans cette ville puante et on a investi les lieux en catastrophe, faute de mieux.
— Et vous qui vouliez partir loin d’ici. Quel dommage.
— La criminalité a fortement augmenté ces derniers mois. On a beaucoup de travail ici.
— Aidez-moi à faire le mien. S’il vous plait. Je reviens de loin.</span>
[[Le téléphone sonne.|150]]Le commissaire décroche et prend son air renfrogné habituel. L’appel fut bref.
<span id="dialogue">— La forêt de l’Orçon, ça vous cause ?
— Je viens d’y séjourner. Un endroit charmant, si ce n’est quand on a essayé de me tuer. J’allais vous en parler, mais j’étais trop subjugué par votre regard.
— Racontez-moi tout ce que vous savez et vite.</span>
Vous lui raconter ce qu’il s’est passé et bien qu’elle soit peu étonnée que vous vous soyez encore fichu dans le pétrin, elle vous écoute attentivement.
À son tour, elle vous donne les dernières informations dont elle dispose et que l’on vient de lui rapporter :
Peu avant votre arrivée en ville, plusieurs agents sont intervenus après qu’un promeneur a reporté des coups de feu près du manoir. Sur place, ils ont retrouvé une femme, blessée à la tête, armée d’un gros calibre et nageant dans une mare de sang qui n’était pas le sien. La description de la victime semble correspondre parfaitement à l’homme qui vous a gardé prisonnier. Quant à la femme, ils sont en train de l’interroger, mais ils ont presque la certitude qu’un lien de famille l’unit avec sa victime.
En fouillant les environs, ils ont également retrouvé plusieurs chiens morts, abattus d'une balle de fusil chacun. Quant au garde forestier, aucune trace de lui.
Mais pire encore, un enfant a été retrouvé, seul, dans la forêt. Un jeune garçon, dans un état déplorable, déshydraté, en sous-nutrition. Il a été pris en charge à l’hôpital. Des peu d’infos pour le moment recueilli, il aurait, semble-t-il, été enlevé et séquestré, lui et sa sœur, encore introuvable.
Aucune disparition n’a cependant été récemment signalée, l’enfant sera donc pris en charge par les services sociaux le temps qu’un contact soit établi avec sa famille.
Vous lui parlez alors des cavaliers qui vous amené ici et plus particulièrement de celui qui était resté sur place, surveillant cette horrible femme, dans l’attente de la venue des secours. Seul son cheval a été retrouvé.
<span id="dialogue">— Pourquoi n’êtes vous pas resté sur place avec lui ? On aurait pris votre déposition. Si son état avait empiré, qu’elle vous ait agressé ou non, vous auriez pu avoir de graves ennuis en vous faisant la malle.
— Je ne me sentais pas d’abuser de son hospitalité. Elle n’était pas mon genre de toute façon. Et puis, il fallait que je vous voie, j’ai failli mourir je vous rappelle.
— Je pourrais vous retenir ici, vous savez… Vous avez de la chance, je vous connais bien et vous crois sur parole. Ce n’est pas dans vos habitudes de prendre vos jambes à votre coup quand une femme vous saute dessus pourtant ?
— Elle, elle avait vraiment de la moustache.
— Bien…Une, non, deux disparitions, un mort, des chiens abattus, un enfant séquestré. Et vous dans mon bureau. Cela fait beaucoup en une soirée.
— Je suis persuadé que tout est lié à l’affaire Sinclair, arguez-vous d’un ton sérieux.
— Cela reste à prouver. Oh, mais j’oubliais, vous êtes détective, non ?
— Vous n’allez pas me donner un coup de main ? Ce meurtre, ces disparitions.. cela ne peut pas être que des coïncidences, vous ne croyez pas ?
— Les affaires de la Police ne sont pas les vôtres. Et inversement.</span>
Elle se tourne sur sa chaise, se masse la nuque, croise les bras, prend une grosse inspiration, avant d’ajouter :
<span id="dialogue">— Écoutez. Reposez-vous et restez dans le coin. Si j’ai quelque chose pour vous, je vous appelle. Et si vous êtes témoin de quelque chose, prévenez-moi immédiatement. Mais n’oubliez pas, ceci n’est pas votre enquête. Prenez un peu de recul, ne faites pas de conclusions hâtives et quand vous aurez du concret, je serai là.</span>
Le commissaire vous rencarde ensuite sur un hôtel aux abords de la ville, où vous pourriez dormir aux frais de la Police.
Avant de vous laisser partir, elle vous glisse ces derniers mots :
<span id="dialogue">— Et allez vous soigner. Vous faites peine à voir. Mais n’oubliez pas : je ne vous veux pas dans mes pattes.</span>
[[Vous rejoignez l’hôtel.|131]]Le commissaire décroche et prend son air renfrogné habituel. L’appel fût bref.
<span id="dialogue">— La forêt de l’Orçon, ça vous cause ?
— Je viens d’y séjourner. Un endroit charmant, si ce n’est quand on a essayé de me tuer. J’allais vous en parler, mais j’étais trop subjugué par votre regard.
— Racontez-moi tout ce que vous savez et vite.</span>
Vous lui raconter ce qu’il s’est passé et bien qu’elle soit peu étonnée que vous vous soyez encore fichu dans le pétrin, elle vous écoute attentivement.
À son tour, elle vous donne les dernières informations dont elle dispose et que l’on vient de lui rapporter :
Peu avant votre arrivée en ville, plusieurs agents sont intervenus après qu’un promeneur a rapporté des coups de feu près du manoir. Sur place, ils ont retrouvé une femme, blessée à la tête, armée d’un gros calibre et nageant dans une mare de sang qui n’était pas le sien. La description de la victime semble correspondre parfaitement à l’homme qui vous a gardé prisonnier. Quant à la femme, ils sont en train de l’interroger, mais ils ont presque la certitude qu’un lien de famille l’unit avec sa victime.
En fouillant les environs, ils ont également retrouvé plusieurs chiens morts, abattus d'une balle de fusil chacun.
Quant au garde forestier, aucune trace de lui.
<span id="dialogue">— Une petite fille ? Est-ce qu’il y avait une petite fille ?
— Si la petite Sinclair y était, on l’aurait déjà retrouvé il y a deux mois, vous ne croyez pas ?!
— Non pas elle ! </span>
Vous lui racontez l’histoire de Bastien, votre fuite à travers les bois et la disparition de sa sœur.
Elle envoie un agent s’occuper de l’enfant qui somnole encore sur le banc et vous informe qu’une enquête va être ouverte. Aucune disparition d'enfants n’a cependant été récemment signalée, l’enfant sera donc pris en charge par les services sociaux le temps qu’un contact soit établi avec sa famille.
<span id="dialogue">— Une disparition, un mort, des chiens abattus, un enfant séquestré. Et vous dans mon bureau. Cela fait beaucoup en une soirée.
— Je suis persuadé que tout est lié à l’affaire Sinclair, arguez-vous d’un ton sérieux.
— Cela reste à prouver. Oh, mais j’oubliais, vous êtes détective, non ?
— Vous n’allez pas me donner un coup de main ? Ce meurtre, ces disparitions.. cela ne peut pas être que des coïncidences, vous ne croyez pas ?
— Les affaires de la Police ne sont pas les vôtres. Et inversement.</span>
Elle se tourne sur sa chaise, se masse la nuque, croise les bras, prend une grosse inspiration, avant d’ajouter :
<span id="dialogue">— Écoutez. Reposez-vous et restez dans le coin. Si j’ai quelque chose pour vous, je vous appelle. Et si vous êtes témoin de quelque chose, prévenez-moi immédiatement. Mais n’oubliez pas, ceci n’est pas votre enquête. Prenez un peu de recul, ne faites pas de conclusions hâtives et quand vous aurez du concret, je serai là.</span>
Le commissaire vous rencarde ensuite sur un hôtel aux abords de la ville, où vous pourriez dormir aux frais de la Police.
Avant de vous laisser partir, elle vous glisse ces derniers mots :
<span id="dialogue">— Et allez vous soigner. Vous faites peine à voir. Mais n’oubliez pas : je ne vous veux pas dans mes pattes.</span>
[[Vous rejoignez l’hôtel.|131]]Le commissaire décroche et prend son air renfrogné habituel. L’appel fût bref.
<span id="dialogue">— La forêt de l’Orçon, ça vous cause ?
— Je viens d’y séjourner. Un endroit charmant, si ce n’est quand on a essayé de me tuer. J’allais vous en parler, mais j’étais trop subjugué par votre regard.
— Racontez-moi tout ce que vous savez et vite.</span>
Vous lui raconter ce qu’il s’est passé et bien qu’elle soit peu étonnée que vous vous soyez encore fichu dans le pétrin, elle vous écoute attentivement.
À son tour, elle vous donne les dernières informations dont elle dispose et que l’on vient de lui rapporter :
Peu avant votre arrivée en ville, plusieurs agents sont intervenus après qu’un promeneur a rapporté des coups de feu près du manoir. Sur place, ils ont retrouvé une femme, blessée à la tête, armée d’un gros calibre et nageant dans une mare de sang qui n’était pas le sien. La description de la victime semble correspondre parfaitement à l’homme qui vous a gardé prisonnier. Quant à la femme, ils sont en train de l’interroger, mais ils ont presque la certitude qu’un lien de famille l’unit avec sa victime.
En fouillant les environs, ils ont également retrouvé plusieurs chiens morts, abattus d'une balle de fusil chacun. Quant au garde forestier, aucune trace de lui.
Mais pire encore, un enfant a été retrouvé. Un jeune garçon, dans un état déplorable, déshydraté, en sous-nutrition. Il a été pris en charge à l’hôpital. Des peu d’infos pour le moment recueilli, il aurait, semble-t-il, été enlevé et séquestré, lui et sa sœur, encore introuvable.
Aucune disparition n’a cependant été récemment signalée, l’enfant sera donc pris en charge par les services sociaux le temps qu’un contact soit établi avec sa famille.
<span id="dialogue">— Une disparition, un mort, des chiens abattus, un enfant séquestré. Et vous dans mon bureau. Cela fait beaucoup en une soirée.
— Je suis persuadé que tout est lié à l’affaire Sinclair, arguez-vous d’un ton sérieux.
— Cela reste à prouver. Oh, mais j’oubliais, vous êtes détective, non ?
— Vous n’allez pas me donner un coup de main ? Ce meurtre, ces disparitions.. cela ne peut pas être que des coïncidences, vous ne croyez pas ?
— Les affaires de la Police ne sont pas les vôtres. Et inversement.</span>
Elle se tourne sur sa chaise, se masse la nuque, croise les bras, prend une grosse inspiration, avant d’ajouter :
<span id="dialogue">— Écoutez. Reposez-vous et restez dans le coin. Si j’ai quelque chose pour vous, je vous appelle. Et si vous êtes témoin de quelque chose, prévenez-moi immédiatement. Mais n’oubliez pas, ceci n’est pas votre enquête. Prenez un peu de recul, ne faites pas de conclusions hâtives et quand vous aurez du concret, je serai là.</span>
Le commissaire vous rencarde ensuite sur un hôtel aux abords de la ville, où vous pourriez dormir aux frais de la Police.
Avant de vous laisser partir, elle vous glisse ces derniers mots :
<span id="dialogue">— Et allez vous soigner. Vous faites peine à voir. Mais n’oubliez pas : je ne vous veux pas dans mes pattes.</span>
[[Vous rejoignez l’hôtel.|131]]Vous ne vous attendiez à rien, mais vous êtes quand même déçu.
L’hôtel est loin de pouvoir figurer dans les brochures de l’office du tourisme, avec son service minimum et sa décoration d’un autre âge. L’ascenseur ne fonctionnant pas, vous rejoignez l’étage où se situe votre chambre par les escaliers et une fois franchit la porte grinçante, à la poignée vacillante et à la serrure brisée, vous vous affalez immédiatement sur le lit poussiéreux au fond de l’unique pièce, avant de fermer les yeux.
Vous repensez à la discussion eut un plus tôt avec madame le commissaire. Pendant de longues minutes, vous ressassez chaque détail.
Cet enfant enlevé. Sa sœur, tout comme la petite Sinclair, elle aussi disparue. Le meurtre qu’il s’est déroulé, à l’endroit même où vous étiez retenu contre votre gré.
(if:$aDonnerSonSacAHenry is true)[
Aussi, cette rencontre avec Henry, qui est à présent vous ne savez où , et cette mystérieuse clé, aux énigmatiques initiales gravés dessus.]
(if:$aMysterieuseCle is true and $aDonnerSonSacAHenry is false)[
Cette mystérieuse clé, aux énigmatiques initiales gravés dessus.]
(if:$assomeParLeGardeForestier is true)[
Et quel est exactement le rôle du garde forestier dans toute cette histoire ? Ce coup-là, vous ne l’aviez pas vu venir.]
Et tant d’autres choses encore qui vous viennent à l’esprit cette nuit…
Vous acceptez le manque de moyens de la Police, mais non seulement vous n’acceptez pas le fait qu’//officieusement//, l’affaire soit classée, mais également que l’on ne vous aide pas plus que cela pour découvrir la vérité.
Pire encore, vous avez l’impression d’être mis à l’écart, alors que votre intime conviction vous hurle que toutes ces choses, ces affreuses choses, sont bel et bien liées.
Vous vous relevez et, à travers la fenêtre , vous observez la rue en contrebas, tandis que l’averse déverse ses trombes d’eau au-dessus de la ville. La nuit est étrangement calme et cela vous effraie.
Vous passez en revue les options s’offrant à vous et décidez du plan d’action que vous suivrez dès demain.
Mais pour l’heure, vous avez besoin de repos et c’est accompagné par le bruit de la pluie contre la fenêtre et des volets qui claquent que vous vous recouchez et vous endormez.
[[Un réveil difficile.|126]](set:$jour to 7)(set:$heure to 8)<h1>Jour $jour - $heure heures</h1>
Vous ne savez pas très bien si ce sont les bruits de klaxons sous votre fenêtre ou le vacarme de la chambre voisine qui vous ont extirpé de votre sommeil en premier, mais les deux réunis accompagnent parfaitement vos courbatures matinales. Et pour cause, ce lit a sans doute sa place dans le Guinness des lits les moins confortables au monde.
Vous ouvrez la fenêtre. La pluie tombe toujours et la ville est encore plus hideuse en plein jour que de nuit.
En contrebas, mal garée, une voiture bloque une des voies. Adossé contre la voiture se tient un homme en imperméable, casquette vissée sur la tête. Il vous regarde, tout sourire, tendant un gobelet en carton dans votre direction.
Vous vous passez un rapide coup d’eau sur le visage, enfilez vos chaussures boueuses, dévalez les escaliers et le rejoignez dehors.
Sans même le saluer, vous saisissez le gobelet.
<span id="dialogue">— Si c’est un décaféiné, ce n’était vraiment pas la peine de venir me chercher.
— Toujours aussi aimable au réveil.
— Qu’est-ce que tu fiches ici bon sang?
— Je pourrai te répondre maintenant, là, sous la pluie. On profitera de cette douce odeur de remontée d’égouts. Ou alors, tu montes dans la voiture et on discute de tout ça.
— L’homme derrière. Voiture bleu. Il a l’air en colère.
— Raison de plus pour qu’on bouge de là.
— Ok, mais c’est moi qui conduis.
— Hors de question, répond-il en ouvrant la portière.</span>
Vous grimpez tous les deux dans la voiture, sous les insultes de l’automobiliste juste derrière vous.
<span id="dialogue">— Je te dépose quelque part ?
— Forêt de l’Orçon.</span>
[[Vous quittez la ville, en savourant votre café bien chaud.|137]]
<span id="dialogue">— Tu sais que je travaille solo sur ce coup-là ?
— « Bonjour Victor. Quel plaisir de te revoir Victor ! Oh, tu as pensé à me ramener du café en plus ? Quelle délicate attention, Victor », vous répond -il, en imitant votre voix d’une intonation exagérée.
— Comment m’as-tu retrouvé ?
— Tu veux la version longue ou la version courte ?
— Courte.
— C’est assez simple en vérité. Hier, en fin d’après-midi, ta voiture a été retrouvée et déclarée abandonnée. La Police a remonté jusqu’à toi, mais tu étais introuvable, injoignable. Un de mes contacts au commissariat m’a alors prévenu par téléphone et je suis venu.
— Étrange, j’étais avec madame le commissaire hier, elle ne m’a parlé ni de ma voiture ni de toi.
— C’est normal, j’ai demandé à mon contact de garder l’info pour lui.
— Pourquoi ?
— C’est le seul flic de cette ville dont je suis sûr qu’il ne soit pas corrompu.
— Tu ne lui fait toujours pas confiance ?
— Depuis l’affaire Kreston & Co ? Ah, toujours pas, non ! Commissaire ou non, cette femme cache quelque chose. Si tu n’en pincais pas pour elle, peut être que tu t’en rendrais compte toi aussi.</span>
Vous levez les yeux au ciel, comme pour nier en bloc, bien qu’au fond, vous savez qu’il a raison.
<span id="dialogue">— Oh et, quand tu auras fini de regarder sous sa jupe, tu jetteras un œil au journal. Tiens, regarde.</span>
Du bout des doigts, il vous tend alors le journal local.
<span id="dialogue">— Pas besoin de le lire, je sais ce qu’il s’est passé. J’y étais.</span>
Ne reconnaissant pas la route, vous vous écriez soudainement :
<span id="dialogue">— Mais attends, tu m’emmènes où là ? La forêt est de l’autre côté.
— A ta voiture. Tu n’es pas pressé de la récupérer ?
— Si et elle est justement tranquillement garée sur l’aire de pique-nique, là où je l’ai laissé.
— Et bien faut croire qu’elle n’y est plus. Elle a été retrouvée au village d’Aubervin.
— Quoi ?! Comment c’est possible ?
— Ça t’apprendra à ranger tes affaires, dit-il d’un ton moqueur.
— Je me suis fait assommer, dépouiller, séquestrer et j’ai failli servir de diner à des chiens pas très aimables. Je n’ai ni argent, ni papier, ni téléphone et encore moins mes clés de voiture sur moi.
— Quel que soit l’endroit où tu l’avais laissé, je ne sais pas comment il ou elle s’y est pris, mais quelqu’un a gentiment roulé avec ta voiture, jusqu’à Aubervin, avant de repartir incognito.
— Qui aurait fait ça ? Et surtout, pourquoi ?
— Qui, je ne sais pas. Quant au pourquoi, j’ai ma petite idée.
— Je t’écoute.
— Elle est dans l’allée de feu Monsieur Sinclair. <span id="indice">Richard Sinclair</span>. Pour moi, aussi étrange que ça puisse être, ce n’est pas un hasard. On t’envoie clairement un message.
— Richard Sinclair ?
— Celui-là même.
— Bordel ! Le Grand-père de Sólveig Sinclair.</span>
[[Quelques instants plus tard, vous arrivez précisément au village d’Aubervin.|141]]<img id="illustration_portrait" src="Images/maison_sinclair.webp" title="Et justement, lors de votre arrivé devant le magnifique et haut portail, vous vîmes le jardinier en train de tailler la haie.">Aubervin. Petit village charmant, aux habitants moins charmants. Sa proximité avec la forêt de l’Orçon et les chaines de montagnes en ont fait au fil des années un lieu plutôt touristique, en particulier pour les randonneurs et autres amoureux de la nature, mais également un lieu privilégié pour les personnes à la retraite confortable aimant le grand air, la verdure et l’aligot.(set:$aAgaceFernandez to false)
Richard Sinclair y vivait donc, dans la plus grande maison de tout le village. La plus belle aussi. Et bien que décédé depuis quelques années déjà, la maison restée inhabitée. Tout le monde ici le connaissait, et tout le monde était au courant du litige qui déchirait la famille Sinclair au sujet de <span id="indice">l’héritage</span> de cette maison. Mais bien que le litige soit toujours d’actualité, la famille Sinclair tenait à ce qu’elle reste correctement entretenue.
Et justement, lors de votre arrivé devant le magnifique et haut portail, vous vîmes le jardinier en train de tailler la haie.
Il ne dit rien alors que vous entrez dans la cour, pensant sûrement, au départ, que vous étiez, Victor et vous, des avocats, des huissiers ou peut être encore des experts en immobilier.
Mais quand il vous voit approcher de votre voiture, il accourt immédiatement vers vous.
<span id="dialogue">— Ce n’est pas trop tôt, dit-il d’un ton exaspéré. Vous ne voyez pas qu’elle gêne là ?</span>
Vous vous retournez et apercevez un homme brun, assez grand, au teint hâlé et à l’allure athlétique, tenant dans ses gants sales une paire de cisailles, une seconde accrochée à la ceinture.
<span id="dialogue">— Vous savez depuis quand cette voiture est là ?
— Si je le sais ? Je la vois tous les jours depuis, oh, bientôt une semaine je dirais. Comment je fais pour accéder à l’abri de jardin, moi, hein ? Vous savez à qui elle est ?
— Oui, nous le savons, répondez-vous. Ne vous inquiétez pas, on va la dégager de là.
— Ce n’est pas trop tôt, répète le grand gaillard.
— Vous êtes monsieur ? Excusez-moi, je n’ai pas saisi votre nom, s’enquit Victor, sortant un calepin et un crayon de la poche de son imperméable.
— <span id="indice">Monsieur Fernandez</span>. Et vous? Vous êtes de la police ?
— Dîtes moi Monsieur Fernandez, vous n’auriez pas vu qui aurait garé la voiture ici par hasard ? le questionnez-vous, esquivant sa question.
— Moi non et elle a bien de la chance, sinon elle aurait entendu parler de moi, j’aime autant vous le dire.
— Elle ? Vous étiez là ou quelqu’un d'autre l'a vu?
— Ah, j’aurais dû me taire. N’allez pas l’embêter, s’il vous plait. C’est qu’une vieille femme.
— De qui parlez-vous ?, rebondit Victor, qui continue de prendre des notes.</span>
Le jardinier à l’air un peu gêné, mais finit par répondre :
<span id="dialogue">— <span id="indice">Marguerite Sinclair</span>. La femme de Richard. Enfin, était sa femme, vu qu’il est mort. C’est elle qui l’a vu, l’autre nuit, une femme en train de rôder devant la maison. Et au petit matin, sur quoi on tombe ? Cette saleté de voiture.
— Vous êtes sûr que cette femme aperçue cette nuit-là est la même qui a garé la voiture dans la cour ?
— Ecoutez, j’en sais rien, je n’y étais pas. C’est madame Sinclair qui m’a raconté tout ça. </span>
L’homme semble agacé par toutes vos questions.
<span id="dialogue">— Bien, savez où se trouve Madame Sinclair en ce moment ?
— Si je vous réponds, vous me lâchez la grappe ensuite ? C’est que, j’ai pas que ça à faire.
— On vous laissera tranquille et on vous débarrasse de la voiture juste après, lui promettez-vous.
— Où elle est exactement, je ne sais pas. </span>
Regardant sa montre, il ajoute ensuite : <span id="dialogue">— Mais la connaissant, elle est soit chez sa sœur, dans le centre du village, soit en train de se recueillir sur la tombe de son mari, comme presque tous les jours. Ou, attendez. Elle n’est peut-être pas à Aubervin. J’ai cru comprendre qu’elle devait partir en croisière. Me demandez ni où ni quand, c’est pas mes oignons. </span>
[[Vous insistez au sujet de Marguerite Sinclair, d’autres questions importantes vous venant à l’esprit.|128]]
[[Vous remerciez le jardinier pour l’aide apportée.|138]]<span id="dialogue">— Dîtes-moi, comment madame Sinclair aurait aperçu qui que ce soit, ici, en pleine nuit ? Il me semble que plus personne ne vit dans cette maison. J’aimerais également savoir comment se fait -il que son jardinier soit au courant de son projet de partir en croisière ? Vous êtes proches à ce point, un lien de parenté peut-être ?</span>
Monsieur Fernandez perd patience. Plus encore, il semble embarrassé.
<span id="indice">Il sera plus difficile de l’interroger si une nouvelle occasion se présente.</span>(set:$aAgaceFernandez to true)
<span id="dialogue">— Je ne répondrai plus à vos questions, vous m’aviez dit, //promis//, que c’était la dernière. Maintenant, j’ai du travail. Et puis, vous êtes vraiment flic au juste ou bien ? Je peux voir votre carte ?
— Excusez-nous de vous avoir importuné monsieur Fernandez, dit Victor, pour calmer le jeu. Nous partons tout de suite. Merci encore.
— Vous faites du joli travail, ajoutez-vous, en pointant la haie soigneusement taillée derrière lui.</span>
[[Vous laissez le jardinier à ses occupations et inspectez votre voiture.|138]](set:$heure to 10)<h1>Jour $jour - $heure heures</h1> (set:$aTenuPlanque to false)
(set:$aRencontreMarguerite to false)(set:$aTrouveMargueriteCimetiere to false)(set:$aDonnerJeuEmpreintesDigitale to false)(set:$aRapportFemmeInterpellee to false)(set:$refouleAuManoir to false)
(set:$aQuestionnerVoisinage to false)(set:$aRapportFemmeInterpellee to false)
(set:$confidenceLoupsMonastère to false)(set:$aRencontreElise to false)
(set:$aDonnerJeuEmpreintesDigitales to false)(set:$aAgaceFernandez to false)(set:$secretFamilleAlix to false)
(set:$listeDeNoms to false)(set:$surprisParPoliceDansManoir to false)
(set:$policierAssommeDansManoir to false)(set:$personneAuCimetiere to false)
Votre voiture est en bon état, certes un peu sale, mais elle l’a toujours plus ou moins été.
Les portières sont déverrouillées et alors que vous montez à l’intérieur, vous retrouvez vos détritus un peu partout, mais surtout, toutes vos affaires sont là. Aucune ne manque. Ce qui ajoute du poids à la théorie de Victor. En général et d’après votre expérience, quiconque aurait voulu emprunter votre voiture, aurait sûrement été tenté de fouiller dans la boite à gants, dans le coffre ou encore sous le siège. Alors que là, tout est en ordre, mis à part, votre désordre.
Vous reprenez donc possession de vos affaires, en particulier de votre téléphone de secours, de votre passeport et de votre mallette, contenant le dossier de l’affaire Sinclair.
Quant à votre clé de voiture, vous n’en avez plus besoin de toute façon. La suspecte – car elle l’est – a simplement dévissé le cache sous le volant avant de trafiquer les fils. Tout a été fait très proprement et dans les règles de l’art.
Vous sortez un kit de relevés d’empreintes et passez l’habitacle au peigne fin.
Après analyse, vous y trouverez les vôtres, bien évidemment, mais peut-être aussi les empreintes de celle qui a subtilisé votre véhicule, avec un peu de chance. (set: $inventaire to $inventaire + (a: " Jeu d’empreintes digitales "))
<span id="dialogue">— Alors ? demanda Victor
— Pas grand-chose à dire. Mis à part qu’elle a été trafiquée. J’ai l’impression que tu avais raison tout à l’heure. Me reste plus qu’à retrouver la responsable, et lui demander pourquoi elle a ramené ma voiture juste devant chez le vieux.
— Il «nous» reste à la retrouver, tu veux dire. Je t’accompagne.
— Je t’ai dit que je préférais travailler seul.
— Allons, je t’ai bien aidé jusqu’ici, non ? Je sais à quel point cette affaire te tient à cœur. Mais laisse-moi t’aider. Et puis, suis sur aucune affaire en ce moment, à part la tienne. Ne me laisse pas m’ennuyer seul dans mon coin.
— Tu n’as pas des enfants à t’occuper, toi ?
— Ils sont avec leur mère. Elle s’y prend mieux avec les gosses que moi, je crois, répond Victor à voix basse, l’air un peu triste.
— Bon, tu ne me lâcheras pas de toute façon, c’est ça ?
— Je peux toujours te prendre en filature, répond-il, retrouvant subitement le sourire.
— D’accord, d’accord, très bien, tu as gagné. Mais premièrement, la famille Sinclair me paie moi, pas toi. Deuxièmement, je mène mon enquête et tu me suis, pas l'inverse.
— Ça marche ! Alors, et maintenant, que faisons-nous ?</span>
<span id="indice">Certaines opportunités ne se présentent qu’une seule fois ou qu’à certains moments de la journée uniquement. Vous avez jusqu'à minuit pour avancer suffisamment dans votre enquête.</span>
[[Vous rendez visite à la sœur de Marguerite Sinclair.|161]]
[[Vous faites mine de partir, mais restez en planque et surveillez les allées et venues.|146]]
[[Vous repartez dans la forêt de l’Orçon et recherchez des preuves dans le manoir.|151]]
[[Vous vous rendez au cimetière.|127]]
[[Victor vous propose de faire analyser les empreintes, par l’intermédiaire de son contact.|147]]
[[Vous questionnez le voisinage, au sujet des évènements qui ont eu lieu ici.|139]]
[[Vous allez au commissariat pour tenter d’interroger la femme interpelée par la police hier.|113]](set:$heure to $heure+1)(set:$aRencontreElise to true)<span id="dialogue">— Tu as l’adresse ? vous demande Victor
— Je ne m’étais intéressé à elle jusqu’à présent, mais j’ai l’info dans son dossier.
— Pourquoi ne pas aller directement chez Marguerite et lui demander tout ce qu’elle sait, ce qu’elle a vu ?
— Elle est riche, à beaucoup de temps et à la bougeotte. Elle pourrait être chez elle, oui, à une dizaine d'heures de route d’ici, ou encore dans l’une de ses nombreuses résidences secondaires. Avec ce que l’on sait, on a bien plus de chance de la trouver ici et interroger sa sœur est le moyen le plus rapide de la retrouver.</span>
Vous prenez chacun votre voiture et vous vous rendez ainsi à la dernière adresse connue de la sœur de Marguerite Sinclair, Élise Sinclair.
C’est une femme souriante et chaleureuse qui vous accueille à la porte, bien qu’elle n’attendît visiblement aucune visite et encore moins la vôtre.
<span id="dialogue">— Bonjour messieurs, est-ce que je peux vous aider ?</span>
[[Lui dire qui vous êtes et que vous êtes à la recherche de sa sœur.|163]]
[[Tenter d’obtenir des informations sans dévoiler votre identité.|164]](set:$heure to $heure+3)(set:$aTenuPlanque to true)
Vous patientez une heure, puis deux, puis trois, tandis que Victor enchaine les chewing-gums à la menthe, mastiquant la bouche ouverte, ce qui vous agace.
Malheureusement, vous ne remarquez rien. Le jardinier est parti depuis bien longtemps et seules les allées et venues de rares passants vous sortent de votre ennui, mais, ne faisait justement rien d’autres que de passer, vous replongez rapidement dans la lassitude.
<span id="dialogue">— On perd notre temps, dites-vous entre deux bruits de mastication.
— Patience, répond simplement Victor, dont l’haleine mentholée vous pique les narines.</span>
[[Continuer la planque.|149]]
[[Arrêter votre planque et tenter autre chose.|choixJour7]](set:$confidenceLoupsMonastère to false)
Retourner dans cette forêt, à ce manoir, ces lieux aux dangers insoupçonnés réveil en vous des souvenirs indigestes, car évidemment encore bien trop frais dans votre mémoire. Et bien que vous ayez vécu des expériences aussi désagréables par le passé, si ce n’est plus, y revenir vous provoque un certain malaise.
Vous vous sentez observé et le moindre bruissement dans les feuilles, le moindre craquement de brindilles, le moindre croassement des corbeaux – encore plus nombreux dans le ciel que lors de votre première venue – vous met tous les sens en alerte.
(if:$aRencontreLoupsMonsatere is true)[[[Parler à Victor de la rencontre avec les loups dans les ruines du monastère.|153]]]
[[Vous avancez jusqu'au manoir, en silence.|154]]Le cimetière est petit, à l’image du village, mais très bien entretenue, à l’image de la tombe de Richard Sinclair, devant laquelle vous vous trouvez.
L’homme était écrivain. La plupart de ses œuvres étaient des polars, mais dans les dernières années de sa vie, il écrivait, dans un autre style, de plus en plus de nouvelles dont il trouvait l’inspiration chez Stephen King et H.P Lovecraft. Il n’était pas très connu, ses livres ayant rencontré un succès mitigé, mais en faisait pas moins la fierté de sa ville natale et aujourd’hui, d'Aubervin.(set:$heure to $heure+2)
(if:$heure is >21 and $jour is 7 or $jour is 8)[
<img id="illustration_portrait" src="Images/tombe.webp" title="Le temps est particulièrement frais ce soir et vous essayez de vous réchauffer en frictionnant vos mains l’une contre l’autre.">
Le temps est particulièrement frais ce soir et vous essayez de vous réchauffer en frictionnant vos mains l’une contre l’autre.
Et alors que vous guettiez l’entrée du cimetière depuis bientôt deux heures, dans l’éventuelle venue de Marguerite Sinclair, la voilà qu’elle arrive dans votre dos, sans prévenir et en silence.
[[Nous devons discuter, madame Sinclair.|170]]]
(if:$heure is <21 or $heure is 21)[(set:$personneAuCimetiere to true)
Vous guettez l’éventuelle venue de Marguerite Sinclair, attendant là deux bonnes heures, espérant qu’elle vienne se recueillir, mais personne ne vint.
[[Explorer d’autres options.|choixJour7]]](set: $inventaire to $inventaire - (a: " Jeu d’empreintes digitales "))(set:$heure to $heure+1) (set:$aDonnerJeuEmpreintesDigitale to true)
<span id="dialogue">— Tu es sûr qu’il est digne de confiance, ton contact ? demandez-vous. Je ne connais aucun flic honnête.
— C’est un véritable labrador ce mec. Fidèle, serviable, loyal..
— Doux, patient, qui aime les enfants, ajoutez-vous avec humour
— Moque-toi, mais il m’a déjà rendu un paquet de service.
— Ok, alors, allons-y. Mais ensuite, on revient ici. J’aimerais trouver madame Sinclair avant qu’elle ne se retrouve sur je ne sais quel paquebot en train de siroter des cocktails.</span>
Vous accompagnez Victor en ville. Il vous fait attendre dans la voiture, juste le temps de remettre discrètement l’échantillon à son contact et de revenir.
<span id="dialogue">— Alors ?
— Alors, il s’en occupe.
— Bien, et ça lui prendra combien de temps ?
— Il fait au plus vite. On aura les résultats au plus tard demain matin.</span>
(if:$aRapportFemmeInterpellee is false)[[[Aller interroger la femme interpelée au manoir par la police.|113]]]
[[Retourner à Aubervin.|choixJour7]](set:$heure to $heure+2)(set:$aQuestionnerVoisinage to true)Vous frappez aux portes des quelques maisons alentour, espérant glaner de précieuses informations qui vous permettront de connaitre les détails de cette nuit où cette mystérieuse femme rôdait près de la maison. Mais personne n’a rien vu ni entendu et mis à part les quelques ragots que l’on vous a rapportés, vous n’apprenez rien de plus.
Donc à moins que vous souhaitiez enquêter sur la disparition du chat de madame Lavan ou que vous cherchez à découvrir si monsieur Crouston est bel et bien celui qui ose mettre ses poubelles au milieu des allées, il vous faut admettre que vous venez de perdre un temps précieux.
[[Revenons-en aux faits.|choixJour7]](set:$heure to $heure+1)(set:$aRapportFemmeInterpellee to true) <span id="dialogue">— Encore vous ?! Ce n’est plus de l’admiration, c’est du harcèlement dites-moi, vous balance-t-elle à la figure, à peine franchissez-vous le portique à détecteurs de métaux
— Je ne suis pas revenu pour vous. Pas aujourd’hui. Je souhaite mener l’interrogatoire.
Elle comprit très vite de qui vous parlez et c’est tout aussi vite qu’elle refusa votre requête.
— Je pensais avoir été clair, pourtant. </span>
Vous tentez de l’amadouer avec votre plus beau sourire et un air malicieux.
<span id="dialogue">— Et me faire les yeux doux n’y changera rien.
— Bon, très bien ! vous énervez-vous. Alors si je ne peux pas l’interroger moi-même, dites-moi au moins si vous avez appris quelque chose. Quelque chose qui pourrait m’aider ? </span>
Fixant le sol pendant de longues secondes, les bras croisés, elle ne dit rien, dans un premier temps.
Puis, en signe de capitulation, elle vous finit par vous lâcher quelques infos.
<span id="dialogue">— Coupable, elle l’est, de ses propres aveux. L’homme qu’elle a tué, l’homme qui vous avait fait prisonnier, est, était bien de sa famille. L’analyse ADN l’a démontré. Aucune autre information pertinente à ce stade de l’enquête.
— Quoi, c’est tout ?
— Oui, c’est tout. Difficile d’obtenir plus de sa part. À part débiter en boucle son charabia, depuis ses aveux, elle n’a rien dit d’autre.
— C’est-à-dire ? Qu’a-t-elle raconté ?
— Ça ressemble plus à…je sais pas. Une sorte d'<span id="indice">incantation</span>, qu’elle répète en boucle. Je crois qu’elle se prend pour une sorte de chamane. Ne me demandez pas ce que ça veut dire, c’est quasiment incompréhensible.
— Quasiment ?
— Les seuls mots à peu près intelligibles sont « corbeau » et « sacrifice ».
— Un sacrifice ? De quel genre ? Et dans quel but ?</span>
Elle haussa les épaules.
<span id="dialogue">— Un rapport avec un ou des <span id="indice">« Grands Anciens »</span>, quelque chose comme ça. Ça vous interpelle? </span>
Elle vous pose la question et vous voyez dans ses yeux qu’elle attend de vous une réponse.
<span id="dialogue">— Ça me rappelle certaines nouvelles lovecraftienne que je lisais plus jeune, mais, enfin…ça reste de la fiction.
— Hum…aliénée et littéraire donc. Eh bien, quoi qu’il en soit, on va la garder au chaud encore 24h. Un psychiatre et un linguiste sont en route, afin d’évaluer son état plus précisément et de tenter de traduire ce qu’elle baragouine.
— Et après ?
— Prison ou hôpital psy, peu importe. Elle restera dans ses rêveries, aura deux repas chauds par jour et moi, je m’en débarrasserai. On a ses aveux.
— Et pour le reste, des infos ?
— L’enquête suit son cours.
— Je prends ça pour un non</span>
Un peu déçu de ne pas avoir pu assister à l’interrogatoire et de repartir avec plus de questions que de réponses [[vous repartez et rejoignez Victor qui vous attend dans la voiture.|choixJour7]]<span id="dialogue">— Malheureusement, je ne sais pas où se trouve Marguerite en ce moment. À vrai dire, je n’ai pas eu de nouvelles de sa part depuis quelque temps. À la mort de son mari, elle s’est comme refermée sur elle-même. Ou plutôt…elle se montre « fuyante ». Oui, fuyante, c’est le mot.
— Fuyante ? Et que fuit -elle, selon vous ?
— La dernière fois que je l’ai vu, c’était chez moi, nous prenions le thé. Et, elle avait un comportement inhabituel et tenait des propos étranges.
— Quel genre de propos, madame ? questionna Victor à son tour.
— Je ne suis pas certaine d’avoir tout saisi. C’était un peu confus. Mais elle n’arrêtait pas de parler de fantômes et d’erreurs du passé, je crois. Oui, voilà, d’erreurs commises dans le passé qui la hanteraient aujourd’hui. Je suis désolé, moi-même, je n’ai pas compris ce qu’elle a voulu dire par là.</span>
Elle vous parle plus en avant de sa sœur, mais elle ne vous apprend rien d’utile ou d’exploitable et n'a aucune idée d'une quelconque croisière qu’elle s’apprêterait à faire non plus.
[[Vous songez aux autres pistes que vous souhaitez explorer.|choixJour7]](if:$aAgaceFernandez is true)[<span id="dialogue"> — Bonjour madame. Nous représentons les intérêts de monsieur Richard Sinclair, paix à son âme. À la suite d’un nouvel élément dans le dossier, nous avons besoin de nous entretenir avec votre sœur, Marguerite.
— Malheureusement, poursuivez – vous, nous n’arrivons pas à la contacter. Peut être pourriez-vous nous aider ?</span>
Le visage souriant de la vieille dame laisse soudainement place à une expression de méfiance à votre égard.
<span id="dialogue">— Ah, c’est donc vous. M. Fernandez m’a prévenu de votre arrivée. Il a ajouté que vous étiez très...insistant et … impoli, pour ne pas être vulgaire. Je suis désolé messieurs, mais je ne vais pas pouvoir vous aider. Je vous souhaite une bonne journée. </span>
Sur ces mots, elle vous ferme la porte au nez.
Vous sonnez à nouveau à la porte et à travers elle, vous entendez crier :
<span id="dialogue">— Partez, ou bien j’appelle la Police ! </span>
Victor vous fait signe de laisser tomber.]
(if:$aAgaceFernandez is false)[
Comme si elle était ailleurs, son regard porte dans le vide et un air triste se peint sur son visage en entendant le nom de Richard. Cependant, vous ne savez pas exactement si c’est de la tristesse ressenti pour sa sœur ayant perdu son mari, la déchirure des liens familiaux à cause du litige sur l’héritage ou encore une autre raison, qui est la cause de son air mélancolique.
<span id="dialogue">— Madame ?
— Oh, oui pardonnez-moi, je me suis égarée. Malheureusement, je ne sais pas où se trouve Marguerite en ce moment. À vrai dire, je n’ai pas eu de nouvelles de sa part depuis quelque temps. À la mort de son mari, elle s’est comme refermée sur elle-même. Ou plutôt…elle se montre « fuyante ». Oui, fuyante, c’est le mot.
— Fuyante ? Et que fuit -elle, selon vous ?
— La dernière fois que je l’ai vu, c’était chez moi, nous prenions le thé. Et, elle avait un comportement inhabituel et tenait des propos étranges.
— Quel genre de propos, madame ? questionna Victor à son tour.
— Je ne suis pas certaine d’avoir tout saisi. C’était un peu confus. Mais elle n’arrêtait pas de parler de fantômes et d’erreurs du passé, je crois. Oui, voilà, d’erreurs commises dans le passé qui la hanteraient aujourd’hui. Je suis désolé, moi-même, je n’ai pas compris ce qu’elle a voulu dire par là.</span>
Elle vous parle plus en avant de sa sœur, mais elle ne vous apprend rien d’utile ou d’exploitable et n'a aucune idée d'une quelconque croisière qu’elle s’apprêterait à faire non plus.]
[[Vous songez aux autres pistes que vous souhaitez explorer.|choixJour7]]<h1>Jour $jour - $heure heures</h1>
(if:$heure is 24)[(set:$heure to "minuit")]
(if:$heure is >23 or $aRencontreMarguerite is true or $heure is "minuit")[(set:$jour to 8)]
(if:$aRencontreElise is false)[[[Vous rendez visite à la sœur de Marguerite Sinclair.|161]]]
(if:$aTenuPlanque is false)[[[Tenir une planque devant la maison de Richard Sinclair.|146]]]
(if:$refouleAuManoir is false and $heure<20)[[[Vous repartez dans la forêt de l’Orçon et recherchez des indices dans le manoir.|151]]]
(if:$aTrouveMargueriteCimetiere is false and $personneAuCimetiere is false)[[[Vous vous rendez au cimetière.|127]]]
(if:$aDonnerJeuEmpreintesDigitale is false)[[[Victor vous propose de faire analyser les empreintes, par l’intermédiaire de son contact.|147]]]
(if:$aQuestionnerVoisinage is false)[[[Vous questionnez le voisinage, au sujet des évènements qui ont eu lieu ici.|139]]]
(if:$aRapportFemmeInterpellee is false)[[Vous allez au commissariat pour tenter d’interroger la femme interpelé par la police hier.|113]]
(if:$refouleAuManoir is true and $heure>19)[[[Vous profitez de la nuit et de l'absence de la Police au manoir pour y chercher des indices.|185]]]
(if:$aTrouveMargueriteCimetiere is false and $personneAuCimetiere is true and $heure>20)[[[Vous retournez au cimetière.|127]]]
(if:$jour is 8)[(link:"Jour 8")(goto:"190")](set:$heure to $heure+3) Vous restez là deux heures de plus et la seule que vous y gagnez est une douleur au postérieur et dans le bas du dos à force de rester dans la même position.
[[Tenter une autre piste.|choixJour7]](set:$secretFamilleAlix to true)(set:$aRencontreMarguerite to true)(set:$heure to $heure+4)Elle remarqua votre air surpris, elle qui a déjoué votre sens de l’observation, mais ne le commenta pas. À la place, elle fit une remarque sur votre tenue et votre manque de classe, remarque dont vous ne tenez pas compte, avant de s’accroupir et de déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de son ex-mari.
Heureux de mettre enfin la main sur elle, vous êtes impatient de la questionner et aller droit au but :
<span id="dialogue">— Madame Sinclair, savez-vous qui je suis ?
— Évidemment que oui. Toute ma famille ou presque le sait, répond-elle en ajustant son magnifique foulard pourpre.
— Vous n’avez pas l’air d’être surprise de me voir ici.
— Mon jardinier m’a prévenu de votre venue. (if: $aAgaceFernandez is true)[Vous avez joué avec sa patience, m’a-t-il rapporté, ajoute-t-elle.]
— Bien, alors, pourriez-vous me dire ce que vous avez vu l’autre nuit ? Je suppose que ce n’est pas tous les soirs qu’une inconnue force le portail de votre défunt mari pour y abandonner une voiture qui n’est pas la sienne, si ?
— Une inconnue dites-vous ? Mais vous n’y êtes pas du tout mon cher, c’était ma petite fille.
— Votre petite fille ?! Mais…</span>
Elle se releva, et vous remarquez qu’elle est bien plus grande que vous.
<span id="dialogue">— Allons, allons, détective, vous n’êtes pas au courant des petits secrets de ma famille ?
— Je ne vous suis pas.</span>
Marguerite Sinclair tourna son regard vers la tombe de Richard et la fixa longuement, avant de vous répondre :
<span id="dialogue">— Mon mari pensait emmener ce secret dans sa tombe. Cet idiot.
— De quel secret parlez-vous ?
— Dites-moi, qui de ma fille ou de son mari vous a contacté en premier, au sujet de la disparition de ma petite Sólveig ?
— Son mari, répondez-vous. Pourquoi cette question ?
— Je m’en doutais. Si prévisible…
— Et si on arrêter de tourner autour du pot ?</span>
Les larmes aux yeux, elle quitta la tombe du regard et se tourna vers vous.
<span id="dialogue">— Richard et ma fille étaient proches, très proches. Trop proches. Un jour, j’ai découvert qu’il entretenait des rapports incestueux avec ma fille. J’étais anéantie. Écœurée. Mais par l’amour que je portais à mon mari et surtout pour ne pas salir le nom de toute notre famille, j’ai gardé le secret et il m’a promis d’arrêter ses ignobles agissements. Quelque temps plus tard, j’appris qu’elle était tombée enceinte, enceinte de son propre père je veux dire. C’est ainsi que vint au monde Alix, la bâtarde de la famille.
— Et vous avez continué de garder le secret ? Malgré ce qu’il lui avait fait, ce qu’il vous avait fait a toutes les deux ?
— Oui, pour le bien de tous. Et Alix fut placée dans un couvent. Personne ne devait la voir, personne ne devait savoir. Personne ne connaissait son existence, mis à part Richard, ma fille bien sûr et moi.
— Et le père de Sólveig dans tout ça ?
— Ses parents se sont rencontrés bien après et ma fille ne lui a jamais parlé de sa précédente grossesse.
— Si c’est donc Alix qui a emmené ma voiture jusqu’à votre ancienne maison, pourquoi a-t-elle fait ça ?
— Je n’ai pas toutes les réponses. Là voir cette nuit-là était du pur hasard. J’ai l’habitude de passer devant notre ancienne maison quand je rends visite à Richard et… elle était là, habillée comme une gredine , trempée jusqu’aux os. Elle est sortie de cette voiture, m’a remarqué, mais n’a rien dit. Je lui ai tendu mon parapluie, mais a refusé de le prendre, d’un simple non de la tête. Sans un mot, pas un seul, après des années sans me revoir, vous vous rendez-compte ? Enfin, elle m’a simplement remis un paquet, avant de s’enfuir comme une voleuse.
— Et que contenait ce paquet ?
— Je ne sais pas, je ne l’ai pas ouvert. Mais je crois qu’il est pour vous.</span>
Bien au chaud sous son épais manteau de laine, Marguerite a sur elle le paquet en question, qu’elle vous remet alors. Emballé dans du papier kraft, un petit mot écrit au feutre indélébile est soigneusement collé sur le dessus : <span id="indice">//« Au dernier croissant de lune, devant celui qui a fait de moi son secret, remets ce paquet à celui qui recherche la vérité. »//</span>
Vous levez les yeux au ciel et observez la lune.
<span id="dialogue">— La nuit est belle, vous ne trouvez pas ? vous demande Marguerite à voix basse, de sorte que même les morts ne pourraient l’entendre.</span>
Sur ces mots, elle vous tourne le dos, avant de s’éclipser.
<span id="dialogue">— Attendez, où allez-vous ? Madame Sinclair ?
— Si vous aviez des questions, la réponse est entre vos mains. Maintenant, laissez-moi je vous prie.</span>
Victor, qui est resté dans un mutisme total depuis, vous demande si vous souhaitez qu’il la suive.
Vous observez le paquet dans vos mains puis, d’un mouvement de la tête, jugeant que ce que n’est pas nécessaire, vous lui faites signe de vous suivre dans la direction opposée.
[[Vous progressez dans la bonne direction.|190]](set:$confidenceLoupsMonastère to true)
Vous vous raclez la gorge et Victor sent que vous vous apprêtez à lui annoncer quelque chose.
Il vous regarde, avec ce sourire, celui qui ne le quitte presque jamais, et semble vous accorder toute son attention.
Le voyant aussi réceptif, vous lui racontez alors cette étrange, fascinante et incroyable expérience que vous avez vécu quelques jours plus tôt.
D’abord, il vous écoute avec sérieux et sans rien dire. Puis, au fil de votre histoire, Victor affiche un visage perplexe. Et alors que son scepticisme grandit au rythme de la scène que vous lui décrivez, il finit par lâcher un immense fou rire, qui met immédiatement un terme à ce moment de confidence.
<span id="dialogue">— Tu ne me crois pas ?</span>
Il finit par se reprendre, non sans mal, et quand il eut fini de rire, il reprit le même sérieux qu’il avait quelques instants plus tôt.
<span id="dialogue">— Je crois surtout que tu as été détenu trop longtemps dans des conditions pas terribles, répond-il d’un air compatissant.
— Je sais ce que j’ai vue. Ce que je te raconte là, je ne l’ai raconté à personne encore. Je sais que ça parait fou, mais c’est bien ce qui s’est passé. C’est de loin la chose la plus étrange que j’ai vu de toute ma carrière.
— Tu ferais mieux de ne le raconter à personne d’autre alors. Je pense que tu développes un post traumatique, quelque chose comme ça. Je ne suis pas psy après tout.
— « Un état de stress post-traumatique », le reprenez-vous, bien que vous pensez qu’il a tort sur toute la ligne.
— Oui, oui, si tu le dis. Tu vois, tu en es conscient en plus.
— C’est pas ce que j’ai dit !
— Crois-moi, j’ai déjà vu ça. C’est ton cerveau qui déraille. Ce que tu m’as raconté là...c’est juste impossible. Dieu sait ce qu’ils ont pu te faire pendant que tu étais dans les vapes, conclut-il.</span>
[[Et alors que vous devenez perplexe vous-même sur ce que vous avez vu – ou cru voir-, vous arrivez au manoir.|154]](set:$heure to $heure+1)(set:$refouleAuManoir to true)Une dizaine de policiers sont sur place. Un garde l’entrée du manoir, trois font des fouilles côté jardin, tandis que les autres vont et viennent à l’intérieur de l’édifice, ressortant avec des cartons, des sachets scellés et du matériel scientifique servant à collecter les indices.
Celui gardant l’entrée vous voit et vient à vous.
<span id="dialogue">— Vous n’avez pas le droit d’explorer la scène, messieurs. Je vous demanderai de bien vouloir partir.</span>
Vous n’avez pas le temps d’argumenter, qu’il enchaîne :
<span id="dialogue">— Ecoutez, on m’a sommé de ne laisser personne entrer, vous en particulier. Voyez avec elle.</span>
Vous devinez facilement de qui il parle et de qui il tient ses ordres.
[[Vous insistez auprès du policier pour qu’il vous laisse passer. Pas de temps à perdre.|180]]
[[Vous repartez comme vous êtes venu : toute la zone est bouclée, peut-être aurez-vous plus de chance ce soir.|choixJour7]](set:$refouleAuManoir to true)(set:$heure to $heure+1) Le policier en face de vous n’est pas aussi patient qu’il semble courtois et, faisant signe à ses collègues, deux d’entre eux arrêtent leurs tâches en cours et viennent lui prêter main forte.
Ni une, ni deux, ils vous menottent et on vous raccompagne gentiment jusqu’à la lisière de la forêt, où une voiture de police vous attend. Alors qu’ils vous escortent, vous tentez de leur expliquer votre statut, la raison de votre présence ici et tout ce qui pourrait les persuader de vous laisser tranquille, mais ils se montrent complètement sourds à vos plaintes.
Pire encore, l’un d’eux vous menace de vous faire taire, si vous ne vous taisez pas de vous-même.
Alors qu’ils avaient prévu de vous emmener au commissariat et de vous mettre en garde à vue, pour « obstruction à la justice », le plus gradé des deux policiers reçoit un appel.
Le commissaire a eu vent de votre venue et bien qu’elle soit agacée – en admiration diriez-vous - par votre obstination, elle ordonne de vous libérer.
Vous ne savez pas si c’est parce qu’ils n’ont plus assez de place en cellules ou simplement parce que l’idée même de vous revoir dans ses locaux l’horripile, mais vous voilà libre.
[[Elle ne vous accordera pas de deuxième chance.|choixJour7]](set:$listeDeNoms to true) (set: $inventaire to $inventaire + (a: " Liste de noms ")) (set:$heure to $heure +4)Souhaitant rester discret au possible, vous garez vos voitures un peu plus loin que lors de votre première venue et faites le reste à pied. Pointant votre lampe torche vers le sol et non devant vous, vous avancez à travers les arbres d’un pas rapide jusqu’au manoir, en prenant un raccourci qui vous vaudra quelques épines dans les mains et sur les bras.
L’endroit est désert et seules les banderoles jaunes et noires délimitant le lieu du crime attestent de la venue des enquêteurs.
<span id="dialogue">— Aussitôt venus, aussitôt repartis, chuchotez-vous.
— Peut-être ont-ils déjà récolté toutes les preuves dont ils avaient besoin, rétorque Victor.
— Ouais, ou alors ils ont bâclé l’affaire comme ils l’ont fait avec le dossier Sinclair…</span>
Victor vous fait la courte échelle afin que vous franchissiez le mur de l’enceinte. Une fois de l’autre côté, vous lui ouvrez le portail et il vous rejoint.
Une fois à l’intérieur, vous êtes agressé par l’odeur de mort qui y règne. Vous vous en accommodez tant bien que mal et commencez à fouiller un peu partout.
Victor à l’étage, vous arpentez le sous-sol que vous connaissez bien, allant jusqu’à retourner à votre ancienne cellule. Vous ne découvrez rien d’utile à ce niveau du manoir, mais, chose que vous n’aviez pas eu l’occasion d’observer lors de votre première visite, une porte dérobée et un petit escalier menant un étage encore plus bas sont présents.
Vous découvrez alors plusieurs autres cellules, toutes semblables les unes aux autres, à la différence près que les lits sont beaucoup plus petits. Des lits pour enfants. Sans doute l’endroit le plus glauque de tout le manoir. Vous vous refusez d’imaginer les horreurs qui ont pu y être commises et après une fouille infructueuse, vous rejoignez Victor à l’étage qui a fait une découverte.
<span id="dialogue">— Tu as vu le papier peint ? Et cette bibliothèque. Quel manque de gouts, vraiment, dit-il en feuillant un vieux livre poussiéreux
— On n’est pas venu pour refaire la déco, Victor
— Non, c’est vrai. Mais observe bien le mur derrière. Tu ne remarques rien ?
— Non, rien. Qu’est-ce que je suis censé y voir ?
— Regarde attentivement, là, derrière la bibliothèque.
Derrière la bibliothèque, les plis sur le papier peint épousent parfaitement les contours d’une porte dérobée.
— Tu trouves que c’est le moment pour bouquiner, dites-vous en haletant, pendant que vous dégagez la lourde bibliothèque du mur.
— C’est toujours le bon moment pour s’instruire. Cette bibliothèque est pleine de bouquins parlant de rituels chamaniques, d’animisme et de plantes médicinales. Tu ne trouves pas ça curieux ?
— Ce que je trouve curieux, c’est cette porte-là.</span>
Victor repose le livre qu’il tenait entre ses mains tandis que vous ouvrez la porte d’une simple pression de la paume et entrez. La pièce ne comporte aucune fenêtre sur l’extérieur, est plus longue que large et dégage une odeur de renfermé. À première vue, on dirait une sorte de débarras. Au fond de la pièce se trouve un petit bureau, que vous inspectez. Vous le fouillez, tiroir après tiroir, mais ne trouvez rien d’intéressant, jusqu’au moment de tomber sur un porte-document et un bloc-notes.
A lecture de ce dernier, vous trouvez un grand nombre de mystérieux dessins réalisés grossièrement, à la craie noire, représentant des scènes religieuses, des portraits de femmes morbides ou encore des symboles ésotériques. Au verso de chacun de ces dessins sont écrites des formules mathématiques et – parfois – une liste d’ingrédients : datura, ricin, mandragore et autres plantes dont beaucoup vous sont inconnues.
Mais ce qui attire le plus votre attention est une <span id="indice"> liste de noms</span>, barrés d’un trait net, suivie d’informations telles que l’âge ou encore le sexe et parfois une adresse.
Le plus dérangeant dans cette liste n’est pas que la plupart semblent concernés des enfants ou des jeunes adolescentes, non. Le plus dérangeant est que les seuls noms non raturés sont le vôtre, mais aussi celui de <span id="indice">Sólveig Sinclair</span> !
Vous montrez la note à Victor, qui est aussi déconcerté que vous en la lisant. Ce dernier pointe alors du doigt un autre nom, plus bas dans la liste, un peu à part et également non raturé : <span id="indice">Alix Sinclair</span>.
Ce nom vous est totalement inconnu et pourtant vous connaissez chaque membre de la famille Sinclair, vivant ou non.
Vous n’avez pas le temps d’émettre d’hypothèses que vous entendez un bruit suspect : quelqu’un vient d’entrer dans le manoir.
[[Vous glissez le bloc-notes sous votre imperméable et sortez sans un bruit du débarras.|200]]Le faisceau d'une lampe torche vagabonde entre les murs du rez-de-chaussée et aux pieds des escaliers se tient un policier en patrouille. En le voyant là, Victor et vous échangez une grimace. Le policier ne vous a pas encore vu mais s’apprête à prendre les escaliers.
Vous n’avez que quelques secondes pour agir.
[[Foncer sur le policier, l'assommer et vous enfuir à toutes jambes.|195]]
[[Se cacher, pour mieux le surprendre.|205]]
[[Lever les mains et signaler votre présence.|210]](set:$policierAssommeDansManoir to true)Vous pointez trois doigts à Victor qui grimace un peu plus en réalisant ce que vous avez en tête.
<span id="indice">TROIS.</span> Vous êtes sur une scène de crime sans aucune autorisation.
<span id="indice">DEUX.</span> Agresser un policier est passible de prison.
<span id="indice">UN.</span> Ça pourrait mal tourner.
Vous vous jetez sur le policier qui titube et fait tomber sa lampe torche.
Il tente de riposter, mais vous empoignez le vase posé sur le guéridon à votre gauche et assommez le policier. Une fois fait, vous dévalez les escaliers à toute vitesse, sortez du manoir et vous vous enfuyez dans la forêt.
Pendant votre course, vous vous félicitez d’avoir porté des gants pendant votre fouille pour ne pas y laisser vos empreintes un peu partout et espérer juste qu’à son réveil, le policier ne se souviendra pas de vos visages ou de quoi que ce soit de compromettant.
[[Ce n’était pas très fair-play.|190]]Ayant éteint vos lampes torches, pour ne pas divulguer votre présence, il fait très sombre à l’étage et vous ne voyez pas très bien où vous mettez les pieds. Vous parvenez à vous cacher derrière un meuble dans un coin de la pièce mais malheureusement, Victor se prend les pieds sur une chaise sur une table basse et s’aplatit au sol.
Le vacarme alerte le policier qui monte les marches deux par deux et trouve Victor, sur qui il pointe son arme de service.
[[Sortir les mains en l’air.|210]]
[[Se jeter sur le policier.|195]]
[[S’enfuir et abandonner Victor à son sort.|220]](set:$surprisParPoliceDansManoir to true)
<span id="dialogue">— Ne tirez pas !</span>
Le policier vous brûle la rétine de sa lampe torche, vous éclairant le visage, puis celui de Victor, avant de retourner sur le vôtre.
<span id="dialogue">— C’est pas vrai, c’est vous ?! s’exaspère le jeune officier, en réalisant que Victor vous accompagne.</span>
L’homme en patrouille n’est autre que l’ami de Victor, son contact, qui, bien qu’ayant rengainé son arme à l’étui, n’en est pas moins mécontent de vous voir sur une scène de crime sans autorisations.
<span id="dialogue">— Bordel, les gars, qu’est-ce que vous fichez là ?! Vous n’avez pas le droit d’être là, j’aurais pu vous descendre !
— On était parti pour mener notre petite enquête, mais maintenant que tu es là, on peut faire une soirée pyjama. Tu es des nôtres ? plaisante Victor
— Cela ne me fait pas rire, Victor. Je veux bien te rendre des services de temps en temps ou te sortir de la merde quand tu aimes y mettre ton nez, mais je ne peux pas te couvrir tout le temps, bon sang !
Si quelqu’un surprend en train de papoter ici, je vais me faire griller, tu as y a pensé ? </span>
Victor joue la carte de l’amitié de longue date et quelques souvenirs de beuveries, mais cela ne prend pas, l’officier venant récemment de monter en grade, il refuse de mettre plus encore en péril sa carrière prometteuse.
Ainsi, bien qu’il ferme les yeux pour cette fois, il cessera de prendre d’autres risques pour vous dans le futur et <span id="indice">il ne sera plus possible pour Victor et vous de faire appel à ses services</span>.
[[Vous quittez les lieux.|190]]Sans l’aide de Victor, votre enquête sera plus difficile, mais ce sera toujours mieux que de se faire prendre, vous dites-vous.
Vous profitez de l’obscurité pour sortir de votre cachette et vous courrez vous enfuir.
Malheureusement, la pénombre ne vous a pas rendu silencieux et bien qu’il ne vous voie pas, le policier se retourne, tire et vous touche en pleine poitrine.
Vous êtes projeté au sol et alors que le policier appelle des secours depuis son talkie-walkie, vous sombrez peu à peu dans la longue nuit et vous ne verrez plus jamais le jour.
[[Vous êtes mort.|Start]]La journée s’achève et il est temps de faire le point sur les informations récoltées ci et là: (if:$listeDeNoms is false and $secretFamilleAlix is false)[(set:$impasse to true)]
(if: $aDonnerJeuEmpreintesDigitale is true)[Victor a reçu les résultats du labo. Les empreintes prélevées dans votre voiture sont partielles, mais restent exploitables. Malheureusement, la base de données ne contient aucune entrée correspondant à ces empreintes. Cependant, le labo à la certitude qu’elles appartiennent à une femme, âgée de 16 à 24 ans, consommatrice de stupéfiants.]
(if:$policierAssommeDansManoir is true)[Il ajoute qu’un policier a été agressé hier au manoir alors qu’il était en patrouille. Il ne se souvient pas des visages des cambrioleurs présents sur les lieux, mais depuis cette agression, le manoir est sous haute surveillance et l’accès à la forêt est complétement fermé au public.]
(if: $surprisParPoliceDansManoir is true)[L’officier et ami de Victor rappelle que c’est la dernière fois qu’il intervient sur cette affaire de manière non officielle.]
(if: $aRapportFemmeInterpellee is true)[La femme interpellée au manoir a avoué être l’auteure du meurtre . Depuis son interpellation, elle ne cesse marmonner des incantations chamaniques faisait référence à un sacrifice. Le doute plane sur son état psychiatrique.]
(if: $secretFamilleAlix is true)[Marguerite Sinclair vous a divulgué le secret de famille au sujet d’Alix, la fille bâtarde née de la relation incestueuse entretenue par son mari et élevée en secret dans un couvent. C’est elle qui a amené votre voiture jusqu’au domicile de Richard Sinclair. Un paquet vous a été remis et pourra vous être utile pour la suite de votre enquête.]
(if: $listeDeNoms is true)[Vous avez trouvé, dans une pièce secrète du manoir, des notes et des dessins énigmatiques, ainsi qu’une liste de noms sur laquelle vous apparaissez, vous, ainsi que Sólveig Sinclair et une dénommé « Alix Sinclair ». ]
Vous retournez à Challérion-sur-Fray, louez une chambre double dans un autre hôtel, aux frais de Victor cette fois-ci et mettez en ordre vos idées, avant de succomber à l’appel de Morphée.
[[Jour 8|172]](if:$impasse is true)[(goto:"165")]
(set:$heure to 8)(set:$jour to 8)<h1>Jour $jour - $heure heures</h1>
Vous êtes réveillé par la sonnerie de votre téléphone. Sans prendre la peine d’ouvrir les yeux, vous saisissez votre téléphone posé sur la table de chevet et le porter à votre oreille.
<span id="dialogue">— Allo ? bâillez-vous.
— C’est Alvarez. Vous êtes toujours dans le coin ?
— Madame le commissaire, quel plaisir d’entendre votre voix de si bon matin.
— Elle demande à vous voir. Le psychiatre et le traducteur sont également ici.
— Qui ça, votre chamane ?
— Exactement.
— Très bien, j’arrive.
— Je vous attends.</span>
Vous raccrochez et vous vous redressez tout en vous frottant les yeux.
Devant vous se tient Victor, réveillé depuis longtemps et qui déguste déjà son troisième café.
<span id="dialogue">— Déjà debout ?
— J’ai un train dans 20 minutes.
— Tu m’abandonnes déjà ?
— Tout de suite les grands mots. J’ai une affaire à régler. </span>
Victor semble soucieux et pressé, ce qui ne lui ressemble pas. Il termine son café à la hâte, enfile son imperméable et passe le pas de la porte.
<span id="dialogue">— Je t’appelle à mon retour.
— Victor.
— Oui ?
— Ta compagnie n’était pas aussi... désagréable, finalement.
— Gardes tes compliments pour tu sais qui.
— Et on dit que c’est moi qui ne suis pas du matin, lui rétorquez-vous, alors qu’il est déjà sorti.</span>
[[Vous vous enfilez le restant de café et une fois habillé, vous partez en direction du commissariat.|175]]Vous entrez dans la salle d’interrogatoire, seul. Derrière la glace sans tain, Alvarez est en compagnie du psychiatre croisé dans le couloir à votre arrivée et un expert en linguistique, à l’allure de rat de bibliothèque et portant une paire de lunettes.
Vous vous asseyez face à elle, de l’autre côté de l’imposante table en métal sur laquelle elle est menottée. Votre conversation est bien sûr filmée et enregistrée.
<span id="dialogue">— Alors comme ça, vous avez demandé à me voir ?</span>
Aucune réponse. Pas un regard. Vous réitérez votre question, encore une fois répondu par de l’indifférence. Vous patientez quelques minutes ainsi, vous tournant parfois vers la glace sans tain, haussant les épaules, levant les sourcils, ne comprenant pas le silence auquel vous faites face.
Après quelques relances de plus, vous faites mine de vous lever et de quitter la pièce quand, soudain, elle daigne briser le silence, d’une manière inattendue.
D’un bond, la voici qu’elle se lève, brisant au passage ses menottes avec une facilité pour le moins déconcertante, avant de se tourner vers vous, les yeux complètement révulsés.
Un policier ouvre la porte, une paire de menottes à la main, et entre dans la pièce, mais vous lui faites signe de ne pas s’interposer et de reculer.
Levant la tête et les mains au plafond, elle entre dans ce que certains appellent un état de transe. S’ensuit alors un chant dans une langue inconnue et qui, bien que vous n’en saisissiez pas le moindre sens, vous semble étrangement familier.
Vous l’observez de vos yeux écarquillés, subjugués par les paroles que vous entendez et le policier avec vous n’en est pas moins abasourdi par ce spectacle.
Sa voix gagne de plus en plus en intensité alors que son corps tout entier se met à trembler de manière chaotique, décrivant des mouvements succincts et totalement désynchronisés.
Son chant, pour le moins déstabilisant, se termine aussi soudainement qu’il a commencé quand vous la voyez s’écrouler au sol et à présent inanimée.
Le policier vous pousse sans ménagement, portant ses doigts sur son coup, mais il annonce ne pas sentir de pouls.
<span id="dialogue">— Elle ne respire plus ! s’exclame-t-il</span>
Deux autres policiers entrent dans la salle d’interrogatoire et l’on vous somme de sortir.
Alvarez vous rejoint tandis qu’une ambulance a été appelée.
[[Mais c’est trop tard pour elle, elle est morte.|148]] <span id="dialogue">— Bien, fermez la porte derrière vous, s’il vous plait, ordonne Alvarez avant de s’asseoir à son bureau.
— Vous pensez que c’était quoi, tout ce cirque ?
— À première vue, un arrêt cardiaque, vous répond -elle.
— Nan, pas ça ! Je parle de ce chant, ces cris, ces…ce visage qu’elle avait et tout le reste.
— Si je puis me permettre…, intervient l’expert en essuyant ses lunettes, avant de les remettre sur le nez.
— Vous êtes linguiste, c’est bien ça ? Vous avez compris quelque chose vous ?
— Linguiste, c’est un peu réducteur.
— Mais encore ?
— J’ai également un doctorat en histoire et je suis spécialiste en civilisations orientales. J’ai parcouru de nombreux pays et j’ai notamment étudié les
— Abrégez, s’il vous plait, dit sèchement Alvarez, en baissant le store de son bureau derrière elle.</span>
Il enleva et remettra à nouveau en place ses lunettes. Le psychiatre l’observe, accompagné d’un discret rictus, remarquant un toc chez lui, manifestation de son anxiété.
<span id="dialogue">— Soit. Elle parlait dans un <span id="indice">dialecte tibétain, originaire de Lhassa</span> je crois. En revanche, ce qu’elle a chanté ne fait aucunement partie de la culture tibétaine, j’en doute fort.
— Vous en êtes sûr, demandez-vous ?
— J’en suis convaincu. Et… ce que raconte ce chant est pour le moins troublant, je dois dire.
— Qu’entendez-vous par là?, Renchérit Alvarez
— J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un chant mortuaire, mais c’est à la toute fin, avant qu’elle ne…succombe, disons, que j’ai compris son véritable sens. </span>
Alvarez se racle la gorge, comme pour lui rappeler d’aller droit au but. Il essuie à nouveau ses lunettes et se tourne vers vous.
<span id="dialogue">— C’était une prière, un appel à une force supérieure. Plus précisément, un <span id="indice">pacte</span> conclu avec une divinité.
— Un pacte vous dites ? Dans quel but ?
— Avoir la vie éternelle.
— Cela n’a pas bien fonctionné, retoquez-vous en plaisantant.
— Une vie éternelle, dans un autre corps. En échange de cette vie éternelle, elle lui offre votre âme ainsi que celle d’une jeune vierge.
— Conneries ! s’exclama Alvarez.
— Si j’étais superstitieux, je dirais qu’elle vous a lancé une sorte de malédiction.
— Alvarez, une jeune vierge, disparue. Ne me dites pas que cela ne vous dit rien, si ?
— Soyons raisonnables, s’il vous plait, intervient le psychiatre.
— Vous, taisez-vous !
— Excusez-moi madame, mais je souhaite vous faire part de mon avis sur
— Sortez, s’il vous plait. Allez !
— Dois-je sortir également ? demande le docteur, qui n’en finit plus de tripoter la monture de ses lunettes.
— Attendez-moi tous les deux dans le couloir.</span>
[[Les deux hommes s’exécutent sans un mot.|166]](set:$heure to $heure +3)<span id="dialogue">— La vierge dont il a parlé, c’est soit la petite Sinclair, soit la sœur du jeune garçon retrouvé dans la forêt. Et ne me dites pas que je vois encore des coïncidences bidon !
— Elle est morte. Décapitée. On l’a retrouvé ce matin.
</span>
La nouvelle vous assomme et vous restez un instant sans rien dire, encaissant le choc du mieux que vous pouvez. Ressentant cela comme un échec, vous ne pouvez vous empêcher de montrer votre désarroi.
<span id="dialogue">— Pour moi aussi, c’est un échec, reprend-elle
— Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ?
— Je voulais que vous restiez concentré avant votre entrevue avec cette femme. J’étais loin d’imaginer qu’elle meurt entre mes murs…Mais, ce n’est pas tout. Regardez. </span>
Elle sort le dossier de l’autopsie préliminaire de son tiroir et en sort quelques photos qu’elle vous glisse sous les yeux. Sur le corps d’Élisabeth a été gravé un symbole, à même la chair.
<span id="dialogue">— Vous avez déjà vu ça ? demande-t-elle
— Vaguement. Au manoir peut-être, lors de ma détention. Je ne suis pas sûr. Pauvre gamine…
— À première vue, elle est morte il y a plusieurs jours déjà.
— Donc s’il est question d’une vierge, elle ne devait pas parler d’elle. Sinon pourquoi l’a mentionné, si elle était déjà morte ?
— Cela expliquerait pourquoi sa « malédiction » n’a pas fonctionné. Vous êtes toujours en vie. La vierge à sacrifier doit l’être également.
— Sólveig…Mais, attendez. Vous paraissez soudainement y croire ou je me trompe ?
— Je ne dis pas que je crois à tous ces délires mystiques. Mais vous, oui. Alors, mon avis, pour ce que ça vaut… Si ça peut au moins nous éviter de tomber sur un autre cadavre, je prends.</span>
Vous sortez de son bureau. Dans le couloir, le psychiatre discute avec le linguiste, mais ce dernier interrompt la discussion et vous voyant partir, vous interpelle.
<span id="dialogue">— J’espère ne pas vous avoir fait peur. Quand je parlais de malédiction, il ne faut pas le prendre au pied de la lettre. Pas toujours.
— Pas toujours ?
— Je ne doute pas que vous avez vu d’innombrables choses durant vos enquêtes. Eh bien, sachez que, moi aussi.
—C’est la première fois que quelqu’un meurt sous vos yeux ? Si vous avez besoin d’en parler, vous avez un doc juste derrière vous, il pourra vous aider.
— Oui, mais, c’est plutôt mon aide que je souhaite vous apporter.
— Vous voulez m’aider ?
— Ecoutez, je n’ai peut-être le même profil que vous, mais, dans mon métier, on est également dans une forme de recherche de la vérité. Souvent, même. Alors, tenez, ce sont mes coordonnées sur cette carte. Si vous avez besoin d’aide dans vos recherches, n’hésitez pas à m’appeler.
— J’en prends note, monsieur ?
— Monsieur Von Hoffman.</span>
[[Vous rangez sa carte de visite dans votre poche et quittez le commissariat.|188]]<h1>Jour $jour - $heure heures</h1>
Vous arrivez dans le seul bistrot de la ville à peu près convenable.
Il est encore tôt, mais cela ne vous empêche pas de prendre un petit remontant.
D’ailleurs, ils sont nombreux à avoir eu la même idée que vous et vous avez un peu de mal à vous trouver une place tranquille, un peu à l’écart.
<span id="dialogue">— Votre whisky et votre gaufre, monsieur.</span>
Vous remarquez à peine la serveuse qu’elle est déjà repartie servir un autre client.
Vous buvez votre verre d’une seule traite. La gaufre est là juste pour les apparences, vous n’avez de toute façon pas très faim après avoir vu ces photos.
Victor n’étant pas là pour vous aiguiller, vous réfléchissez, le regard dans le vide. Il avait un drôle de regard ce matin, repensez-vous. Vous vérifiez votre téléphone : pas de messages. Et ces photos, qui vous reviennent en tête. Vous ressentez du dégout.
Vous commandez alors un deuxième verre, sachant pertinemment qu’un seul est déjà bien assez, quand soudainement, vous y repensez.
<span id="dialogue">— Mais pourquoi n’y ai-je pas regardé plus tôt ! dites-vous à haute voix, si bien que deux clients se retournent vers vous, se pensant concernés.</span> (if: $listeDeNoms is true)[Vous ressortez le bloc-notes trouvé dans le manoir. Vous le feuilletez à grande vitesse, page après page. Vous êtes certain de l’avoir vu, mais où ?! Arrivé à la dernière page, vous recommencez, mais dans l’autre sens et finalement, vous retrouvez ce que vous cherchiez.
Le symbole sur le corps de la petite fille est dessiné là, devant vos yeux, à deux reprises mêmes, sur deux pages différentes, sans aucun lien véritable entre elles, mais il est là. Si quelqu’un ose vous reparler de coïncidences après ça, vous promettez de lui balancer votre gaufre en pleine figure.]
(if: $secretFamilleAlix is true)[Vous sortez le paquet remis par Marguerite Sinclair. Vous déchirez l’emballage, en prenant soin de mettre de côté le mot qui y est écrit, par précaution. À l’intérieur se trouve une photo, pas très bien cadrée, mais nette. Elle représente un édifice religieux bâti à flanc de montagne. Avec cette photo, un vieux médaillon couleur bronze, sur lequel figurent des signes abstraits, ésotériques, sur tout le pourtour et, surtout, au centre, le même symbole que celui aperçu sur le corps de la jeune Élisabeth. Si quelqu’un ose vous reparler de coïncidences après ça, vous promettez de lui balancer votre gaufre en pleine figure.]
Vous avez à présent l’intime conviction d’avancer dans la bonne direction, aussi sûr qu’il vous manque encore certains éléments, sans quoi, ce sera l’impasse.
(if:$listeDeNoms is true)[Sur la liste de noms que vous avez trouvée, certains noms étaient suivis d’une adresse. Concernant cette certaine Alix Sinclair, dont vous n’avez jamais entendu parler, il y a bien une adresse, mais celle-ci est partiellement effacée. La seule indication que vous avez est le mot « couvent ».]
(if:$secretFamilleAlix is true)[Vous vous souvenez des dires de Marguerite, notamment du couvent dans lequel Alix aurait grandi en secret. Vous oubliez rapidement l’idée de vous mettre à sa recherche, une nouvelle fois. Elle vous avait fait comprendre qu’elle ne souhaitait plus vous revoir et de toute manière, l’idée même de perdre une seconde journée à remuer la ville pour la retrouver ne vous enchante pas.]
[[Où te caches-tu, Alix ? |152]](set:$visiteOfficeTourisme to false)(set:$visiteCyberCafe to false)(set:$chercheAncienVille to false)(set:$appelAlvarezLocaliserCouvent to false)(set:$aAdresseDeLancien to false)(set:$numeroAmeliaLaroche to false)(set:$aAdresseDuSavant to false)(set:$accompagneParJournaliste to false)(set:$refusMarcheJournaliste to false)Vous partez de l’hypothèse que le couvent se trouve quelque part dans la région, bien qu’il ne soit pas impossible qu’il se trouve à des centaines de kilomètres de là non plus ni qu’il en existe plusieurs. Mais, votre intuition vous pousse à y croire. D’autant que tous ces évènements ont pour origine le Pays du Frélimard.
(if: $listeDeNoms is true)[D’ailleurs, ce n’est pas un hasard d’avoir retrouvé cette liste de noms ici et pas ailleurs. D’autant que les adresses des autres victimes sur la liste, du moins celles qui sont encore lisibles, ont toutes pour points communs de se situer à moins de 80 kilomètres.]
(if: $secretFamilleAlix is true)[Et pourquoi Alix vous aurez ramené jusqu’ici, pourquoi serait-elle réapparue, si la vérité était ailleurs ?]
Ce serait bien plus simple si Alix Sinclair se manifestait, si elle venait à vous, mais, si elle ne fait pas, c’est sûrement qu’elle ne souhaite pas s’exposer ou plus simplement, qu’elle attend d’être retrouvée.
[[Vous réfléchissez à plusieurs options afin de localiser le couvent.|203]]</span id="indice">Malheureusement, vous n'avez pas glané suffisamment d'informations pour faire avancer l'enquête et vous êtes au point mort.</span>
[[Votre enquête se termine donc ici.|Start]](set:$heure to $heure+2)(set:$visiteOfficeTourisme to true)
(if:$heure is <15)[Les horaires de l’établissement affichés devant la devanture sont très irréguliers.
Par chance, il ouvre dans une heure. Vous patientez ainsi quand quelqu’un déjà à l’intérieur daigne vous ouvrir. Il s’agit d’un jeune homme, la vingtaine tout au plus, habillé très négligemment.
Il vous explique être seul aujourd’hui et que c’est sa première journée. En quelques mots, vous comprenez qu’il vient d’arriver dans la région, pour ses études et qu’il vient tout juste de décrocher ce job dans le but de les financer.
Vous êtes étonné qu’il soit seul pour vous accueillir, mais vous apprenez que le directeur est malade et qu’il lui a confié la responsabilité de l’accueil pour la journée.
Vous lui dites ne pas être du coin et que vous êtes à la recherche d’un couvent, même ancien ou fermé. Ne paraissant pas avoir beaucoup de volonté, ni beaucoup d’énergie, il fait tout de même semblant de vouloir vous satisfaire mais, après une très brève recherche, il vous annonce avec un enthousiasme proche de zéro n’avoir aucune information à ce sujet. Voyant sa mauvaise foi, vous insistez, mais n’obtenez rien de plus venant de lui.]
(if:$heure >14)[Les horaires de l’établissement affichés devant la devanture sont très irréguliers. Il est censé être ouvert, mais malheureusement, elle semble fermée et, à travers la vitre, vous ne voyez personne à l'intérieur. Vous êtes venu trop tôt ...ou trop tard.]
[[Vous êtes mal tombé.|203]](set:$heure to $heure +3)(set:$aAdresseDuSavant to true)Vous interrogez les passants que vous croisez dans la rue, en allant même jusqu’à déranger les personnes déjeunant en terrasse ou encore ces autres personnes, les bras chargés de sacs, aux abords des magasins. La plupart du temps, vous vous heurtez à un mur, quand vous n’êtes pas tout simplement et totalement ignoré. Vous vous êtes même m’y en tête d’aller jusqu’à importuner un vagabond qui se baladait torse nu, fortement alcoolisé et qui brandissait une pancarte bourrée de fautes d’orthographe annonçant la fin prochaine du monde, mais, vous l’avez finalement laissé tranquille quand il a commencé à vous menacer de vous uriner dessus.
Après des kilomètres de marche et des dizaines de refus et alors que vous vous trouvez à un carrefour de la ville, vous voyez une vieille dame qui peine à traverser la route. En soi, elle pourrait la traverser, mais, les voitures roulent très vite, ne respectent pas vraiment le Code de la route et le feu tricolore dysfonctionne quelque peu. De ce fait, cela fait déjà cinq bonnes minutes que vous la voyez faire un pas en avant, puis un pas en arrière, un second en avant et ainsi de suite, tant elle craint de s’engager et de se faire renverser.
Vous lui venez en aide et une fois de l’autre côté de la route, c’est avec une infinie gentillesse qu’elle vous propose une petite pièce pour vous remercier. Vous refusez très poliment, un peu gêné, mais profitez de l’occasion pour lui demander si elle a déjà entendu parler d’un couvent dans la région.
Elle pense que oui, mais n’en est pas certaine. En fait, elle n’est certaine de rien, même pas de son âge ni de la date du jour, vous confie-t-elle. Mais, elle vous indique l’adresse d’un de ses vieux amis, qui a vécu là depuis bien avant elle et qui vivra ici encore bien longtemps après elle, vous dit-elle en plaisantant.
<span id="dialogue">— Une fois, il m’a aidé à retrouver mon chat. Georges est vraiment un homme formidable, j’en ferais mon amant si je n’étais si vieille, plaisante-t-elle à nouveau.
— Votre chat…très bien. Mais, pour mon histoire de couvent, il pourra m’aider vous pensez ?
— Oh oui, j’en mettrais ma main à couper. Dans le quartier, on l’appelle « Le Savant », car il connait tout sur tout, dit-elle avec assurance et admiration, tout en mimant d’une main se couper l’autre.</span>
[[En espérant qu’il ne soit pas sénile.|203]]Vous avez entendu parler d’internet bien sûr, mais votre aversion pour les technologies vous a toujours poussé à vous mettre à l’écart des ordinateurs et de la plupart des appareils électroniques , d’ailleurs. Et qui peut dire ce que cet « internet » amènera de bon au monde dans l’avenir ?
Non, vraiment, il n’y a rien de mieux que la bonne vieille prise de notes, le contact humain et la recherche sur le terrain.
Quoi qu’il en soit, vous voulez bien faire une exception aujourd’hui et, bien qu’internet soit encore trop peu démocratisé à cette époque, par chance il se trouve qu’un cyber café se trouve à plusieurs rues d’ici.
Sur place, vous êtes accueillis par un trentenaire peu charmant en train de s’empiffrer de chips saveur barbecue, dont les miettes tapissent sa barbe épaisse et mal entretenue.
Il vous donne l’accès à l’un des huit ordinateurs présents dans la pièce mal éclairée, mais s’aperçoit très vite que vous n’êtes pas très à l’aise avec un clavier et une souris. Il n’hésite d’ailleurs pas à vous le faire remarquer à maintes reprises et vous supposez qu’il aime se moquer d’un néophyte tel que vous.
Vous mettez votre fierté et votre arrogance de côté et, alors que le trentenaire retourne à son paquet de chips, vous demandez de l’aide à l’adolescent à votre gauche, qui se montre très patient et pédagogue à votre égard et vous explique comment dompter la bête.
Un peu mieux armé pour vous perdre sur la toile, vous débutez vos recherches, mais, la connexion n’est pas très rapide, ni très stable, à l’instar de votre ordinateur, alors tout prend beaucoup de temps, sans parler que vous devez redémarrer la machine plusieurs fois.
Un couvent a bien existé près d’ici, mais a fermé depuis il y a dizaine d’années, suite à un incendie dévastateur pendant une nuit d’aout.
Vous consultez alors un autre article racontant avec un peu plus de détails les évènements de cette nuit. Un incendie accidentel, sans aucun doute, mais qui a demandé aux pompiers la nuit entière et une partie de la matinée suivante pour être totalement maîtrisé.
Une journaliste était sur place pour couvrir l’incident et vous notez son nom : <span id="indice">Amélia Laroche</span>.
À côté de vous, l’adolescent qui vous a aidé plus tôt est encore là. Vous le regardez faire et jetez un coup d’œil sur son écran et voyez des centaines de lignes de code tandis qu’il continue de taper sur le clavier avec une aisance que vous jalousez presque. Il est beaucoup trop concentré pour remarquer que vous l’épiez et c’est seulement quand vous lui portez votre main sur son épaule qui sursaute et décolle enfin les yeux du moniteur.
<span id="dialogue">— Dis, tu peux m’aider ?
— Encore un souci avec le câble Ethernet ?
— Le câble ether-quoi ?</span>
Il éclate de rire, sans méchanceté, avant de vous montrer de quoi il s’agit.
<span id="dialogue">— Ah, non, non… tout va bien. Je voulais savoir…tu as l’air de bien te débrouiller, non ?
— Je me débrouille, répond-il d’une fausse modestie.
— Est-ce que tu sais comment retrouver facilement quelqu’un sur internet ? Je connais que son nom et son prénom. Tu pourrais faire ça pour moi ?</span>
[[« C’est dans mes cordes. »|134]]<h1>Jour $jour - $heure heures</h1>
(if:$visiteCyberCafe is false)[[[Trouver un cybercafé et faire une recherche sur internet.|72]]]
(if:$aAdresseDuSavant is false and $chercheAncienVille is false)[[[Interroger les passants si elles ont connaissance d’un couvent près d’ici.|50]]]
(if:$visiteOfficeTourisme is false)[[[Se rendre à l'office du tourisme.|136]]]
(if:$appelAlvarezLocaliserCouvent is false)[[[Appeler Alvarez au sujet du couvent.|107]]]
(if:$numeroAmeliaLaroche is true and $refusMarcheJournaliste is false)[[[Appeler la journaliste.|129]]]
(if:$aAdresseDuSavant is true)[[[Rendre visite au « Savant » de la ville.|74]]](set:$appelAlvarezLocaliserCouvent to true)Vous insistez plusieurs fois, mais aucune réponse et impossible de lui laisser un message sur sa boite vocale.
Au bout du quatrième essai, l’appel est redirigé sur son second qui expédie votre appel sous prétexte qu’Alvarez est occupée sur une affaire urgente, avant de vous raccrocher au nez.
[[La police… jamais là quand on a besoin d’eux.|203]](set:$numeroAmeliaLaroche to true)(set:$visiteCyberCafe to true)(set:$heure to $heure+2)Le jeune virtuose prend votre place et se met au travail.
Rapidement, il trouve une centaine de personnes répondant à ce nom.
Vous lui demandez de filtrer sa recherche en excluant les personnes décédées.
<span id="dialogue">— J’ai encore 87 entrées.
— Elle doit avoir entre vingt-cinq et cinquante ans, je pense.
— Hum, bien...voilà. Plus que douze. C’est pour un rencard ?
— En quelque sorte. Reste concentré. Peux-tu maintenant vérifier si certaines sont ou ont été journalistes ?
— Voilà, il ne reste plus que c’est deux-là.
— Si proche. Bien, tu peux m’avoir leurs numéros de téléphone ?</span>
Le jeune homme lève la tête et vous lâche un sourire espiègle.
<span id="dialogue">— C’est pour le travail, vous justifiez-vous.
— Si c’est pour le travail alors…Et bien, pour cette femme-là, malheureusement, je n’en ai trouvé aucun. Mais celle-ci, je l’ai trouvé. J’ai même son adresse email si vous voulez.
— Le numéro de téléphone suffira.</span>
Vous profitez de l’occasion pour également rechercher des éventuelles informations sur Alix Sinclair, mais cela ne donne absolument rien.
Vous notez le numéro et le remerciez pour son aide en lui payant un forfait au cybercafé pour la journée.
[[Peut-être une piste avec la journaliste.|203]]Vous n’avez aucun mal à la joindre et bien qu’elle ne vous connaissance ni d’Eve ni d’Adam, elle est disposée à répondre à vos questions. Vous devinez rapidement que cette journaliste est en manque de reconnaissance et en recherche d’un peu de célébrité. En effet, quand vous entendez sa réaction au moment de vous lui dire avoir été fortement intéressée par son reportage sur l’incendie qui a lieu au couvent, vous gagnez toute son attention. Cependant, elle ne comprend pas votre intérêt pour cet événement sachant qu’il s’est produit il y a déjà des années de cela.
Vous lui expliquez enquêter sur une disparition, sans pour autant donner de détails précis, uniquement le minimum, de quoi garder son intérêt pour vous intact.
Plus à la recherche d’un scoop que par philanthropie, elle vous annonce bien vouloir vous aider, mais vous devez lui rendre un service en échange. Et bien sûr, ce n’est pas négociable et il vous faut lui répondre avant même qu’elle vous divulgue quelconques informations.
[[Vous acceptez le marché.|83]]
[[Vous refusez, avant de savoir de quoi il en retourne.|91]]Quelque part à l’est de la ville, vous vous engagez dans une ruelle qui débouche sur un long escalier en pierre. Une fois là-haut, vous arrivez sur une place, qui accueille habituellement les maraichers les jours de marché. Aujourd’hui, cependant, la place est vide et cela fait d’ailleurs un moment que vous n’avez croisé personne dans les rues. Aux abords de cette place se trouve une petite épicerie devant laquelle vous passez, avant d’arriver à l’appartement de l’octogénaire que vous recherchez.
Vous tambourinez à la porte, mais personne ne vous répond. Vous frappez à nouveau, beaucoup plus fort cette fois, l’homme étant peut-être dur de la feuille et cela paie.
C’est dans un pyjama troué et en charentaises que le vieil homme vous ouvre. Il n’a pas l’air très réveillé, vous venez en effet de l’extirper de sa sieste. Ceci dit, il ne vous en tient pas rigueur et vous invite même à entrer, ce que vous faites sans vous faire prier.
Au moment de franchir le pas de la porte, vous manquez d’écraser la queue du chat qui s’enfuit dehors, pris de peur en vous voyant.
<span id="dialogue">— Elle est un peu timide avec les étrangers, mais ne vous inquiétez pas, entrez, entrez donc !</span>
Il vous propose de boire un thé, mais vous déclinez sa proposition très poliment, car – vous lui expliquez – vous n’avez pas beaucoup de temps devant vous. Il revient tout de même de la cuisine avec un plateau sur lequel sont posées deux tasses de thé noir dont l’odeur imbibe rapidement tout le salon.
<span id="dialogue">— Merci de m’accueillir chez vous, monsieur, mais je ne resterai pas longtemps. Je venais vous voir, car, comme je vous l’ai dit, j’ai des questions sur un couvent qui aurait existé dans la région et qui peut-être existe encore. </span>
Un autre chat, bien plus jeune, entre d’un pas nonchalant dans le salon et se pose sur ses genoux et l’homme commence alors à le caresser, avec tout l’amour que l’on peut porter à son animal de compagnie.
<span id="dialogue">— Vous vous voulez parler de l’incendie ?</span>
(if: $numeroAmeliaLaroche is true)[<span id="dialogue">— Oui et non. J’aimerais surtout savoir ce qu’il est advenu de ce couvent par la suite, ou plutôt, de ceux qui y vivaient.</span>] (if: $numeroAmeliaLaroche is false)[ <span id="dialogue">— Quel incendie ?
— Et bien, nous avions bien un couvent il y a encore quelques années. Un magnifique bâtiment, qui plus est, avec un immense jardin. Mais, une nuit, il y eu un terrible incendie et tout est parti en fumée.
— Il y a eu des victimes ?
— Fort heureusement, non. Mais en quoi ça vous intéresse ?
— Je recherche quelqu’un qui y aurait vécu, il y a peut-être une vingtaine d’années de cela.</span>]
<span id="dialogue">— Je connaissais intimement un des frères qui y résidaient. Il est malheureusement mort quelques années plus tard… Vous savez, un couvent est bien plus ouvert sur le monde extérieur que l’on croit.
Après cet incendie, ils sont partis se réfugier ailleurs. Mais quand je dis « réfugier », c’est plutôt d’en le sens de s’isoler. Je crois que l’incendie les ont beaucoup affectés et ils se sont repliés sur eux-mêmes, vivant reclus, pour ainsi dire. Cela m’a beaucoup surpris quand j’y repense. Frère Thibault était comme un ami pour moi. Je n’ai pas eu la chance de le revoir quand ils sont tous partis, nous échangions que par lettres et encore, elles devenaient de plus rares au fil du temps.
— Vous savez où ils sont aujourd’hui ?
— Aux dernières nouvelles, ils se cachent, c’est le mot, sur une petite île. <span id="indice">L’île aux moineaux</span>, c’est son nom. Peu de gens le savent, car peu s’y intéresse.
— Je n’en ai jamais entendu parler. Et, vous savez où elle se situe ou comment je peux m’y rendre?</span>
Il repose le chat qui s’était assoupi sur lui au sol, prend une gorgée de sa tasse de thé et sort une carte d’un tiroir de son secrétaire. Il la pose sur la table basse, manquant de peu de renverser votre tasse de thé, maintenant froid et vous indique de son index velu l’endroit en question.
<span id="dialogue">— Mais…il n’y a que de l’eau ici.
— Comme je vous l’ai dit, ils vivent en secret maintenant. Je ne sais pas qui vous recherchez, mais il n’y a pas de meilleur endroit pour se cacher. J’espère que vous avez un bateau ?
— Non, mais il y a un bien un port ici ?
— Il y en a un, oui. Mais, il vous reste à trouver un marin prêt à vous amener à un endroit qui n’existe pas sur les cartes. Ni de trop superstitieux…
— Je suis plein de ressources, rétorquez-vous avec enthousiasme.</span>
[[Il est temps pour vous de prendre la mer.|69]](set:$heure to $heure +2)Le port grouille de gens et c’est sans doute l’endroit le plus animé de la ville. À vrai dire, il y a presque autant de mendiants que de marins par ici et vous avez même donné un peu d’argent à l’un d’eux qui vous a averti de la fiente de mouette que vous aviez dans les cheveux. Il s’agit d’un très ancien port qui a connu que peu d’aménagement depuis sa construction et pourtant, une importante partie de l’économie locale passe par ici.
Vous n’avez jamais apprécié sentir cette odeur si caractéristique des bords de mer et n’ayant pas vraiment le pied marin, vous espérez en terminer vite, avant même d’être à bord.
<span id="dialogue">— Comme je déteste cette ville et cet endroit, n’arrêtez-vous pas de vous répéter.</span>
Vous slalomez entre les passants, n’évitant pas les bousculades de personnes trop pressées ou malpolies pour s’excuser et vous vous faites même marcher plusieurs fois sur les pieds. Vous qui pensiez être facilement remarqué dans un tel endroit, vous vous fondez aisément dans la masse et paraissez être une ouvrière de plus dans cette fourmilière grouillante et puante.
Regardant tout autour de vous, vous essayez de lire sur les visages des marins qui vont et vienne çi et là lequel parmi eux serai le plus à même de vous transporter jusqu’à l’Ile aux moineaux, si possible, sans trop poser de questions. Et un marin qui ne s’écroule pas tous les trois mètres serait également un candidat de choix.
En effet, beaucoup d’entre eux sont alcoolisés à cette heure de la journée, bien qu’ils vous répondront sûrement qu’il n’y a jamais de meilleure heure pour boire que quand on a soif.
<span id="dialogue">— En rentrant au port, vert à tribord, rouge à bâbord : verre de rouge à ras bord ! entendez-vous crier au loin.
— Un marin qui se met à l'eau ne veut pas dire qu'il renonce à l'alcool ! lui répond un autre qui a le hoquet.</span>
Et alors que vous déambulez, vous trébuchez à votre tour sur une caisse en bois remplie de matériel de pêche. Vous vous relevez, un peu honteux avant de vous retrouver face à l’homme le plus grand que vous ayez jamais vu.
[[« Besoin d’aide matelot ? »|81]](set:$accompagneParJournaliste to true)<span id="dialogue">— Bien, vous ne le regretterez pas. Vous allez m’aider à entrer quelque part.
— Je le regrette déjà...Que pouvez-vous me dire au sujet de cet incendie ? Quelque chose qui n’a été dit ni dans les journaux, ni à télévision, ni ailleurs.
— Comme vous le savez peut-être, la police, après avoir interrogé les témoins de la scène, en a conclu qu’il s’agissait d’un incendie accidentel.
— Mais ?
— Mais, selon mes sources, ce n’était qu’un tissu de mensonges.
— Vous savez qui a déclenché l’incendie alors ?
— Pas tout à fait. Mais, attendez, que ces personnes aussi dévouées à dieu, à la pureté et toutes ces choses ennuyeuses aient menti ouvertement à la police n’est pas le plus étrange. Vous savez, un couvent est bien plus ouvert sur le monde extérieur que l’on croit. Pourtant, après cet incendie, ils sont partis se réfugier ailleurs. Et quand je dis «se réfugier », c’est plutôt d’en le sens de s’isoler.
— Si c’était un acte criminel, je peux comprendre qu’ils ont souhaité préserver leur communauté.
— En quelque sorte oui, mais laissez-moi finir. Ils n’étaient pas simplement en recherche de plus de sécurité ni de sérénité. Ils se sont complètement reclus sur une île.
— C’est un bon choix, j’ai déjà eu l’idée de faire la même chose après certaines enquêtes. Il n’y a que ça à savoir ? C’est maigre comme informations.
— Justement, non. L’île où ils sont partis se cacher est appelée <span id="indice">l’Ile aux moineaux</span>. Mais, et c’est là que ça devient intéressant, non seulement cette île n’apparaît sur aucune carte, mais l’accès y est étroitement surveillé. Par ailleurs, il y a beaucoup de rumeurs au sujet de cette île, certaines improbables, d’autres plus tangibles, mais ce qui est sûr, c’est qu’alors que dans l’ancien couvent cela était accepté, l’accès à cet endroit est totalement interdit aux journalistes.
— Et je suppose que c’est là que j’interviens ?
— Exactement. Tenez votre parole en m’accompagnant là-bas, et faites-moi entrer incognito. Moi, j’aurai un article sensationnel à écrire et publier et vous, eh bien…vous ferez ce que vous avez à faire.
— Je vais presque croire que je ne perds pas mon temps avec vous. Entendu, rendez-vous au port.
— J’y serai. Quant à vous, ne me lâchez pas. Et surtout, pas un mot. Je sens que cette affaire va enfin mettre la lumière sur mes talents de journaliste.</span>
[[Il est temps de prendre la mer.|69]](set: $refusMarcheJournaliste to true)<span id="dialogue">— Dans mon métier, c’est donnant-donnant. Bonne chance pour votre enquête.</span>
[[Une occasion manquée|203]]Portant un anorak vert kaki et un très voyant chapeau de pluie jaune, l’homme vous regarde avec beaucoup d’assurance et avec une certaine bienveillance dans le regard.
Vous levez les yeux vers lui et, gêné par les rayons du soleil, vous portez votre main juste au-dessus de vos yeux tandis qu’il vous repose la question :
<span id="dialogue">« Besoin d’aide ? Je peux peut-être vous aider »
— Possible. J’ai besoin d’un navire et de son capitaine pour m’emmener quelque part.
— Je vois. Malheureusement, la plupart ici ne transportent que des marchandises. Vous devriez demander à Sven là-bas, il lui arrive parfois d’emmener avec lui des passagers qui désirent aller de villes en villes. Vous allez où ? À Hulbek, je paris.
— Je me rends sur une île, pas en ville. Et la plupart ici sont souls comme cochon. Votre Sven là…il y a encore deux minutes, il vomissait son déjeuner. Ou son dîner de la veille, je ne suis pas sûr.
— Une île vous dîtes ? Ma foi, il n’y a aucune île habitée à moins de 100 milles d’ici.
— L’île aux moineaux, vous connaissez ?</span>
La seule mention du nom de cette île provoque l’inquiétude chez les marins qui vous entourent et qui vous ont entendus malgré le bruit ambiant. Vous en surprenez même quelques-uns se parler à voix basse, vous montrant du doigt.
<span id="dialogue">— Comment connaissez-vous cet endroit ? Vous êtes clairement un étranger, je l’ai vu tout de suite moi et c’est la première fois que j’en entends un me dire vouloir s’y rendre. Beaucoup ici ne savent même pas qu’elle existe.
— Obtenir des informations, c’est mon métier. Le bateau derrière vous, c’est le vôtre, non ?
— C’est le mien oui. Tout comme cette caisse dans laquelle vous venez de mettre un coup de pied, répond-il en la soulevant de ses énormes mains velues.
— Alors ? Vous pouvez m’y emmener ?
— J’éviterais cet endroit si j’étais vous. Beaucoup de marins m’ont rapporté des faits étranges dans les eaux de cette île.
— Et avez ils une bouteille de vin dans la main quand ils vous ont raconté ces « faits étranges » ? Ou était-ce du Rhum, peut être ?</span>
Cette dernière remarque est pour lui déplaire.
<span id="dialogue">— Vous ne devriez pas plaisanter avec ces choses-là. Vous devriez écouter mon conseil. Et dans le cas contraire, allez trouver quelqu’un d’autre. Désolé, je passe mon tour. </span>
Et sans un mot de plus, il vous tourne le dos et vous laisse là.
Alors que repartez dans la direction opposée, vous sentez une main se poser sur votre épaule :
<span id="dialogue">— « Hé l’ami, moi je veux bien t’y emmener si tu veux »</span>
Vous vous retournez et voyez un marin encapuchonné qui vous tend la main : <span id="dialogue">« J’m’appelle Guéric. Et vous ?»</span>
[[Un nouveau compagnon de route.|82]]<span id="dialogue">— Je le garde pour moi. N'y voyez rien de personnel.
— Bien...L’île aux moineaux, j’y suis jamais allé, mais, ce que Roland t’a dit, c’est vrai. Il se passe des choses surnaturelles là-bas. Mon cousin, lui, y est allé une fois et quand il est revenu…il était terrifié et n’a pas repris la mer pendant des semaines.
— On se connait assez pour se tutoyer ?
— Si tu montes sur mon navire, il faudra t’y faire mon garçon.
— Et pourquoi accepter de m’y emmener si c’est si dangereux et terrifiant ?
— Viens voir par là.</span>
Vous le suivez jusqu’à son bateau, un petit chalutier, pas plus de 12 mètres de long et qui accuse le poids de ses années de service.
<span id="dialogue">— Le bossu ? lisez-vous sur la proue du bateau.
— Exact ! C’était le bateau de mon père, avant qu’il ne meure. Et comme tu vois, il n’est plus tout neuf.
— Et, donc ?
— Je n’ai pas encore d’enfants, enfin, pas que je sache. Mais, quand j’en aurai un et que je quitterai ce monde, j’aimerais lui léguer ce bateau. Mais, comme tu vois, il a besoin de quelques réparations et d’une couche de peinture fraiche. Et ça, ça demande pas mal d’argent et j’ai l’intuition que tu en as.
— Ces histoires de réparations, ça ne me rassure pas beaucoup. Je préfère tenter ma chance ailleurs.
— C’est toi qui vois, je te retiens pas. Mais sache deux trois choses avant de dire non. Il n’en a pas l’air, mais il peut t’emmener partout où il y a de l’eau. De plus, je viens de me ravitailler et j’ai des tas de caisses de bons vins à bord. Mais, surtout, personne d’autre sur ce port n’aura le cran de t’emmener là-bas, à part moi.
— Du cran ou de la cupidité ?
— Question de point de vue. Alors ?
— Très bien, j’accepte. Mais j’aime autant prévenir, je n’ai pas le pied marin.
— Tant que tu passes la serpillière après coup, ça me va. Super ! Au juste, tu voyages seul ?
(if: $accompagneParJournaliste is true)[
— J’ai une…connaissance, qui doit me rejoindre et faire le voyage avec moi.]
(if: $accompagneParJournaliste is false)[—Oui, il n’y que moi]
— Bien, on part demain, à l’aube. Soit pas en retard.</span>
[[Vous discutez du prix et une fois le marché conclu, vous vous serez la main avant de partir chercher où passer la nuit.|57]](set:$jour to $jour+1)(set: $heure to 5) <h1>Jour $jour - $heure heures</h1>
Le soleil n’est pas encore levé que vous êtes déjà sur le port et prêt à partir.
Vous auriez préféré partir dès la veille, mais cela vous a laissé le temps de mettre un peu en ordre certaines de vos affaires ainsi que le temps d’appréhender votre escapade en mer et vous espérez de tout cœur que « Le bossu » fera l’affaire et que vous ne vous retrouverez pas au fond d’une épave d’ici quelques heures.
Dans la soirée d’hier, vous avez essayé de joindre Victor, ainsi qu'Alvarez, mais aucun d’eux n’a daigné vous répondre. Vous tenterez à nouveau votre chance à votre retour, pour peu que vous rentriez sain et sauf.
(if: $refusMarcheJournaliste is true)[Vous regrettez presque d’avoir refusé l’offre de cette journaliste. Au moins, vous auriez eu quelqu’un pour vous tenir la bassine quand vous vomirez.]
(If: $accompagneParJournaliste is true)[
Vous guettez la venue de la journaliste censée vous accompagner et dix minutes plus tard, vous la voyez enfin arrivée. Vous lui faites la politesse de la saluer de votre meilleur sourire et engagez la conversation, car après tout, vous allez passer un petit moment ensemble, mais, très vite, vous déchantez. Les yeux rivés sur son téléphone, elle vous explique sans détour et sans même prendre la peine de vous regarder, qu’elle n’est ici ni en voyage ni en vacances et que son seul but est d’arriver jusqu’à l’île. Elle vous rappelle que vous vous êtes engagé à l’aider en trouvant un moyen de la lui faire traverser incognito, mais, à part cela, n’attendez rien d’elle et elle n’attendra rien de plus de votre part. En somme, vous voyagerez peut-être sur le même bateau, mais garderez vos distances.]
Guéric a dormi à bord cette nuit et le voilà enfin, vous attendant sur le pont, un sandwich au thon dans la main, vous faisant signe de grimper à bord. Il vous propose de partager un morceau avec lui, mais vous refusez, prétextant ne pas avoir d’appétit à cette heure matinale, mais la réelle raison est que la simple odeur de ce qu’il tient dans la main vous donne déjà la nausée.
Prenant à cœur son rôle de capitaine, il vous fait visiter le navire, avec une immense fierté, presque exagérée, jugez-vous.
(If: $accompagneParJournaliste is true)[ Des deux cabines disponibles, vous partagez la sienne, qui est aussi la plus grande, tandis qu’Amélia occupera la plus petite, juste à côté. Il précise néanmoins qu’un bon capitaine passe le plus clair de son temps sur le pont et qu’il dort peu, ainsi, vous serez tranquille.]
(If: $accompagneParJournaliste is false)[Aussi, il vous montre sa cabine, qui est aussi la sienne et que vous devrez donc partager. Il précise néanmoins qu’un bon capitaine passe le plus clair de son temps sur le pont et qu’il dort peu, ainsi, vous serez tranquille.]
[[Sans plus attendre, le moteur se met en marche et vous voilà parti.|71]]<span id="dialogue">— En combien de temps y serons-nous ? demandez-vous à Guéric.
— Et bien, comme tu vois, ce bateau n’est pas le plus rapide. Quand je parlais de réparations, je parlais en particulier du moteur. Je t’arrête tout de suite : il ne nous lâchera pas, mais j’espère que tu as pris de la lecture avec toi, car il est plutôt paresseux.
— Ce qui signifie ?
— Que l’on ne peut pas aller à plus 8 nœuds et qu’on arrive en fin de journée. Peut-être un peu plus tard. C’est la mer qui décide.
— La mer n’y est pour rien ! Vous auriez pu me prévenir, j’irai plus vite à la nage !
— Tu me vouvoies toujours, hein ? Eh bien, je t’en prie, saute et nous verrons qui arrivera le premier, dit-il la bouche encore pleine de thon et en vous postillonnant dessus.</span>
Vous repartez en cabine où vous passerez la plus grande partie de la journée, alternant entre siestes et lecture de « 99 façons de mourir bêtement en mer », livre emprunté dans les affaires de Guéric.
En début d’après-midi, vous remontez sur le pont pour vous servir dans la glacière mise à disposition par Guéric et vous vous emparez d’une bière bien fraiche et d’un de ses sandwichs, seule véritable nourriture à bord. Vous l’engloutissez et, bien que l’aspect et l’odeur vous répugnent un peu, il reste plus digeste que vous ne l’attendiez. Le ciel est gris, mais la mer est calme et Guéric assure que le temps restera tel quel, augure d’un voyage tranquille.
Malheureusement, en fin de journée, Guéric revoit ses prévisions et alors que vous n’êtes plus qu’à une heure de votre destination, un orage éclate subitement, accompagné de fortes bourrasques et la mer, si calme et paisible jusqu’ici, vous parait bien plus dangereuse tout à coup.
Dans le cœur de la tempête et entre deux coups de tonnerre, Guéric vous hurle de vous rapprocher de la proue où il se trouve, car il a aperçu quelque chose.
(if: $accompagneParJournaliste is true)[La journaliste quant à elle est restée dans sa cabine pour travailler sur son futur article, la tempête ne la dérangeant ni l’inquiétant pas le moins du monde.]
<span id="dialogue">— Tu vois ces lumières au loin ?! Tonnerre, c’est exactement comme me l’a raconté mon cousin Gustave ! hurle-t-il face au vent. </span>
Au loin dans l’obscurité, vous apercevez effectivement des lueurs verdâtres qui virevoltent au-dessus de l’eau, sans que ni vous ni le capitaine puisiez dire d’où elles ne proviennent ni depuis quand elles sont apparues.
<span id="dialogue">— Ce ne sont que des lumières !! hurlez-vous à votre tour. Peut-être une balise ou un navire proche ! ajoutez-vous, sans réellement croire que ce soit possible, au vu des lueurs, de leurs vitesses et des mouvements irréguliers qu’elles décrivent.
— Non ! Ça, c’est un mauvais présage, croyez-moi ! Vous devriez vous mettre en sécurité en bas !</span>
À peine finit-il sa phrase qu’une énorme vague s’abat sur le chalutier et à ce moment-là, vous vous imaginez déjà être englouti sous les eaux. L’impact sur la coque est tel que le navire se met à dangereusement chavirer et vous tombez au sol tous les deux.
(if: $accompagneParJournaliste is true)[Pendant une fraction de seconde et alors que vous tentez de vous redresser, vous pensez apercevoir Amélia du côté de la proue.]
Mais à peine remis sur pieds, qu’une seconde vague, encore plus haute, plus puissante, frappe le bateau, comme pour achever le funeste dessein entreprit par la première vague.
[[Guéric et vous êtes projetés comme de vulgaires fétus de paille et vous êtes assommé quand votre tête heurte le treuil de pêche.|41]]Une sensation de déjà vu envahit votre esprit quand vous ouvrez enfin les yeux et réalisez la situation dans laquelle vous vous retrouvez. Une nouvelle fois attaché sur un lit qui n’est pas le vôtre, pieds et poings liés, vous gigotez dans tous les sens telle une mouche prise dans la toile d’une araignée.
Seul dans cette chambre austère, une unique fenêtre, défendue par de solides barreaux, à travers laquelle vous pouvez voir un clocher, tandis que la lumière du jour qui la traverse caresse votre visage tuméfié. Des frissons vous parcourent tous le corps, car non seulement, la pièce est plutôt froide et humide, sans doute dépourvue de chauffage, mais, surtout, car vous êtes complètement nu sur ce lit.
Dehors, les cloches sonnent midi et c’est à cet instant précis qu’une jeune femme entre dans la pièce.
Vous hurlez pour qu’elle vous libère, mais c’est à peine si elle semble prêter attention à ce que vous criez. Au contraire, elle vous bâillonne la bouche, sans un mot ni un regard, sans aucune forme d’émotions, telle une froide machine sans âme et vous débattre ne l’empêchera pas de vous faire taire.
Elle repart ensuite avant de revenir l’instant suivant, avec une grande bassine en métal, une jarre remplie d’eau et une large éponge, puis, toujours dans une indifférence totale à votre état, elle procède à votre toilette.
Tandis qu’elle vous lave le corps et le visage de ses gestes précis, mais, plus surprenant, d’une extrême douceur, vous observez la marque qu’elle porte sur son front. Plus qu’une marque, un symbole gravé dans la chair, symbole ô combien familier, car il est exactement le même que celui retrouvé sur le corps de la jeune Élisabeth, comme vous avez pu le voir sur les photos prises lors de l’autopsie.
Une fois fait, elle range son matériel avant de repartir comme si de rien n’était, comme si la situation était normale, habituelle pour elle, en vous laissant terrorisé, allongé là sur le lit, ne comprenant ni ce qui vient de se passer et encore moins ce qu’il //va// se passer.
Vous restez ainsi tout le reste de la journée et c’est seulement quand les derniers rayons du soleil disparaissent et laissent la place à la lueur de la lune que quelqu’un revient dans votre chambre.
Il s’agit toujours d’une femme, portant elle aussi le même symbole mystérieux sur le front et habillé de la même façon que la précédente, à savoir une simple et fine toge blanche en lin, qui laisse transparaitre qu’elle ne porte, elle non plus, rien de plus en dessous.
Sous ses bras, elle porte une toge identique à la sienne et dans ses mains, tient un bouquet de laurier séché, ainsi que plusieurs bâtons d’encens.
Dans un silence perturbant, elle dispose sur vous le laurier de telle façon que votre corps en finit entièrement recouvert et allume plusieurs bâtons d’encens qu’elle dispose ensuite à des endroits très précis dans la chambre.
À nouveau abandonné à votre sort, c’est aux alentours de minuit que cette même personne revient, accompagnée cette fois-ci d’un homme, même marque sur le font, portant la même toge et ce même regard vide et déshumanisé.
À eux deux, ils vous habillent de force, vous bandent les yeux d’un simple ruban, lui aussi en lin et vous place sur un fauteuil roulant.
Alors qu’il vous transporte, vous ne savez où, vous tendez l’oreille, mais n’entendez que l’écho des bruits de pas qui se répercutent sur les murs du couloir que vous traversez, ainsi que les chuchotements émis par celui qui pousse le fauteuil dans lequel vous êtes assis. Vous ne comprenez pas ce qu’il dit, mais remarquez immédiatement qu’il parle dans le même dialecte que celui de la femme morte au commissariat.
[[Quelques minutes plus tard, après un bruit d’une lourde porte que l’on ouvre puis referme, on arrête votre fauteuil et l’on ôte le ruban de vos yeux.|35]]Devant vous se tient une assemblée pour la moins étrange et inquiétante, composée de femmes et d’hommes tous habillés de cette même toge immaculée et aux mêmes scarifications ésotériques sur le front. Certains d’entre eux portent sur la tête des crânes de chèvres et un en particulier, au centre de l’assemblée, va plus loin encore en portant plusieurs couches de fourrures du même animal sur le dos.
C’est ce dernier qui vous intrigue le plus, car tous les autres fixent le sol en joignant leurs mains et c’est le seul qui vous regarde droit dans les yeux.
Vous vous trouvez dans ce qui ressemble plus ou moins à une salle de cérémonies religieuses dont le plafond est recouvert de fresques abominables, décrivant des scènes de torture, de pendaison et de sacrifice humains, scènes que vous n’arrivez pas à regarder plus de quelques secondes sans ressentir un profond malaise. Fixées aux murs brûlent des dizaines de torches disposées à intervalle très régulier, dont la chaleur se mêle à celle du brasero au centre de la pièce et à l’odeur entêtante et si particulière de l’encens et du laurier.
L’homme en peaux de bête s’approche alors de vous, tenant dans sa main gauche un long bâton sculpté en forme de fémur et, dans sa main droite, un livre volumineux dont la couverture a été confectionnée et cousue avec de la peau humaine.
Il dépasse alors une stèle gravée de curieuses inscriptions sur laquelle il frappe trois fois du bout de son bâton, avant de poser ce dernier dessus.
Un pas après l’autre, il avance lentement vers vous tout en initiant une incantation qui vous glace le sang et qui ajoute de la lourdeur à l’atmosphère, déjà si pesante, tandis que de l’autre main, à présent libre, il fait de grands gestes dans votre direction devant l’assemblée restée silencieuse.
Vous cherchez du regard une échappatoire, mais, que fut votre stupeur quand vous vous rendez compte qu’à côté de vous, siègent dans leurs fauteuils deux corps nus et ensanglantés.
A votre gauche, se tient Guéric, la gorge tranchée.
(if:$accompagneParJournaliste is true)[A votre droite gît le corps de la journaliste, décapitée, mais dont vous reconnaissez le tatouage sur son bras droit, tel que vous l’aviez aperçu au départ du port.]
(if: $accompagneParJournaliste is false)[A votre droite, une inconnue, la tête décapitée ayant roulé sur le sol.]
Arrivé sur vous, l’homme à la tête et à la fourrure de chèvre dégaine un long couteau de cérémonie lui aussi portant des inscriptions que vous ne parvenez pas à lire et dont le manche est recouvert de minuscules émeraudes.
D’un coup rapide, il coupe vos liens et vous enlève le bâillon que vous aviez encore sur la bouche, avant de se retourner vers ses fidèles qui lèvent enfin les yeux du sol, de manière presque synchronisée.
[[Vous sautez sur lui et tentez de lui prendre de force son couteau des mains.|39]]
[[Vous foncez sur la stèle et vous vous emparez du bâton.|64]]Vous attendez le moment le plus opportun et quand vous jugez qu’il est temps d’agir, vous bondissez de votre fauteuil et sautez sauvagement sur lui, le faisant tomber au sol, laissant échapper son couteau des mains, que vous saisissez sans perdre une seconde.
Le pointant vers lui, encore à terre, c’est toute l’assemblée qui se dresse contre vous et chaque fidèle sort de sa manche un couteau, dissimulé dans leurs manches, semblables à celui que vous tenez entre vos mains fébriles.
Deux d’entre eux se postent devant l’unique sortie, une grande porte en bois par laquelle vous êtes entré quelques minutes plus tôt. Puis, les autres marchent droit vers vous, tout en reprenant l’incantation interrompue.
Vous êtes complètement désemparé et vous vous collez dos au mur, voyant la mort approchez d’un pas lent, mais assuré.
Soudainement, un bruit lourd venant de la porte se fait entendre. Puis un second. Quelqu’un ou quelque chose est en train de l’enfoncer et bientôt, vous voyez la porte céder et débarquer une quinzaine de policiers armés, qui font irruption dans la pièce.
Poussant un soupir de soulagement, vous imaginez déjà être sauvé et toutes ces personnes devant vous menottées et emprisonnées. Mais, alors que les policiers leur hurlent de se rendre et de poser leurs armes au sol, c’est sans hésitation aucune que chacun d’eux porte leurs couteaux à la gorge et se suicide.
La scène vous surprend tout autant qu’elle surprend les policiers et vous êtes tellement choqué de ce que vous venez de voir, que vous ne voyez pas le chef de culte accourir vers le fidèle le plus proche, gisant au sol comme les autres. Il s’empare de la lame de ce dernier et exécute le même geste, les rejoignant ainsi dans la mort.
Et alors qu’il n’y a plus que vous et les policiers encore en vie dans cet endroit maudit, font irruption deux personnes que vous connaissez bien : Alvarez, suivi de près par Victor, qui vous salue en mimant ôter un chapeau qu’il ne possède pas.
[[Vous avez vu la mort de près.|85]]Vous attendez le moment le plus opportun et quand vous jugez qu’il est temps d’agir, vous bondissez de votre fauteuil et accourez vers la stèle, non pas sans donner un violent coup d’épaule à celui qui s’apprête à vous tuer.
Le bâton sculpté entre les mains, vous vous rendez compte du poids de ce dernier et jugez qu’il fera une arme parfaite pour fendre le crâne de quiconque s’approchera de vous.
Vous vous tournez vers lui, qui se relève à peine et dont la première réaction a été de rengainer son couteau et de reprendre son livre, tombé avec lui dans sa chute.
Il reprend alors immédiatement son incantation, ses grands gestes et la même lente démarche et avance droit sur vous.
Vous vous tenez prêt à l’affronter ou même à vous enfuir, si tant est que vous trouviez une issue, mais, c’est oublier que derrière vous se tiennent ses fidèles qui, à l’instant même où vous vous êtes saisie du bâton, dégainent un couteau dissimulé dans leurs manches.
En une fraction de seconde, tous fondent sur vous tels des rapaces sur une proie et vous voilà assailli de coups dans une sauvagerie qui rappelle la scène de la fresque au plafond, dernière image que vous voyez avant de sombrer à votre tour.
[[Vous êtes mort.|Start]](set: $jour to $jour +2) (set:$heure to 11) <h1>Jour $jour - $heure heures</h1>
Toujours sous le choc des évènements de la veille, vous êtes à présent dans l’appartement de Victor, un modeste trois-pièces d’un immeuble de cinq étages, dans lequel vous venez de vous réveiller de la meilleure nuit que vous avez passé depuis fort longtemps.
Vous marchez jusqu’au salon, dans lequel Victor attendait votre réveil patiemment depuis son canapé.
Sur la table basse sont disposés deux tasses de café bien chaudes, le journal du jour et deux billets d’avion.
Vous vous asseyez près de lui et bien que vous en ayez déjà discuté la veille, vous lui redemandez de vous réexpliquer ce qu’il s’est passé, comme pour être sûr que ce n’était pas qu’un simple cauchemar, le pire que vous ayez fait.
<span id="dialogue">— Quand tu as essayé de m’appeler la dernière fois, tu n’es pas arrivé à me joindre et tu m’as laissé un message, tu te souviens ?
— Je me souviens, oui. Je quittais le port à ce moment-là et me rendais à l’hôtel. Et le lendemain, je montais sur ce fichu bateau.
— Bien. Dans ton message, tu ne disais pas où tu allais, mais simplement que tu pensais avoir remonté la piste jusqu’au couvent où a grandi Alix Sinclair. Je pensais te rappeler pour te dire que j’avais l’attention de te rejoindre et de venir avec toi, mais j’ai eu…un empêchement.
— Un empêchement ?
— Un empêchement.</span>
Vous restez quelques secondes sans rien dire, à vous regarder dans le blanc des yeux, essayant de deviner ce que l’autre a en tête.
<span id="dialogue">— Enfin bon, je ne pouvais être là ce jour-là, alors je suis arrivé le jour suivant. J’ai essayé de t’appeler, mais tu étais, je pense, déjà parti ou tu ne devais pas recevoir de signal à ce moment-là.
— En pleine mer, avec la tempête qui s’est abattue sur nous, impossible de recevoir le moindre appel.
— J’ai alors mené ma petite enquête et j’ai appris pour l’incendie du couvent, l’Ile aux moineaux et tout le reste. Aujourd’hui d’ailleurs, tout le monde est au courant, c’est dans le journal de ce matin. Bref, j’ai loué une vedette et je suis parti en direction de l’île, pensant t’y retrouver. </span>
Vous prenez le journal et effectivement, cela fait les gros titres. Tandis que vous le parcourez, Victor continue ses explications.
<span id="dialogue">— Je venais à peine de débarquer que je me suis fait attaquer par un de tes petits copains habillés en blanc. Il a cependant réussi à fuir, mais voyant clairement que quelque chose ne tournait pas rond sur cette île et te sachant ici, j’ai prévenu Alvarez et l’ai convaincu d’intervenir. Puis, la cavalerie est arrivée et la suite, tu la connais.
— Merci de m’avoir sauvé, Victor, vraiment. Je t’en dois une.
— Et comment ! dit-il en vous tapotant l’épaule d’un geste amical.
— Est-ce qu’on a des nouvelles au sujet d’Alix Sinclair ?
— J’ai du nouveau, oui. L’incendie qui a eu lieu au couvent : il n’était pas accidentel, mais bien intentionnel, c’est Alix qui l’avait elle-même déclenché. Elle avait découvert l’étrange culte que portaient les frères et sœurs du couvent et ils se savaient découverts. Une nuit, elle a surpris l’un d’eux exécuter un sacrifice humain, avant qu’il n’enterre le corps au fond du jardin. Ils ont alors essayé de la faire taire, mais elle a réussi à s’enfuir à temps, mettant volontairement le feu au couvent par la même occasion.
— Ce qui a provoqué la confusion idéale pour qu’elle puisse s’enfuir tranquillement, tout en attirant l’attention des autorités et des médias sur le couvent, malin. Mais, dans ce cas, pourquoi n’a-t-elle rien dit à la police ? Et puis, il me semble qu’aucun corps n’a été retrouvé à l’époque, n'est-ce pas?
— À l’époque, non, aucun corps retrouvé. Pourquoi creuser alors qu’il ne s’agissait que d’un banal incendie après tout ? Aujourd’hui, c’est différent : Alvarez rouvre l’affaire et des fouilles sont en cours en ce moment même. Cependant, le culte qu'ils représentent est vraiment très puissant, très organisé et compte des centaines de fanatiques un peu partout. Et si elle n’a rien dit, c’est qu’elle vivait dans la peur d’être retrouvée et elle n’avait personne vers qui se tourner . Livrée à elle-même, convaincu que même la police n’aurait pu la protéger. Des années plus tard, Sólveig disparait, l’affaire est médiatisée, Alix l’apprend et décide de mener sa propre enquête, y voyant un rapport entre ce culte morbide et sa disparition.
— Et de fil en aiguille, son chemin a fini par croiser le nôtre, concluez-vous. Mais attends, comment as-tu appris tout ça ?!
— Ce qui s’est passé hier sur l’île, les journaux télévisés ne parlent que de ça. Il y a même des articles sur internet qui parlent de nous. Pendant que tu dormais encore ce matin, j’ai pris un appel pour toi : c’était Alix. Elle a vu les infos et maintenant, elle nous attend. </span>
Victor vous colle alors les billets d’avion juste sous votre nez.
<span id="dialogue">— Le Tibet ? Elle est là-bas ?
— Je te raconte tout, mais d'abord, fais tes valises : on a un avion dans deux heures.</span> <span id="indice">
<div id="texte-fin-livre">
<span>FIN DU TOME I</span>
<p>Merci d'avoir lu <span id="indice">L'Affaire Sinclair - Tome I !</span>
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(if:$gardeForestierConnaitRaisonPresence is true)[(set:$score to $score +50) <span id="indice">Naif :</span> vous avez aveuglement fait confiance au garde forestier.
<script> localStorage.setItem("Naif", "1");</script>]
(if:$aDonnerSonSacAHenry is true)[(set:$score to $score +50) <span id="indice">Généreux :</span> vous avez donné toutes vos affaires au vieux Henry.
<script> localStorage.setItem("Généreux", "1");</script>]
(if:$aRienDonnerAHenry is true)[(set:$score to $score +50) <span id="indice">Radin :</span> vous n'avez rien donné au vieux Henry.
<script> localStorage.setItem("Radin", "1");</script>]
(if:$aAttaquerLeGrand is true)[(set:$score to $score +50) <span id="indice">Courageux:</span> vous avez osé affronter Le Grand.
<script> localStorage.setItem("Courageux", "1");</script>]
(if:$aFuiAvecBastien is true)[(set:$score to $score +100) <span id="indice">Protecteur :</span> vous avez secouru Bastien.
<script> localStorage.setItem("Protecteur", "1");</script>]
(if:$aTrouveMargueriteCimetiere is true or $secretFamilleAlix is true)[(set:$score to $score +200) <span id="indice">Confidences nocturnes :</span> vous avez appris le petit secret de la famille Sinclair.
<script> localStorage.setItem("Confidences Nocturnes", "1");</script>]
(if:$confidenceLoupsMonastère is true)[(set:$score to $score +100) <span id="indice">Danse avec les loups :</span> vous avez rencontré les loups dans la forêt.
<script> localStorage.setItem("Danse avec les loups", "1");</script>]
(if:$policierAssommeDansManoir is true)[(set:$score to $score +200) <span id="indice">Risques du métier :</span> vous avez assommé le policier dans le manoir.
<script> localStorage.setItem("Accident de travail", "1");</script>]
(if:$accompagneParJournaliste is true)[(set:$score to $score +50) <span id="indice">À la recherche d'un scoop :</span> vous avez été accompagné par la journaliste.
<script> localStorage.setItem("À la recherche d'un scoop", "1");</script>]
(if:$refusMarcheJournaliste is true)[(set:$score to $score +50) <span id="indice">Réfractaire aux médias :</span> vous avez refusé le marché de la journaliste.
<script> localStorage.setItem("Réfractaire au médias", "1");</script>]
<p id="indice">Score total : $score/900</p> </div>Une fois ressorti, vous empruntez immédiatement le pont en bois et continuez sur le sentier.
Il ne vous faut pas longtemps avant d’apercevoir les ruines d’un grand bâtiment tout près d’ici.
Approchant, vous constatez que ce sont en fait les ruines de ce qu’il fut jadis une sorte de monastère. Désirant inspecter les lieux, vous marchez en direction des ruines, mais vous voilà confronté à un imprévu de taille.
Immobiles, dissimulés dans les arbres, ce sont leurs grognements qui ont trahi leur présence : des loups vous guettent !
Ils sont huit, assez petits et maigres, mais pas moins terrifiants de par leurs fourrures sombres comme la nuit et leurs yeux injectés de sang.
Vous vous dîtes que les loups n’attaquent généralement pas l’homme.
Généralement.
Soudain, sortants de derrière les arbres, ils foncent droit sur vous, avec une rapidité surnaturelle.
Complètement paralysé par la peur, vous restez stoïque, la bouche et les yeux grands ouverts, comme pour mieux voir la mort qui arrive sur vous.
Mais alors que vous attendiez à vivre vos derniers instants, les bêtes féroces freinent leurs courses, dérapant et glissant sur les brindilles, et s’arrêtent à quelques mètres de vous à peine.
Le souffle court, vous les observez, surpris de ne pas être déjà mort. Vous passez votre regard sur chacun des loups, un par un, vous demandant lequel d’entre eux vous sautera à la gorge le premier.
Cependant, bien qu’ils hurlent et grognent, ils n’attaquent pas pour autant.
Certains essaient de vous contourner par la gauche, d’autres par la droite, d’autres encore vous fixent continuellement, sans bouger, mais tous sont comme bloqués par un mur invisible. Et au vu des manœuvres et tentatives des loups pour vous approcher, ce mur invisible délimite exactement les ruines du monastère, les empêchant d’aller au-delà.
Un des loups, visiblement l'alpha de la meute, impatient de se délecter de votre chair, tente malgré tout le coup en reculant, prenant de l'élan avant de bondir de manière prodigieuse vers vous. Il n'aura pas plus de succès que ces congénères et rebondit presque contre cette barrière invisible, mais ô combien salvatrice.
Vous n’en croyez pas vos yeux, cette scène est tout simplement insensée et pourtant, vous la vivez. Ne comprenant pas ce qui se passe, mais réalisant la chance d’être encore en vie, vous saisissez l’opportunité pour vous enfuir loin d'ici.
Sans vous retourner, vous courrez à toute vitesse à travers les arbres, sous les hurlements des loups enragés, mais impuissants.
Votre cœur s’emballe sous l’effet de l’adrénaline et alors que vous slalomez entre les arbres, vous trébuchez sur une grosse racine.
Vous vous relevez d’un bond et poursuivez votre course en direction de la rivière, jusqu’à atteindre un arbre mort faisant office de pont.
Une fois de l’autre côté de la rivière, vous vous calmez enfin et reprenez votre souffle. (set:$aRencontreLoupsMonsatere to true)
[[Vous prenez le chemin en direction du Nord, repensez à l’expérience incroyable que vous venez de vivre.|34]]Près du pont se trouve un gros rocher sur lequel vous décidez d’attacher solidement votre corde, puis vous faites de même en vous attachant au niveau de la taille. De cette façon, vous ne serez emporté par le courant et en cas de problème, vous pourrez facilement revenir sur la terre ferme.(set: $inventaire to $inventaire - (a: " Corde")) <span id="indice">Corde supprimée de votre inventaire</span>
Serein d’avoir cette sécurité, vous entamez la traversée de la rivière avec moins d’appréhension.
Tenant à bout de bras vos précieuses affaires, notamment votre téléphone et votre paquet de cigarettes, vous marchez droit devant, en prenant soin de ne pas poser les pieds sur les roches tranchantes immergées sous l’eau.
L’eau arrive rapidement à votre taille, puis à votre poitrine et la force du courant se fait réellement sentir, vous obligeant à forcer sur vos pieds pour retenir la force qui s’exerce sur vous.
La traversée est plus compliquée que prévu et vous envisagez de faire demi-tour à l’aide de votre corde, quand vous voyez flotter sur l’eau un tronc d’arbre mort, presque aussi large que la rivière, fonçant sur vous.
En une fraction de seconde, votre décision est prise : vous allez l’intercepter !
Vous reculez de quelques pas, l’eau étant moins profonde et quand le tronc d’arbre arrive sur vous, vous bondissez dessus, l’agrippant de toutes vos forces avec vos bras et vos jambes.
Votre corde toujours attachée à votre taille et vous sur le tronc, ce dernier vous emporte à toute vitesse et se faisant, la corde se tend avant de rompre instantanément.
Vous commencez à paniquer, mais, fort heureusement, un peu plus loin se trouve deux immenses rochers sortants de l’eau, qui pourraient suffire pour arrêter votre radeau improvisé.
Le courant vous entraîne et vous foncez sur eux. Vous encaissez le choc, mais tenez bon, alors que le tronc se retrouve bloqué par les deux rochers.
Vous en servant comme pont de fortune – et remerciant votre bonne fortune – [[vous rejoignez lentement mais surement l’autre côté de la rive.|16]]Courageux, mais pas téméraire, la traversée de ce pont vous semble trop dangereuse et vous préférez faire un détour.
Le chemin longeant la rivière est assez sinueux, cependant le terrain est plat et vous êtes bien à l’abri du vent, les arbres dressant un mur naturel entre vous et lui.
À mi-chemin, vous remarquez un pont en bois au loin et le voyant, vous accélérer le pas et arrivez ainsi rapidement à destination.
Cette fois-ci, le pont - construit récemment semble-t-il - est en parfait état et vous pourriez l’emprunter sans vous exposer à un quelconque danger.
Non loin d’où vous êtes se trouve également l’entrée d'une grotte – à moins que ce ne soit celle d’une mine – et celle-ci pique votre curiosité.
Vous entrez et y découvrez des carcasses d’animaux jonchant le sol ainsi qu’un reste de feu de camp, près de l’entrée . Dans un coin, une vieille pioche cassée et des morceaux de charbon disposés en tas soigneusement agencés témoignent d’une activité humaine.
Aussi, dissimulé dans la pénombre, un étroit tunnel se dessine, mais reste assez large pour que vous puissiez l’emprunter.
Cependant, il y fait tellement sombre que s’y déplacer sans lampe torche sera difficile.
Vous pourriez bien sûr utiliser votre téléphone comme source lumineuse, si seulement vous n'étiez pas aussi réfractaire aux nouvelles technologies et attaché aux anciennes.
Votre vieux téléphone ne captant déjà aucun signal ici, il en devient plus que jamais inutile maintenant.
[[Vous empruntez le tunnel, vous éclairant à l’aide de votre briquet.| 20]]
[[Vous renoncez et sortez de là.|21]]<h1>Jour $jour - $heure heures</h1>
Vous vous réveillez en sursaut.(set: $inventaire to $inventaire + (a: " Carte de la région"))
<img id="illustration_portrait" src="Images/garde_forestier.webp" title="Quelqu’un frappe à la vitre entrouverte de votre voiture" alt="Quelqu’un frappe à la vitre entrouverte de votre voiture">
Vous avez à peine le temps d’émerger et de réaliser que ce n’était qu’un cauchemar – encore un – que quelqu’un frappe à la vitre entrouverte de votre voiture.
Dehors, sous la pluie, un homme habillé d’un gilet de sécurité jaune se tient là. Vous abaissez la vitre et l’inconnu engage alors la conversation avec vous :
<span id="dialogue">— Bonjour ! Désolé, si je vous ai surpris, vous êtes perdu ?
— Bonjour, lui répondez-vous, vous frottant les yeux d’une main, dissimulant sous votre siège, de l’autre main, votre bouteille de whisky.
— C’est que, on ne voit pas beaucoup de monde dans l’coin, reprend-il d’un air amusé.
J’vous ai aperçu arriver dans la nuit, mais je ne m’attendais pas à vous retrouver ici au petit matin.
— J’ai fait une longue route jusqu’ici, baillez-vous.</span>
L’homme vous tend la main :
<span id="dialogue">— Suis le garde forestier. Je voulais juste vous prévenir, évitez de laisser votre vitre ouverte, il y a beaucoup d’animaux sauvages dans cette partie de la forêt.</span>
Vous lui serrer la main tandis qu’il scrute l’intérieur de votre voiture, remarquant le désordre et le tas de déchets sur le tableau de bord.
<span id="dialogue">— Ah et s’il vous plaît, ne laissez pas vos ordures dans la nature, c’est une belle forêt. Ma forêt. Entendu ?</span>
Vous acquiescez de la tête et profiter de l’occasion pour lui expliquer que votre téléphone ne capte aucun signal. Le garde forestier n’est pas surpris de l’apprendre, surtout dans une zone montagneuse comme ici et vous remet alors une carte de la région.
<span id="dialogue">— Prenez cette <span id="indice">carte de la région</span>, le village le plus proche est un peu loin, ça pourrait vous servir.
J’peux vous demander ce que vous faites dans l’coin ? Vous n’avez pas vraiment l'allure d’un randonneur, plaisante-t-il.</span>
[[Vous lui expliquez que vous êtes détective et enquêtez sur une disparition. |2]]
[[Vous restez discret et mentez en lui disant que vous n'êtes qu'un simple touriste.|3]]Double-click this passage to edit it.